La qualité d’eau du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah est bonne.
Des responsables rassurent sur la qualité de l’eau du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah, des acteurs civils saluent les mesures de purification de l’espace naturel avoisinant le barrage.
L’eau provenant du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah est potable et ne présente aucun risque pour la santé du consommateur, ont confirmé des responsables en réponse aux craintes soulevées par des acteurs de la société civile concernant la qualité de cette eau, à cause du déversement des eaux usées sans traitement des deux centres pénitentiaires d’Al Arjate.
L’eau du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah est conforme aux normes nationales de la qualité, ont-ils assuré, soulignant la mise en œuvre des procédures de purification de l’espace naturel avoisinant le barrage.
Dans ce cadre, des responsables des départements de l’environnement et de l’eau de la région Rabat-Salé-Kénitra et la délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) ont entrepris des mesures pour le traitement des eaux usées rejetées par les deux nouveaux centres pénitentiaires Al Arjate, ce qui a été positivement accueilli par les associations qui ont qualifié cette initiative de réaction positive pour rassurer la population de la région.
Au niveau du secrétariat d’État chargé de l’Eau, Mme Charafat Afilal a affirmé, dans une déclaration à la MAP, qu’il a été procédé à l’activation des mesures prises, vendredi dernier, lors de la réunion avec le président de la région de Rabat-Salé-Kénitra, en présence du directeur régional de la DGAPR et du directeur de l’Agence du Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia, portant sur l’amélioration de la capacité de traitement des stations des deux centres, ce qui permettra de mettre un terme au problème des rejets de ces eaux dans le barrage situé sur le Bouregreg.
Mme Afilal a, de même, assuré l’activation des procédures de purification et de traitement de l’espace naturel où se trouvent les eaux usées des prisons d’Al-Arjate et le rejet de ces eaux usées non-traitées par des camions-citernes dans les réseaux d’assainissement.
De son côté, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a assuré que l’eau provenant du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah est potable et conforme aux normes nationales de la qualité et aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en la matière.
L’opération de contrôle de la qualité des eaux s’inscrit dans le cadre d’un système global qui définit sa catégorie et sa périodicité, selon les normes en vigueur conformément aux critères nationaux régissant les mécanismes de contrôle de la qualité de l’eau potable dans les réseaux publics d’approvisionnement.
Pour sa part, le président du réseau Environnemental « Ragrag » Mohammed Ghafri a salué cette réaction positive des responsables gouvernementaux et des autorités locales avec le communiqué publié par le réseau après la visite de terrain qu’il a effectuée le 10 janvier à la commune de Shoul, après avoir pris connaissance de la pollution des eaux du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah à cause du déversement des eaux usées non-traitées des prisons d’Al-Arjate et de la région de Sidi Allal Al Bahraoui, ce qui a affecté la qualité de l’eau destinée aux habitants des villes de Salé, Rabat, Mohammedia et Casablanca.
Selon lui, cette réaction positive et rapide des départements concernés a été grandement appréciée par le réseau, qui appelle à prendre en compte les eaux usées rejetés dans le lac en provenance de la commune Sidi Allal Al Bahraoui, déplorant la manière « exagérée » avec laquelle les réseaux sociaux ont abordé ce sujet.
Suite à la publication du communiqué du réseau dans lequel il a tiré la sonnette d’alarme concernant les eaux du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah, le Secrétariat d’État chargé de l’Eau et le conseil de la région de Rabat-Salé-kénitra ont annoncé, au terme d’une réunion tenue vendredi, l’accélération des travaux d’extension des stations d’épuration des deux centres pénitentiaires Al Arjate pour que la station du centre pénitentiaire El Arjate 1 soit opérationnelle dans un mois et celle d’El Arjate 2 soit exploitable dans trois mois.
Parmi les solutions à envisager pour faire face à ce problème, figurent la réalisation d’un bassin artificiel pour le rejet de ces eaux usées issues des deux prisons et la prise des mesures nécessaires afin d’éviter toute répercussion négative sur l’environnement.
Il a été, également, convenu de purifier et de traiter l’espace naturel dans lequel se trouvent les eaux usées et d’examiner en urgence la possibilité de déversement d’excédent d’eaux usées non traitées par le biais de camions-citernes afin de les rejeter dans les réseaux d’assainissement, entre autres.
Selon un communiqué conjoint des parties concernées, les deux stations actuelles ne sont plus en mesure de traiter l’excédent des eaux usées estimé à 0,2 million m3 annuellement, alors que la capacité de retenue du barrage de Sidi Mohamed Ben Abdellah atteint les 706 millions m3.