Développement durable: La préservation de la biodiversité, une « question vitale » qui appelle un engagement « effectif ».
La préservation de la biodiversité, qui revêt un caractère « vital » dans tout processus de développement durable, appelle un engagement « effectif » et nécessite davantage d’efforts de la part de l’ensemble des intervenants, a indiqué, lundi à Rabat, la secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Mme Nezha El Ouafi.
S’exprimant lors d’une journée d’étude organisée à l’occasion de la journée internationale de la biodiversité sous le thème « La biodiversité au service du développement durable : Bilan et perspectives 25 ans après l’adoption de la CBD », Mme El Ouafi a relevé que la stratégie marocaine du développement durable consacre une place de choix à l’amélioration de la gestion et de la valorisation des ressources naturelles et au renforcement de la protection de la biodiversité.
En vertu de cette stratégie, qui témoigne de l’engagement « ferme » du Maroc à la consécration de la durabilité dans toutes les stratégies, plans et programmes de développement, l’accent est mis notamment sur la consolidation des politiques de préservation de la biodiversité, la réhabilitation des zones précaires, la valorisation des services écologiques et l’introduction de la protection durable de la biodiversité dans les politiques sectorielles, a-t-elle précisé lors de cette rencontre tenue à l’initiative de l’Institut scientifique de Rabat .
Mme El Ouafi a, en outre, fait observer que cette stratégie, qui vise à assurer la complémentarité et l’harmonie entre les conventions internationales dont fait partie le Maroc et les politiques nationales, tient compte des piliers de la convention sur la diversité biologique (CBD) notamment la conservation de la biodiversité, l’utilisation durable des éléments de la biodiversité et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
La CBD couvre toutes les composantes de la biodiversité, à savoir la diversité écosystémique, la diversité inter-spécifique et la diversité intra-spécifique, rappelle-t-on.
Intervenant à cette occasion, le président par intérim de l’Université Mohammed V, Abdelhanine Belhaj a indiqué que « le Maroc a un patrimoine très riche d’espèces qu’il faut préserver », estimant qu’il est temps d’engager un débat autour de la biodiversité et de contribuer à des recommandations qui peuvent faire objet d’étude et servir autant la recherche scientifique que la préservation de la faune et de la flore.
Dans ce sens, il a rappelé que le Maroc a réalisé plusieurs projets visant la conservation de la biodiversité et l’amélioration des conditions de vie des citoyens, notamment la lutte contre la désertification et l’atténuation des effets de la sécheresse, la rationalisation de l’exploitation des ressources halieutiques et marines et l’amélioration de l’exploitation des zones agricoles de cultures pluviales.
Dans son côté, le directeur de l’Institut scientifique de Rabat Mohamed Fekhaoui a relevé que le rôle de l’institut est de recueillir des données pour élaborer des stratégies en conformité avec les conventions signées, se félicitant par la même des réalisations de l’institut.
Il a également fait savoir que l’Institut compte « plus de 32.000 espèces qui constituent notre patrimoine et c’est un musée ouvert aux étudiants, aux chercheurs mais également au large public », ajoutant que l’Institut constitue une « mine d’informations et de connaissances qui peuvent contribuer au développement de la recherche scientifique sur la biodiversité au Maroc ».
Cette journée d’étude s’inscrit dans le cadre de la célébration des 25 ans de l’entrée en vigueur de la CBD qui a pour objectif d’inciter les pays à développer des stratégies nationales sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique.