COP22: Plaidoyer pour la sauvegarde des khettaras.
Lors d’une conférence organisée dans le cadre de la COP22, la société civile a fait un plaidoyer pour la sauvegarde des khettaras. C’est une technique traditionnelle qui retient les eaux de pluie et les eaux souterraines afin d’alimenter la nappe phréatique. Aujourd’hui au Maroc, de plus en plus de khettaras sont menacées de disparition à cause de la désertification.
C’est un système d’irrigation ancestral au Maroc. Les khettaras étaient au coeur d’un débat organisé, jeudi 10 Novembre, dans le cadre de la COP22. Cette conférence a été organisée par la fondation Miftah Essaad pour le capital immatériel du Maroc. Les intervenants ont lancé un plaidoyer afin de sensibiliser les participants sur l’importance de sauvegarder cette méthode écologique qui permet de transporter l’eau via des galeries souterraines artificielles.
Cette rencontre a également permis de mettre en avant l’efficacité des khettaras en tant que moyen écologique de canalisation souterrain permettant l’irrigation dans les zones aride et semi-aride au Maroc.
De plus, les résultats d’une étude menée en 2014 ont été dévoilées. Cette étude précise que les khettaras permettent de contribuer à la lutte contre la désertification, un moyen de préservation des oasis, valorisent les ressources hydriques via la diminution de l’évaporation, la préservation de la nappe phréatique et elles font également barrage à l’exode rural.
L’étude lance également un appel urgent pour la réhabilitation de cette technique de canalisation d’eau et avertit que la disparition des khettaras pourrait entraîner l’épuisement de la nappe phréatique à cause du recours au pompage excessif des puits d’eau individuels.
Abdelati Lahlou, membre de l’association Meftah Essaad, a plaidé pour l’inscription de ces systèmes d’irrigation ancestraux dans le patrimoine de l’humanité de l’UNESCO afin de les pérenniser et de pouvoir récolter les fonds nécessaires pour leurs réhabilitations. Selon lui, « Les khettaras sont une manifestation de l’adaptation de l’homme à la nature ». Il a par la suite ajouté que « la COP22 constitue une occasion idéale pour faire connaitre le patrimoine écologique marocain et sensibiliser le public quant à l’importance de la valorisation des khettaras ».