L’ONU prône l’agro-écologie pour nourrir le monde.
Ralliant l’agriculture à l’agronomie, l’agro-écologie est un nouveau concept encouragé davantage par les Nations unies pour lutter contre la faim dans le monde, tout en en sauvant la planète du réchauffement climatique.
Faisant un nouveau tournant dans l’histoire de « la révolution verte » et basée depuis des années sur l’agriculture intensive, l’agro-écologie est une solution qui ambitionne de mettre fin au productivisme encouragé par l’agrochimie et la mécanisation agricole depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, en faisant appel aux connaissances locales des agriculteurs et des scientifiques.
Cette nouvelle technique de culture vise ainsi à fournir l’ensemble des moyens à même de favoriser une agriculture durable, en préparant à mieux le sol afin de le rendre plus fertile et capable de stocker plus de carbone, tout en promouvant la biodiversité des espèces plantées et réduisant la dépendance envers les engrais synthétiques.
« Nous avons besoin de promouvoir des systèmes alimentaires durables (…) et de préserver l’environnement », a indiqué, mardi à Rome, le Directeur Général de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), José Graziano da Silva, soulignant que « l’agro-écologie peut aider à y parvenir ».
« Le système de production alimentaire basé sur des systèmes agricoles utilisant beaucoup d’intrants et de ressources a eu un prix élevé pour l’environnement. Le résultat a été que les sols, les forêts, l’eau, la qualité de l’air et la biodiversité continuent de se dégrader alors que l’augmentation de la production à tout prix n’a pas éradiqué la faim », a ajouté M. Da Silva qui s’exprimait à l’ouverture du 2-ème Symposium international sur l’agro-écologie tenu dans la capitale italienne.
« Nous devons nous écarter du système de mono-culture tel qu’il a dominé le siècle précédent », a insisté de son côté le président du Fonds international de développement agricole (FIDA), Gilbert Houngbo.
Ce symposium qui se poursuit jusqu’à jeudi avec la participation de plusieurs centaines de délégués venus du monde entier, doit se terminer par une « déclaration finale » qui sera portée à l’examen du comité de l’agriculture de l’ONU en septembre prochain.