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ONSSA: Contrôle sanitaire et salubrité alimentaire

ONSSA: Contrôle sanitaire et salubrité alimentaire

ONSSA: Progression et enjeux du contrôle sanitaire et de la salubrité alimentaire au Maroc.

A l’occasion de contrôle sanitaire lors des 10 premiers jours du mois de ramadan, 68 tonnes de produits alimentaires (dont 38 tonnes étaient des viandes rouges et blanches) ont été jugées insalubres puis détruites. Même si ce chiffre est en nette amélioration par rapport à l’an dernier (205 tonnes avaient été saisies), les chiffres restent trop élevés. Sous son slogan «de la fourche à la fourchette, de l’étable à la table et du bateau au plateau», l’ONSSA peine à mettre en application la réglementation en vigueur.

L’Office Nationale de la Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) se base sur un système de sensibilisation plutôt que de répression. Son objectif est de guider les acteurs du secteur alimentaire vers des pratiques conformes à la législation en évitant leur fermeture. Selon la loi 28-07, la sécurité sanitaire des aliments repose sur la traçabilité tout au long de la chaîne de production et de commercialisation.

L’ONSSA se base donc sur deux paramètres distincts. Premièrement, l’obligation pour les établissements agroalimentaires d’être en possession d’un agrément afin de mettre leurs produits sur le marché. Ensuite, les professionnels doivent eux-mêmes instaurer un système de contrôle, un guide de bonne pratique d’hygiène, la traçabilité et le retrait de produits insalubres. Une fois ces paramètres validés, l’ONSSA agit uniquement à titre préventif.

Sur le marché local, l’Office saisit puis détruit en moyenne 6 000 tonnes de produits pour 1,2 millions de tonnes inspectées. Le même volume de marchandise dédiée à l’export est contrôlé. Les établissements jugés à haut risque reçoivent l’ordre de cesser toute activité jusqu’à leur mise en conformité mais ne sont pas contraints de fermer de façon définitive. De grandes quantités de produits sont détruites car le contrôle sanitaire porte plus sur le produit fini que sur le processus.

Les établissements sont soumis à la réglementation mais « ce qui fait défaut, c’est son application sur le terrain [car elle] aboutirait à la fermeture de pans entiers du secteur de l’alimentaire », confie à L’Economiste Ahmed Bentouhami, directeur général de l’ONSSA. Par exemple, 180 abattoirs ne sont ni agréés ni autorisés car ils bénéficient de délais de grâce qui perdurent depuis 2010.

Selon L’Economiste, le contrôle de sécurité alimentaire souffre d’un manque de professionnels encadrant  certaines activités comme l’élevage et les produits végétaux. Par exemple, la Belgique dispose de 33,8 vétérinaires pour 100 000 habitants, le Maroc en a un seul pour la même population. La France compte un inspecteur pour le contrôle des végétaux pour 17 000 habitants alors qu’au Maroc, il y en a un pour un demi-million d’habitants.

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Un commentaire

  1. Bonjour

    je veux bien savoir quelle est la relation entre l’ONSSA et L’INH et le bureau municipal de la ville en hygiène

    Merci beaucoup

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