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L’agriculture marocaine se digitalise: Premiers tests de drones réussis

L’OCP réussit ses tests de drones pour une agriculture raisonnée dans la région de Safi.

Les premiers tests de drones pour l’agriculture menés par le Groupe OCP dans la région de Safi sont concluants. Après un passage réussi à Khouribga, le Groupe OCP mène des essais à Had Labkhati, une localité située à 60 km au Nord Est de Safi  et à 20 km au Nord de la Municipalité des Shaim (Jemaa Shaim).

La région de Safi est une zone agricole par excellence réputée pour la qualité de ses céréales et la richesse de ses sol «Tirs» favorables pour les cultures maraîchères et céréalières. Néanmoins, la région est très exposée au stress hydrique. Les ressources en eaux souterraines ou superficielles ne suffisent pas pour le développement d’une agriculture moderne.

Ainsi, un groupe de travail mixte du groupe OCP constitué d’une cellule pluridisciplinaire de chercheurs (agronomes, ingénieurs en mathématiques appliquées, logisticien et chercheuse en engrais/sols) mène des tests de drones dans la localité.

L’objectif étant de recueillir des données agricoles ou « big data », essentiellement sur les céréales,  via les nouvelles technologies, en l’occurrence les drones, pour développer des modèles analytiques.

Lors d’un entretien avec L’Economiste, le chef de projet, Fayçal Sahbaoui, ingénieur en mathématiques appliquées, explique que «pour étudier minutieusement le sol, nous recueillons une multitude de données via des images satellites que nous analysons pour formaliser des recommandations aux fellahs ».

Il ajoute également qu’avec la technologie drone et les données satellitaires exhaustives recueillies, l’agriculture marocaine pourra «passer de pratiques traditionnelles vers une agriculture de précision et raisonnée, qui optimise les rendements tout en apportant un traitement adapté à chaque zone».

Le dispositif est sous forme d’appareils dotés de caméras qui prennent des photos de l’ensemble des parties d’une parcelle zone par zone convertibles en données via traitement d’images.  Ces données sont ensuite croisées et analysées afin de formuler des recommandations plus précises et plus adaptées aussi bien aux besoins des cultures que des agriculteurs.

Les plantes sont ainsi converties en données mesurables et analysables.

La technique consiste dans un premier temps à un travail de repérage GPS des périmètres des parcelles pour avoir les coordonnées GPS du site de sorte à schématiser et circonscrire le terrain étudié.

Par la suite, la prise des photos, correspondant à une surface de 10 m2 chacune, via drone pour élaborer des cartes de parcelles.

S’ensuivent le traitement des photos et leur conversion en données pour analyse et l’établissement des  recommandations précises pour chaque 10 m2  pour extrapoler enfin les résultats sur l’ensemble de la parcelle.

Le drone peut s’élever jusqu’à 500 mètres. Toutefois, pour ces tests, les équipes se limitent à 120 mètres d’altitude.

Le drone utilisé est un DJI Phantom 4 Pro dont le prix oscille entre 14.000 et 20.000 euros. Il est rechargeable par batterie et dispose d’une autonomie de 25 minutes pouvant couvrir une superficie allant jusqu’à 45 ha.

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