Les oasis sont une source de vie dans les régions est et sud-est du Royaume.
Tout le monde est unanime sur la place prépondérante qu’occupe les oasis dans le système territorial, géographique et écologique du Royaume, en plus du rôle central qu’elles jouent dans le développement économique local et national, ce qui en fait une source de vie, en particulier dans les régions est et sud-est.
Au niveau territorial et géographique, les oasis, qui couvrent 15% de la superficie totale du pays, s’étendent du Tafilalt, Figuig, Bouarfa et Missour dans le nord-est au oasis du sud-est en passant par Oued Darâa, Zagora, Ouarzazate et Mhamid El Ghizlane.
Sur le volet économique, elles jouent un rôle prépondérant dans la promotion de l’activité touristique dans ces régions, en attirant un nombre important de touristes chaque année.
L’attrait économique de ces régions, notamment au niveau du tourisme écologique, provient de la diversité biologique dont elles disposent avec, entre autres, des palmiers, des amandiers, des oliviers et des saules, outre leur production de plantes aromatiques et médicinales leur permettant d’attirer des touristes de toutes les régions du monde.
Toutefois, force est de constater que les oasis marocaines font face à une série de problèmes liés à des facteurs à la fois naturels et humains. Il s’agit de la désertification, des conséquences de la sécheresse, des inondations et des incendies pour les problèmes d’ordre naturel, alors qu’au niveau humain, c’est la pression démographique et immobilière en plus du surpâturage et de la pollution qui affectent les oasis.
Conscient de leur rôle dans la promotion économique et sociale de ces deux régions, l’Etat a entrepris une série de mesures tel que le plan de l’an 2003 qu’il a mis en place avec l’Agence de développement social et l’Agence française de développement (AFD) et qui est entré en vigueur en 2008. Ce plan vise à développer les capacités de réception des régions connues pour leur potentiel touristique ou celles qui ont besoin de soutien comme Errachidia, Ouarzazate et Zagora.
Une série d’accords concernant la réception touristique dans les oasis, la création d’activité lucratives et la promotion de l’artisanat ont été signés, en plus du lancement de grand plans touristiques à l’instar de la vision Maroc 2010-2020 et la vision stratégique du développement rural 2020, à travers laquelle le Royaume compte développer l’ensemble de ces régions et mettre en place un système touristique qui respecte l’écologie et le développement durable.
Par ailleurs, le Maroc devrait abriter à Ouarzazate les 13 et 14 avril 2018 le sommet international sur le « capital humain et le marketing territorial comme base de développement durable dans les oasis et les zones montagneuses ».
Les organisateurs de cette manifestation internationale, qui verra la participation de plus de 120 chercheurs marocains et étrangers spécialisés dans le domaine du développement territorial et la valorisation du capital humain, vise la valorisation de la richesse culturelle et de la portée historique et civilisationnelle dont dispose les oasis et les régions désertiques et montagneuses dotées d’un potentiel éco-culturel unique.
Ce sommet, organisé par Centre international des études et recherches stratégiques dans le domaine de la gouvernance territoriale et du développement durable dans les oasis et les zones montagneuses en partenariat avec des institutions nationales et internationales, vise également l’échange d’expertises entre les différents intervenants dans le domaine suivant diverses approches et partant d’expériences de terrain au niveau africain, maghrébin et des pays du golfe connus pour leur oasis et zones désertiques où le capital humain constitue un axe stratégique du développement durable.