Après le discours du Roi, de nouveaux horizons s’ouvrent pour le Plan Maroc Vert.
En ouvrant la nouvelle session parlementaire, le vendredi 12 octobre 2018, le Roi Mohammed VI a désigné de nouveaux objectifs à l’agriculture: classe moyenne rurale, jeunesse et emploi.
Le Roi a « Défini trois priorités: la jeunesse, l’emploi et l’émergence d’une classe moyenne rurale, tout en touchant les grands nœuds qui bloquent le Plan Maroc Vert », explique Monsieur Aziz Akhannouch joint par Médias24.
«L’agriculture est le premier bassin d’emploi du pays, avec 4 millions d’emplois actuellement. Environ 40% de la population active en vit. Développer l’agriculture, c’est stratégique pour la sécurité alimentaire et pour les exportations, mais c’est aussi améliorer le niveau de vie de toute cette population et développer le monde rural».
Monsieur Akhannouch précise que «les nouvelles directives royales ouvrent le champ à l’investissement et vont donc provoquer une accélération du Plan Maroc Vert».
Parmi ces nouvelles actions qui vont participer au développement de l’agriculture et du monde rural est la mise en valeur d’une partie des terres soulaliyate dans l’agriculture. En effet, 1 million d’hectares dans les périmètres non irrigués (bour) seront ouverts à la melkisation, ce qui représente plus de 10% des superficies actuellement cultivées. Cette appropriation sera réalisée à condition qu’il y ait des projets de mise en valeur agricole sur les parcelles concernées.
L’encouragement de l’investissement agricole est un autre objectif défini après le discours royal, Monsieur Akhannouch explique: « Toutes les entreprises de droit marocain pourront désormais posséder des terres agricoles et investir dans l’agriculture ».
Au cours des dix dernières années, l’agriculture marocaine enregistre une croissance progressive de la production, cependant, il reste encore du travail à faire on ce qui concerne le circuit de commercialisation.
Par conséquence, M. Akhannouch explique qu’il est nécessaire de rendre les marchés transparents, « Les marchés agricoles sont le maillon faible de toute la chaîne de valeur, qu’il s’agisse de marchés de gros ou de marchés de détail».
«Notre vision du département ne doit pas consister seulement à assurer la sécurité alimentaire ou la production, nous devons avoir l’œil sur l’emploi et l’employabilité des jeunes, l’émergence d’une classe moyenne, changer de cap, créer des incubateurs et des sociétés de services», conclut le ministre de l’Agriculture.