Miel: Nouvelles lois pour la commercialisation pour protéger ce produit du terroir.
Un projet de décret visant à établir de nouvelles mesures pour la commercialisation du miel et des différents produits de la ruche est en cours d’adoption.
Un projet de décret est actuellement en cours d’adoption. Celui-ci vise à établir de nouvelles mesures afin d’assurer la commercialisation de produits de qualité qui reflètent le savoir-faire marocain. Le décret imposera des lois plus strictes et contrôlera, la qualité gustative, la teneur, le conditionnement, etc, en fonction de l’appellation du produit.
Processus de fabrication
Ainsi, les apiculteurs devront répondre à certaines exigences. Ils n’auront plus le droit d’utiliser des traitements chimiques ou biochimiques pour optimiser la cristallisation. De plus, l’acidité du produit ne devra pas être modifiée artificiellement, le produit ne devra pas se trouver en début de fermentation, il ne devra pas non plus présenter un goût ou une odeur autre que celui propre au miel et il ne pourra pas être chauffé afin de garder ses enzymes naturelles. L’extraction du pollen sera également interdite à moins d’être inévitable comme le souligne cette phrase du décret : « Lorsque le miel est commercialisé sans rayons ou sans contenir des morceaux de rayons, il doit être filtré après son extraction ».
Appellation
Le décret impose aussi certaines règles quant au conditionnement et plus précisément pour les appellations. Par exemple la mention « Miel du Maroc » ne pourra être appliquée qu’à condition que le produit ait été entièrement fabriqué dans le Royaume. « Miel d’importation » devra être mentionné si le produit a été fabriqué en dehors du territoire et mis en pot au Maroc. En ce qui concerne les miels mélangés, la mention « mélange de miel du Maroc et d’importation » ne pourra être apposée que si le produit contient un minimum de 50% de produit marocain. Les indications de l’origine florale ou végétale ainsi que géographique seront aussi contrôlées, indique Aujourd’hui Le Maroc.
Dès son entrée en vigueur, le décret annulera les trois articles de l’arrêté du 5 mars 1928 qui régulaient jusqu’à présent la fabrication et la commercialisation du miel.