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Meknès : les bio-solutions en débat pour une agriculture durable face aux pesticides

Face à l’urgence climatique et à la nécessité de préserver les écosystèmes agricoles, la ville de Meknès a accueilli, jeudi, une conférence majeure sur les alternatives biologiques aux pesticides, réunissant experts, chercheurs, professionnels et décideurs du monde agricole. Une rencontre organisée par l’Association des Ingénieurs de l’École Nationale d’Agriculture de Meknès (AIENA), en partenariat avec l’École Nationale d’Agriculture (ENA), autour du thème : « Bio-Solutions, alternatives biologiques aux pesticides en climat changeant ».

L’objectif affiché est clair : explorer des voies nouvelles et durables pour améliorer le rendement et la qualité des cultures tout en limitant l’usage des produits chimiques de synthèse, dont les effets sur la santé humaine et l’environnement sont de plus en plus dénoncés.

« L’usage croissant de produits chimiques de synthèse n’est plus viable à long terme », a affirmé le président de l’AIENA, Baghaz Ahmed. Il a plaidé pour une révision en profondeur des politiques d’accompagnement technique et financier, afin d’appuyer les agriculteurs dans leur transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Une transition que l’association entend accompagner en encourageant la valorisation des produits issus de l’agriculture biologique et le développement de filières alternatives à fort potentiel.

Lors de son intervention, Abdelkader Hilal, expert en protection sanitaire des cultures et ancien directeur de recherche à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), a mis en lumière le rôle crucial que peuvent jouer les agents biologiques. Selon lui, leur utilisation permettrait non seulement de garantir une protection durable des cultures, mais également de réduire les impacts négatifs liés à l’usage intensif des pesticides. « L’emploi de facteurs biologiques vise à offrir une protection durable et à éviter l’usage abusif des produits chimiques », a-t-il expliqué, insistant sur les enjeux de santé publique et de durabilité de l’agriculture.

Même son de cloche chez Abdelkader Abid, secrétaire général de l’AIENA, qui a reconnu une prise de conscience croissante chez les agriculteurs marocains quant aux risques associés à une utilisation non maîtrisée des pesticides. Il a salué les efforts déjà entrepris pour rationaliser leur usage, tout en soulignant que l’étape suivante consiste désormais à intégrer davantage les alternatives biologiques dans les pratiques agricoles. « L’objectif est de réduire leur usage, de trouver une synergie entre les différentes approches, avec pour finalité la préservation de l’environnement et la promotion d’un développement agricole durable », a-t-il précisé.

La rencontre a également permis aux participants de formuler une série de recommandations concrètes à destination des agriculteurs et autres utilisateurs, afin de faciliter l’intégration progressive des bio-solutions dans les exploitations.

À travers cette initiative, l’AIENA entend jouer un rôle actif dans la réflexion nationale autour de la transition agroécologique et de la réduction de la dépendance aux pesticides. Une démarche saluée par les participants, qui voient dans ces échanges une étape importante vers une agriculture marocaine plus saine, plus compétitive et mieux armée face aux défis climatiques.

MAP

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