Maroc: Les changements climatiques et les sécheresses successives ont perturbé le calendrier des floraisons et des miellées.
Le changement climatique affecte le secteur apicole. Cette situation perturbe la floraison, les miellées et la qualité des ruches. Cependant, le Maroc n’arrive pas à dépasser les 15 kg par unité, alors que dans d’autres pays, la moyenne est de 25 kg.
Pendant Ramadan, la consommation de miel au Maroc augmente énormément. Elle dépasse 5 fois la consommation moyenne du reste de l’année. La consommation de miel reste cependant très faible au Maroc, avec une moyenne qui ne dépasse pas les 200 g par an. Les prix restent élevés comparé au pouvoir d’achat des marocains. Les prix varient entre 60 et 200 DH le kg et selon la nature du miel. La production annuelle actuelle est estimée à 4.500 tonnes. Une production insuffisante, qui oblige le Maroc à recourir à l’importation afin de répondre aux besoins du marché. Le volume des importations du miel avoisine les 2.000 tonnes.
Le Plan Maroc Vert et le secteur apicole
Dans le cadre de la Stratégie du Plan Maroc Vert, le secteur apicole bénéficie d’un contrat-programme qui a été signé en 2011 entre la Fédération Interprofessionnel Marocaine de l’Apiculture (FIMAP) et l’Etat. L’objectif étant d’améliorer la production apicole et d’atteindre 16.000 tonnes à l’horizon 2020. Un investissement qui s’élève à 1,6 milliard de DH. 90% de l’investissement sera mobilisée par la Fédération des Professionnels. Cependant, 5 ans après le lancement de ce programme, la production apicole a encore du mal à maintenir une croissance soutenue. Atteindre 16.000 tonnes était trop ambitieux. Mais, les autorités affirment que l’apiculture au Maroc dispose d’un potentiel estimé à plus de 50.000 tonnes par an.
Les facteurs de stagnation de la production apicole
Les changements climatiques et les sécheresses successives des dernières décennies ont perturbé le calendrier des floraisons et des miellées, la déforestation et le remplacement des eucalyptus producteurs de miel par des eucalyptus qui produisent plus de bois que de mie et les apiculteurs qui ne maîtrisent pas la lutte contre les maladies.
La filière apicole nécessite la mise en place de centres de formation supérieure, et des projets de recherche et de développement sur l’amélioration de la génétique de la culture des abeilles locales. Ce qui permettraient d’améliorer la productivité et de renforcer la résistance aux changements climatiques. La production moyenne par ruche varie entre 10 et 15 kg, un niveau qui reste largement inférieur à celui enregistré dans plusieurs pays.