Les effets du réchauffement climatique sont bien là, et le manque de pluie fait naître les craintes, la campagne agricole suscite d’ores et déjà les inquiétudes au Maroc.
Les agriculteurs s’inquiètent, les céréaliers de la région de Zemmour-Zaër imaginent déjà le pire, une région où tout est lié aux précipitations, il en est de même pour cet agriculteur Atifi Baydoune, de la région des Abda-Doukkala qui constate que les précipitations se font de plus en plus rares dans la région, cité par nos confrères de « libe » selon lui : « Ces pluies ont été légères ou modérées et ne sont pas à même d’humidifier la superficie cultivée pour les travaux de préparation des terres et les semis des cultures d’hiver ».
Les inquiétudes grandissantes
Les experts du ministère de l’agriculture, savent bien que ce secteur des céréales est presque entièrement dépendant de la pluviométrie, mais ils savent bien qu’il est impossible de commander la pluie. Ainsi, le temps entre deux épisodes pluvieux, varie parfois de quelques jours à plusieurs mois. Le pire n’est pas encore à craindre si les choses changent d’ici la fin du mois, sinon effectivement, il faudra alors s’attendre au pire.
80% des agriculteurs ont déjà labouré leurs terres, même s’il y a des précipitations d’ici les prochains jours, la campagne sera moyenne ou alors catastrophique. Pour les conséquences sur l’élevage, les effets néfastes se font déjà connaître quand on voit le prix des aliments pour animaux qui se sont envolés dernièrement, ainsi une balle de foin coûte aujourd’hui 20 DH alors qu’auparavant, elle ne dépassait pas les 6 DH. Les éleveurs qui avaient misés sur une bonne campagne, identique à celle de l’an passé n’ont pas fait de réserves et ainsi ils se retrouvent dans une situation compliquée.
Le changement climatique est bien en marche au Maroc aussi. Les diminutions de la pluviométrie et l’augmentation des températures font ainsi craindre le pire dans de nombreux secteurs liés à l’agriculture.
Une baisse significative des précipitations, particulièrement dans les zones du Nord (7% en 2020, 20% en 2040 et 40% en 2080), a été déjà annoncée par des études scientifiques, tout cela augmentera les phénomènes extrêmes de sécheresse et aussi d’inondations, et évidemment, les rendements agricoles en subiront aussi les conséquences.