Le gouvernement prolonge son système de restitution à l’importation du blé tendre jusqu’au 31 décembre 2025. Cette décision, annoncée par l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) le 24 mars dans un communiqué, vise à garantir un approvisionnement stable pour répondre à la forte demande nationale.
Avec une consommation moyenne de 10 millions de tonnes par an entre 2020 et 2023, le Maroc est le troisième consommateur de blé en Afrique, après l’Égypte et l’Algérie. Cependant, les conditions climatiques difficiles continuent de compromettre la production locale. En 2023/2024, le pays a enregistré une production atteignant seulement 3,3 millions de tonnes.
Face à cette situation, les autorités ont décidé d’étendre un mécanisme initialement prévu pour la période de janvier à avril 2025. Ce dispositif offre une prime forfaitaire aux importateurs pour encourager les achats sur le marché international, permettant ainsi de compenser la baisse de la production nationale.
Selon un rapport récent de la FAO, la campagne 2024/2025 pourrait être marquée par une production céréalière inférieure à la moyenne en Afrique du Nord. Le Maroc, particulièrement touché, subit les conséquences de faibles précipitations en novembre et décembre 2024, retardant les semis et limitant les possibilités de plantation.