Le Mali et l’agence spécialisée des Nations unies (FAO) ont annoncé mercredi un programme de relance de la production agricole dans le nord du pays, gravement affectée par la guerre civile.
Un projet de 5 millions de dollars financé par l’Organisation de Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), dont le siège est à Rome, doit financer les moyens de production des familles dans les régions de Tombouctou, Gao et Mopti dans le nord du Mali, indique mercredi l’organisation dans un communiqué.
Il vise en priorité la relance de la production vivrière et maraîchère de 25.000 ménages vulnérables et l’appui à 8.000 familles d’éleveurs par l’apport d’aliments et de produits vétérinaires pour le bétail. Le projet comprend également un volet de formation des ménages, surtout des coopératives de femmes maraîchères, aux bonnes pratiques agricoles et nutritionnelles.
Ce projet est « notre contribution au processus de paix car sans sécurité on ne peut avoir de sécurité alimentaire, et là où il y a insécurité alimentaire, les conflits éclatent », a déclaré José Graziano da Silva, directeur-général de la Fao cité dans le communiqué.
« Notre objectif est de nourrir 16 millions de Maliens », a rappelé le ministre malien du Développement rural Bokary Treta.
Ce projet s’inscrit dans le Programme de relance et de reconstruction économique de la Banque mondiale au Mali, d’un montant de 100 millions de dollars.
Depuis 2012, le nord du Mali est la proie d’attaques et de combats de la part de groupes terroristes jihadistes alliés à Al-Qaïda.
Le Comité international de la Croix-Rouge (Cicr) a décidé mardi de suspendre jusqu’à nouvel ordre ses déplacements dans la région au lendemain d’une attaque contre un de ses camions près de Gao qui a causé la mort d’un de ses employés.
IR avec afp