La sécheresse que connait actuellement le pays pousse à réfléchir sur le choix des cultures partout au Maroc.
La sécheresse que connait actuellement le Maroc pousse forcément à la réflexion. La profession toute entière est confrontée à la problématique de l’eau depuis des années et l’ensemble des acteurs fait face pour trouver des solutions.
Certains fruits et légumes consomment beaucoup d’eau, c’est un fait. Et la sécheresse d’aujourd’hui est aussi la conséquence de l’épuisement de nos stocks hydriques d’hier, en raison de la culture de ces fruits et légumes très consommateurs. Les coupables sont tout trouvés pour certains acteurs du secteur.
En effet, plusieurs agriculteurs alertent sur le choix de ces cultures très consommatrices en eau et l’un d’entre eux, Nasser Haddioui éleveur à Mediouna, avait par exemple souligné l’aberration selon lui, de voir des pastèques cultivées à Zagora.
Aberration, de voir des pastèques cultivées à Zagora.
La problématique de l’eau n’est pas nouvelle au Maroc, depuis les années 1980 le pays est confronté à de fortes sécheresses. Au micro de H24Info Nasser Haddioui faisait état d’une problématique persistante depuis 25 ans et qui nécessitait une réelle réflexion globale.
Un autre acteur du secteur agricole s’est également exprimé sur cette problématique, Mohamed Benata, Ingénieur agronome et originaire de l’Oriental a lui aussi tenu à souligner qu’une réflexion devait être menée sur les cultures et les régions de production. A Hespress Fr qui l’a sollicité, il a annoncé que le Gouverneur de Nador avait interdit tout simplement pour cette saison la culture de la pastèque. Un geste fort.
« L’eau est un bien commun. C’est donc une gestion publique où l’Etat intervient, et heureusement qu’il le fait » précise Mohamed Benata à la même source.
A propos du programme d’urgence de 10 milliards de dirhams l’expert complète sa pensée : « L’Etat, pour contrôler les prix, soutient les agriculteurs en leur procurant du blé, du foin, l’orge, etc pour ne pas perdre le capital de cheptel, surtout que les petits agriculteurs ne doivent pas être abandonnés. C’est donc une très bonne chose ».
A l’avenir, les cycles de sécheresse devraient s’accentuer, mais heureusement des solutions existent. Notons tout particulièrement les usines de dessalement d’eau de mer qui doivent permettre de soutenir le secteur agricole face à la pénurie d’eau que peut connaitre le pays à l’avenir.