La FISA accompagne l’installation d’abattoirs avicoles agréés de faible capacité.
Le directeur de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) au Maroc, Chaouki Jerrari, a indiqué, mardi à Casablanca, que la Fédération a mis en place un programme intégré pour encourager et accompagner les porteurs de projets d’installation d’abattoirs avicoles agréés de faible capacité.
Intervenant en marge d’une journée de communication sur à l’installation d’abattoirs avicoles agréés de faible capacité, tenue à l’initiative de la FISA, M. Jerrari a fait savoir que cet accompagnement porte notamment sur l’organisation de journées de sensibilisation et l’identification de porteurs de projets à travers les différentes régions du Royaume.
Il s’agit aussi, a-t-il poursuivi, d’accompagner les porteurs de projets pour l’élaboration des dossiers sanitaires et techniques exigés par les services de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), d’assurer le suivi de la réalisation du projet jusqu’à l’obtention des agréments réglementaires et de prendre en charge de 50% à 70% du coût de l’étude selon les cas.
La FISA prévoit également l’organisation de sessions de formation pratique aux porteurs de projets et leurs collaborateurs au centre d’Avipole, ainsi que la sensibilisation à la consommation des produits des abattoirs agréés via des journées portes ouvertes pour les différents organes de la presse écrite, électronique et audio-visuelle, a ajouté M. Jerrari.
D’après lui, ce projet d’abattoirs agrées par l’ONSSA devrait encourager davantage de jeunes marocains à créer ces abattoirs, lesquels caractérisés par leur coût bas comparativement avec les grands abattoirs et permettant d’employer un effectif important, en plus d’offrir au consommateur un produit sain, hygiénique et contrôlé par l’ONSSA.
Parallèlement, M. Jerrari s’est arrêté sur la situation actuelle du secteur avicole qui se développe de “manière contrastée”. “D’un côté, il s’agit d’un amont de production avicole mis à niveau et moderne à travers des usines d’aliments composés, couvoirs et élevages avicoles qui se distinguent par une bonne application de la réglementation en vigueur (lois n°49-99 et n°28-07). D’un autre côté, le secteur connait un aval de commercialisation et de distribution des viandes de volailles encore archaïque dominé par le marché du vif et l’existence de +Ryachates+, qui sont non soumises au contrôle vétérinaire et n’appliquent pas la réglementation en vigueur”, a-t-il expliqué.
La vente des volailles à la ferme suit deux trajectoires. En effet, une proportion de 20% suit un circuit moderne avec 27 abattoirs agréés et contrôlés par l’ONSSA destinés à l’approvisionnement des grandes et moyennes surfaces, à la restauration collective et à des points de vente modernes, contre 80% passant par un circuit traditionnel destiné au marché de gros aux volailles vivantes avec 15.000 “Ryachates”, a détaillé le directeur de la FISA.
Et de soutenir: “Les Ryachates répondent aux habitudes de consommation d’une large frange de la population et à l’intérêt du commerce de proximité au consommateur, mais elles connaissent une situation hygiénique et sanitaire déplorable, les produits sont non contrôlés par les services vétérinaires, ce qui détériore l’image de marque des viandes de volailles auprès du consommateur et impacte négativement l’environnement”.
Les abattoirs avicoles agréés peuvent bénéficier de la subvention de l’État à hauteur de 30% de coût de construction et équipement de l’abattoir avicole avec salle de découpe, prévue par l’arrêté n°3285-17 du 05 décembre 2017, ainsi que de l’accompagnement financier du Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM), a relevé M. Jerrari.
Pour sa part, Ahmed Fadil, secrétaire général de la FISA, a indiqué que cette journée de communication permet d’informer sur les abattoirs agréés de faible capacité afin d’encourager les éleveurs à créer ce genre d’abattoirs de manière individuelle ou en s’associant dans des coopératives. Les abattoirs avicoles agréés de faible capacité permettraient de valoriser la volaille et de fournir au consommateur un produit de haute qualité, a-t-il noté.
Cette journée de communication a été marquée par la visite d’un abattoir de proximité agréé par l’ONSSA et dédié à la formation au Centre de formation de recherche appliquée “Avipole Casablanca”.