Les coopératives contribuent à la promotion de la filière de la rose à parfum.
Plusieurs coopératives issues de la région Draâ-Tafilalet et des autres régions du Royaume participent à ce festival, notamment celles opérant dans l’artisanat et les produits de terroir, tels que la rose à parfum, le couscous, le miel, les dattes et les figues.
Le salon constitue une occasion pour valoriser les produits de terroir exposés par ces coopératives et fabriqués par leurs adhérents ou des travailleurs saisonniers.
La coopérative Hiba des fruits (Kelaât M’Gouna) spécialisée dans les fruits secs, représente un modèle de ces coopératives, dont la vocation consiste en l’acquisition des fruits cueillis par les agriculteurs pour les valoriser et les commercialiser dans plusieurs villes du Royaume, ce qui contribue à augmenter les revenus des familles vivant de la culture et de la cueillette des récoltes agricoles.
Dans une déclaration à la MAP, le vice-président de cette coopérative, Mohamed Ait Ghazouane, a indiqué que tous les produits sont bio et de qualité supérieure.
Il a fait savoir que les responsables de cette coopérative, qui participe régulièrement dans les salons nationaux, aspirent à exporter ses produits à l’étranger après l’obtention du certificat de conformité des produits de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) qui garantit la qualité des produits commercialisés au niveau national ou destinés à l’export. Ces coopératives créent des postes d’emploi pour les femmes à l’instar de la coopérative agricole ROSECO, créée en 2017 et spécialisée dans la distillation de la rose à parfum de la région, réputée pour sa qualité au niveau national.
Dans une déclaration similaire, Mohamed Hafid, membre de cette coopérative a indiqué que la distillation de la rose à parfum est considérée parmi les pratiques anciennes à Kelaât M’Gouna, relevant dans ce cadre que la coopérative veut préserver ce patrimoine culturel en le développant par l’introduction de nouvelles techniques de nature à augmenter la production.
Il a par ailleurs, estimé que la distillation de façon traditionnelle reste dominante chez les familles, appelant à accorder une attention particulière au développement des techniques de distillation afin de faire de ce produit une locomotive de développement de la région.
Les responsables d’une coopérative féminine spécialisée dans la commercialisation du couscous marocain préparé d’une manière traditionnelle locale ainsi que la production de céréales, assurent que malgré certaines contraintes, l’avenir reste très prometteur car ces produits connaissent un engouement de la part des consommateurs.
La demande locale en croissance perpétuelle exige de redoubler d’efforts afin de répondre aux besoins et de faire connaitre ces produits au niveau international et de poursuivre les efforts de développement de ces produits en conformité avec les normes sanitaires et de qualité.
Selon des données du ministère, la superficie plantée en roses au Maroc est de 880 ha. La production de roses affiche une moyenne de 3.200 tonnes de roses fraîches par an, ce qui place le Maroc au 3è rang parmi les producteurs mondiaux de la rose à parfum après la Bulgarie et la Turquie.
Pour cette campagne, la production de la rose est estimée à 3900 tonnes. Quant aux exportations, elles ont atteint une moyenne de 8 MDH sur les 3 dernières années pour un volume moyen de 63 tonnes.
Grâce aux efforts de valorisation et de professionnalisation de la filière, le prix de la rose à parfum a connu une augmentation spectaculaire ces dernières années passant de 7 dhs/kg avant le Plan Maroc Vert à 25 Dhs/kg en 2018.
Cette augmentation est soutenue par l’organisation des producteurs au sein des coopératives et des Groupements à intérêt économique (GIE), ce qui a renforcé leur pouvoir de négociation ainsi que par une forte demande sur la rose sèche et les boutons floraux qui constituent une alternative pour la valorisation de la rose.
A cela s’ajoutent la forte demande sur la rose fraîche en raison de la mise en place d’une troisième unité de transformation de la rose Ard Guisser et la dotation des coopératives des unités de distillation dans le cadre du Plan Maroc Vert.
Les investissements publics pour le développement de la filière de la rose ont atteint 65 millions de dirhams sur la période 2008-2018 et ont principalement concerné l’irrigation, la mise en place d’unités de valorisation, et d’une maison de rose.
Aujourd’hui, le Maroc dispose de trois grandes unités industrielles de transformation en plus de 18 unités à caractère artisanal dont 15 distilleries à Draa-Tafilalet, distribuées dans le cadre du Projet de la Rose qui s’inscrit dans le Plan Régional Agricole. Les quantités transformées industriellement sont estimées à plus de 1.000 Tonnes de roses fraîches.
Par ailleurs, et grâce aux différents efforts, la filière procure un revenu important aux agriculteurs et assure aujourd’hui près de 400.000 journées de travail.