Le début de la saison agricole 2024-2025 dans la région de Fès-Meknès augure d’une année prospère pour les agriculteurs, grâce à des conditions climatiques favorables et une avancée significative des préparatifs agricoles. Les données collectées à mi-novembre dressent un tableau optimiste pour les principales filières, soutenu par une pluviométrie encourageante et des efforts accrus en mécanisation.
Les précipitations cumulées jusqu’au 20 novembre atteignent une moyenne régionale de 88 mm, soit une hausse remarquable de 35,8 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon la Direction régionale de l’agriculture. Ces pluies, jugées « satisfaisantes » par Mustapha Mghari, chef du département Développement des filières agricoles, ont permis une humidification optimale des sols, essentiel pour les cultures d’automne.
Certaines zones, comme El Hajeb et Ifrane, ont enregistré des niveaux particulièrement élevés de précipitations, contrastant avec un déficit observé dans des provinces telles que Sefrou. Toutefois, cette relative homogénéité des précipitations dans l’ensemble de la région est considérée comme un facteur clé pour réduire les écarts de rendement entre les différentes zones agricoles.
Avec 535 460 hectares labourés, dont 517 130 à l’aide de moyens mécaniques, la région confirme une transition rapide vers des pratiques agricoles modernisées. Cette progression de la mécanisation joue un rôle crucial dans l’amélioration des rendements et dans l’efficacité globale de la préparation des sols.
Le chef-lieu des cultures céréalières, pierre angulaire de l’agriculture régionale, illustre cette dynamique positive : près de 189 000 hectares sont déjà semés, principalement en blé tendre, blé dur et orge. À cela s’ajoutent 6 900 hectares de légumineuses, qui contribuent à diversifier les rotations culturales et enrichir les sols en azote.
Les cultures fourragères, vitales pour le soutien de l’élevage, s’étendent désormais sur plus de 26 760 hectares. Parmi les espèces dominantes figurent l’orge fourragère, la luzerne, l’avoine et les fèves. Cette diversification répond à la nécessité de renforcer la résilience des élevages face aux aléas climatiques et aux fluctuations des marchés.
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Le secteur maraîcher, quant à lui, connaît une dynamique remarquable. Plus de 7 600 hectares sont déjà plantés ou semés, dépassant les prévisions initiales pour des cultures phares comme la pomme de terre, l’oignon vert, les pois verts, la coriandre, la carotte et les fèves fraîches. Cette performance souligne l’importance stratégique du maraîchage dans l’économie agricole de Fès-Meknès.
Avec un début de campagne marqué par une météo clémente et des efforts concertés des agriculteurs et des autorités locales, la saison agricole 2024-2025 de Fès-Meknès s’annonce sous les meilleurs auspices. Les indicateurs actuels laissent espérer des rendements élevés et une contribution significative au développement socio-économique de la région. Cependant, la vigilance reste de mise face à des défis potentiels tels que les fluctuations climatiques et les incertitudes du marché.