Les drones sont encore peu demandés dans le secteur agricole marocain.
Malgré les prix abordables des drones au Maroc, ces derniers sont peu demandés par les exploitations agricoles. Ceci est dû à des problèmes réglementaires et à un manque d’investissement public et privé dans la recherche et le développement.
L’agriculture de précision par drone permet de superviser des cultures par télédétection pour s’enquérir de l’état de santé des plantes avec un diagnostic complet, de réaliser une topographie d’une parcelle agricole avant de l’aménager, d’anticiper et d’optimiser les rendements et la productivité en ayant plus de visibilité ou encore d’effectuer une expertise d’assurance dans de brefs délais.
Toutefois, les entreprises qui proposent des services d’agriculture de précision sont en nombre limité, de ce fait les agriculteurs marocains n’ont pas encore accès à cette technologie. Seules quelques grandes entreprises agricoles comme les Domaines agricoles s’y essaient.
Sondés par La Vie éco, les directeurs de plusieurs inter-professions agricoles tournées vers l’export, comme les primeurs et les fruits rouges, ne font pas état de l’utilisation de drones dans leurs activités. «Aucun de nos membres n’utilise les drones», explique Monsieur Ahmed Mouflih le directeur de la fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation des fruits et légumes (FIFEL). Monsieur Abdeslam Acharki, directeur de l’inter-profession des fruits rouges, Interproberries Maroc a confirmé la même idée.
Néanmoins, ce n’est pas le prix des prestations qui pourrait décourager les agriculteurs d’accéder à des services d’optimisation, par contre il reste encore un travail de recherche et de développement pour des applications plus pointues de l’agriculture de précision à l’aide de drones, notamment dans tout ce qui a trait à l’optimisation des rendements et de la productivité ou de la gestion des risques.
Les exigences légales d’exploitation sont aussi des obstacles qui découragent l’achat et l’utilisation des drones. En effet, pour chaque vol prévu, il faut présenter une demande aux autorités locales et attendre le feu vert. Les délais peuvent aller de quelques jours à quelques semaines selon les régions, ce qui retarde une activité où les interventions sont parfois urgentes.