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Equilibres macro-économiques en 2019 : L’agriculture toujours déterminante

Le CMC revoit à la baisse ses prévisions de croissance économique pour 2019. L’économie nationale demeure suspendue à la clémence du ciel.

Le Centre marocain de conjoncture (CMC) vient de revoir à la baisse ses projections de croissance pour l’économie nationale. Et pour cause, l’absence de pluie et les chaleurs élevées pour la saison enregistrées durant le premier trimestre, associées au retournement d’autres facteurs conjoncturels ont décidé autrement et ont frustré toutes les prévisions, même les plus prudentes, précise le Centre.

Selon leseco.ma, l’économie nationale demeure suspendue à la clémence du ciel et à la pluie qui a manqué terriblement tout le long de cette période hivernale. Mais ce facteur exogène, n’est pas le seul à faire dévier la croissance de la bonne orientation qu’on lui a prédite au moment de l’établissement des anticipations extrapolatives à la fin de l’année écoulée, indique la même source.

En effet, l’autre facteur déterminant dans le détournement des bonnes perspectives pressenties pour l’année 2019, il y a à peine trois mois, est la fébrilité inquiétante des opérateurs économiques privés dans leurs anticipations et dans leur rôle de réducteurs d’incertitudes. Les premières prévisions pour 2019 établies par le CMC laissaient présager un dynamisme conséquent de l’économie nationale avec un taux de croissance de 3,6%.

Toutefois, l’absence de pluie durant ce premier trimestre associée au retournement d’autres facteurs conjoncturels en ont décidé autrement et ont frustré toutes les prévisions, même les plus prudentes.

La croissance a été revue à la baisse et le différentiel est relativement élevé pour ne retenir qu’une évolution modeste de l’ordre de 2,4%. Sur le plan interne, l’activité économique devrait faire face encore une fois aux mauvaises conditions climatiques. La production de la sous-branche des céréales et des légumineuses attendue pour 2019 connaîtrait un important fléchissement.

Mise en rapport avec l’excellente campagne agricole précédente, cette baisse serait de l’ordre de 35%. «De par le poids de ces spéculations dans la production agricole et du rôle qu’elles jouent sur le marché du travail rural, leur décrue aurait, sans nul doute, des effets négatifs sur l’ensemble des rouages de l’économie, affecterait le niveau de l’emploi et par le truchement d’un déplacement de la main-d’oeuvre agricole, pourrait entraîner un gonflement de la population des chômeurs des villes», analyse le CMC dans sa note conjoncturelle. Le recul prévisible des revenus des agriculteurs devrait déboucher d’une manière globale sur un retrait de la consommation finale des ménages, l’une des principales composantes de la demande, et provoquerait une dégradation du niveau de vie, déjà relativement érodé.

Par ailleurs, les autres secteurs d’activité, en dehors de l’agriculture, devraient tenir le coup sans trop de dégâts, certains d’entre eux continueraient même sur leur bonne tendance de croissance et présenteraient une assez forte résilience à la morosité de la conjoncture.

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