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Dakhla: Quand l’agriculture défie le désert

Les efforts de mise en valeur de l’agriculture défient le désert à Dakhla.

Terre aux conditions climatiques rudes, la province de Dakhla combat avec brio les défis liés au désert et s’impose hub agricole international.

Considérée jadis comme une terre saharienne ne donnant presque aucun signe de vie, où l’agriculture se limitait à de simples activités pastorales, la région de Dakhla-Oued Eddahab peut s’enorgueillir aujourd’hui de sa production agricole à grande valeur ajoutée et ses cultures de primeurs, qui l’érige en expérience pionnière sur l’étendue des provinces du Sud.

En effet, les périmètres irrigués de l’Oued-Eddahab, destinés essentiellement à la production de primeurs sous serres, constituent un exemple concret de la réussite des efforts de mise en valeur agricole qui défient le désert.

A la faveur du climat tempéré qui prévaut toute l’année sur la bande littorale de la baie d’Oued-Eddahab, les encouragements octroyés par l’Etat, ainsi que l’acharnement des exploitants, ces périmètres que l’on ne pouvait imaginer avant dans cette zone aride, sont devenus en l’espace de quelques années une réalité et ce par la mise en valeur d’une superficie de 500 ha de terres désertiques, dotée d’équipements de pointe.

“Quelques années avant, toute agriculture était presque introuvable dans la région de Dakhla- Oued Eddahab”, a indiqué à la MAP le directeur régional de l’Agriculture, Hassan Akdim, qui souligne que ce secteur a connu récemment un grand essor à la faveur des orientations de SM le Roi Mohammed VI visant à inclure la région dans le Plan Maroc Vert (PMV).

Ce secteur repose sur deux activités principales, la première est liée à la culture locale qui remonte à des siècles à savoir l’élevage des ovins en général et des camelins en particulier et la deuxième activité celle de l’agriculture sous serres, notamment la production des primeurs.

La production annelle des primeurs dans la région s’élève à 66.000 tonnes essentiellement des tomates cerises et rondes (44.000 tonnes), des melons (20.000 t), ainsi que des cultures biologiques et fourragères (2000 t), a-t-expliqué.

L’agriculture de Dakhla est marquée également par l’élevage animal notamment camelin avec un effectif de plus de 25.000 têtes tenant ainsi le haut du classement à l’échelle du Royaume. Des actions de sensibilisation et d’information sont organisées régulièrement au profit des éleveurs sur les méthodes et moyens destinés à protéger la santé du bétail et à développer la productivité du cheptel.

“Depuis de nombreuses années, en raison de la sécheresse, le secteur agricole a beaucoup souffert notamment celui du bétail et plus spécifiquement celui des camelins”, a affirmé pour sa part le président de la Chambre d’agriculture régionale Ahmed Baba Aamar.

Cette situation a poussé le gouvernement à réorganiser ce secteur du bétail. Afin de le développer et fournir l’accompagnement et l’aide technique nécessaires aux éleveurs pour valoriser cet important patrimoine, a-t-il fait remarquer, précisant que le nombre du bétail est en constante croissance.

Le responsable agricole s’est attardé également sur les coopératives engagées dans la protection de valorisation des produits de terroir et le développement de l’agriculture sociale et solidaire.

Les agriculteurs dans la région contribuent au quotidien à faire de ce secteur, une composante majeure de l’économie régionale, a-t-il noté, précisant que grâce aux investissements réalisés aux périmètres de production maraîchère, le secteur agricole occupe dans la région de Dakhla le deuxième rang après la pêche en matière d’emploi et crée environ 2.300.000 journées de travail, a-t-il dit.

Depuis son inclusion dans le PMV, la région de Dakhla s’est fixé plusieurs objectifs axés essentiellement sur l’augmentation des niveaux de production des différentes productions, l’amélioration de la qualité et des conditions de commercialisation de la production, la valorisation de l’eau d’irrigation, la création de l’emploi ainsi que l’amélioration des revenus de la population rurale.

La région offre des conditions idoines pour la pratique de l’agriculture moderne à forte valeur ajoutée notamment grâce à ses conditions climatiques, sa photopériode idéale pour les cultures maraîchères et ses ressources hydriques importantes et mobilisables.

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