Le Maroc est passé du statut d’exportateur important sur le marché mondial à un simple importateur de légumineuses.
Le Maroc a perdu sa place de deuxième exportateur mondial de légumineuse à cause des années de sécheresse et de la forte concurrence d’autres pays comme le Canada, le Mexique et la Turquie. Aujourd’hui le Maroc importe chaque année environ 290 000 quintaux de légumineuses, principalement les lentilles. Ainsi, son chiffre d’affaire a baissé de plus de 70%.
Au Maroc, la superficie dédiée à la culture des légumineuses ne représente que 6% de la superficie agricole (400 000 ha). Les zones de culture sont principalement dans les régions du Saïss, du Rif, du Gharb et de la Chaouia.
Aujourd’hui, certains importateurs au Maroc ont arrêté leur activité à cause de la forte crise que connait le secteur, le taux de douane très élevé ainsi que la contrebande, d’après l’Economiste.
L’État doit mettre en place des droits de douane qui permettent la protection de la production nationale des légumineuses, sans lutter définitivement contre la contrebande. En effet, les prix sur le marché sont déterminés en fonction de l’offre et de la demande et demeurent influencés par le niveau de production et les prix des légumineuses importées. Les professionnels du secteur réclament que les légumineuses alimentaires doivent retrouver leur place dans les systèmes de culture, étant donné que le Maroc a le potentiel et le savoir-faire pour produire et exporter plus de légumineuses alimentaires.
Reste à rappeler qu’un plan a été mis en place par l’Etat, doté d’une enveloppe de 64 millions de dirhams. Celui-ci devait garantir, en 2016, une croissance de 20% de la production des légumineuses, la création de 100 entreprises et 2 500 emplois, ainsi que l’augmentation de 10% de la consommation des légumineuses. Surtout que cette culture équilibre le régime alimentaire de l’individu et garantie une opportunité d’emploi pour la main-d’œuvre agricole.