Conférence internationale sur la lutte contre le désenclavement du monde rural et des oasis.
Une conférence internationale s’est tenus à Rabat pour souligner la nécessité de lutter contre le désenclavement du monde rural et des oasis.
Les participants à une conférence internationale organisée par l’Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM) ont souligné vendredi la nécessité de donner plus d’importance à lutte contre le désenclavement du monde rural et des oasis.
Les participants à cette conférence, organisée par le groupe de recherche sur le milieu rural de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’université Mohammed V de Rabat, sous le thème: « Transformations et formes d’adaptation des territoires ruraux », ont relevé qu’en dépit des projets mis en oeuvre dans les différentes régions du Royaume, en particulier les zones montagneuses (le projet de développement économique et rural du Rif occidental, le projet Haut Atlas central, le projet Moyen atlas et le programme forestier national), ces zones continuent de souffrir de la pauvreté et de la vulnérabilité.
Dans une présentation sur « la dynamique des paysages agricoles et la transformation des méthodes et techniques d’irrigation dans le lac central », le chercheur Mohamed Yassine Sayeh de l’université Chouaib Doukkali d’El Jadida, a insisté sur l’importance de diversifier les stratégies afin de s’adapter aux différentes circonstances de ces zones, notant que les changements climatiques ont entraîné un déficit de précipitations.
Il a ajouté que l’intervention de l’Etat a contribué à la transformation des techniques d’irrigation et à la dynamique des paysages agricoles, mettant l’accent dans ce contexte sur l’abandon de certaines techniques à la faveur de l’irrigation locale qui diversifierait les cultures agricoles.
Pour sa part, le chercheur Aziz Bentaleb de l’IRCAM, a précisé dans une présentation intitulée « La gestion de l’eau d’irrigation, dans les réserves de biosphère des oasis du Sud-est », que les zones naturelles, en particulier les oasis, requièrent une importante protection, ajoutant que « les oasis sont une richesse génétique », en particulier les palmiers qui doivent être préservés et valorisés.
Le professeur Hassan Diaa (université Cadi Ayyad de Marrakech) a déploré, quant à lui, la hausse du rythme de l’exode rural qui a entraîné une vulnérabilité du monde rural, comme c’est le cas de la ville de Bejaâd, plaidant pour le développement du monde rural afin d’assurer son autosuffisance alimentaire.
Dans une intervention intitulée « Les structures sociales traditionnelles à l’ère de la mondialisation dans les oasis de la vallée du Draa centrale, quelle résistance ? », le chercheur Abdelhamid Ouhedou (Université Ibn Zohr d’Agadir), a expliqué que les oasis ont subi d’importants changements économiques, sociaux et géographiques, accélérés par les changements climatiques et une croissance démographique croissante, créant de plus en plus de pressions sur des ressources naturelles limitées.
Cette conférence, organisée sur deux jours pour commémorer le soixantième anniversaire de la fondation de l’université Mohammed V, et en l’honneur du Professeur Mohamed Ait Hamza, a abordé plusieurs thèmes importants: transformations sociales et spatiales des communautés rurales marginales (désertification, stress hydrique, pollution, dégradation des potentialités naturelles et humaines), et la situation internationale (crises politiques et économiques, flux migratoires …).