L’agriculture nationale pourrait connaitre une baisse significative de la récolte céréalière.
En ce début de printemps, une chaleur précoce inquiète les agriculteurs quant à l’impact sur leurs cultures céréalières. Malgré l’espoir d’une météo favorable, la vague de chaleur s’est installée sur une grande partie du Royaume depuis quelques jours, avec des températures atteignant des pics de 36 à 41 °C dans certaines provinces.
La vague de chaleur qui sévit actuellement dans certaines régions du Royaume a surpris les agriculteurs et les éleveurs, notamment dans le Moyen-Atlas où les températures ont atteint jusqu’à 28 °C, suscitant des craintes pour les cultures céréalières telles que l’orge et le blé qui ont besoin de températures basses et d’un peu plus d’eau pour leur développement, rapporte L’Opinion.
Dans le contexte actuel, les agriculteurs ont besoin d’eau et de températures fraîches pour éviter des préjudices importants dans leurs champs. Les températures élevées et le soleil fort peuvent avoir des effets délétères dans certaines exploitations agricoles, en particulier dans le Moyen-Atlas où les agriculteurs attendent des précipitations au mois d’avril pour sauver leur récolte. Dans l’Ouest du Royaume, la plupart des cultures céréalières nécessitent de l’eau pour leur croissance, ce qui suscite des craintes quant à la baisse de la récolte céréalière. Les arbres fruitiers semblent moins menacés, notamment dans le Moyen-Atlas où les indices sont au vert et où la production se déroule bien.
La même source souligne que les prévisions de Bank Al-Maghrib estiment que la récolte céréalière de cette saison devrait atteindre 55 millions de quintaux, soit une augmentation considérable par rapport à la saison précédente où elle était de 34 millions. Néanmoins, les prévisions de l’Exécutif pour la loi de Finances de 2023 prévoient une récolte céréalière de 75 millions de quintaux, un objectif difficile à atteindre en raison des conditions météorologiques actuelles. En conséquence, une faible saison agricole pourrait affecter négativement l’approvisionnement du marché national et nécessiter une augmentation des importations, notamment du marché européen.