Le contrat-programme de l’agroalimentaire est toujours à l’état d’étude.
Plusieurs mois après sa signature, le contrat-programme pour le développement de l’agroalimentaire est toujours à l’état d’écriture des textes d’application.
Le contrat-programme qui lie l’Etat et les professionnels de l’agroalimentaire tarde à se mettre en place. Les deux parties sont toujours en train d’écrire les textes d’application. Signé en avril dernier, ce partenariat vise à développer le secteur agroalimentaire au Maroc grâce à un investissement de 12 milliards de Dh dont 8 milliards seront financés par les professionnels.
Le secteur agroalimentaire sera représenté par la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri) et la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER). L’Etat sera quant à lui représenté par les ministères de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, de l’Économie et des finances ainsi que de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique.
Les deux parties ont assuré que le contrat-programme était au centre des priorités. Les textes d’application sont en cours d’élaboration et devraient bientôt être dévoilés selon les propos de Mohammed Fikrat, président de la Fenagri, dans une interview avec le Matin-Eco.
Le contrat-programme, établi sur une période de 5 ans, est axé autour plusieurs points : relancer l’investissement, développer les exportations, promouvoir les produits marocains ainsi que la recherche et développement et la formation professionnelle. 8 filières sont concernées, il s’agit de la valorisation des agrumes, valorisation des fruits et légumes, transformation des fruits et légumes, industrie de l’huile d’olive, industrie laitière, industrie des viandes, industrie de la biscuiterie confiserie et chocolaterie, et industrie des pâtes et couscous. En chiffre, les objectifs du contrat sont de construire 300 unités, créer près de 38 500 emplois et générer 41,75 milliards de Dh (MMDh) supplémentaires avec +12,52 MMDh à l’export et +13,1 MMDh de valeur ajoutée. La Fenagri souhaite également redynamiser le Centre technique des industries agroalimentaires qui a pour rôle de rassembler les professionnels autour de la Recherche et du Développement (R&D).
Agroalimentaire et sécurité alimentaire
La Fenagri a également souligné tous les efforts réalisés dans le but d’améliorer la qualité sanitaire des produits agroalimentaires. D’abord, on note le partenariat avec le ministre de la Santé qui vise à sensibiliser et informer les consommateurs.
De plus, la Fenagri et l’ONSSA ont travaillé main dans la main pour rassurer les consommateurs sur la qualité des produits marocains en revoyant les règles marocaines de sécurité sanitaire. « Il s’agit par exemple de l’obligation pour l’ensemble des opérateurs de la chaîne alimentaire d’obtenir un agrément ou une autorisation de l’ONSSA pour pouvoir exercer, ou encore de nouvelles modalités d’étiquetage permettant une information optimale sur le contenu des aliments », rapporte LeMatin.