La FAO et le Maroc organisent un atelier de lancement de gestion durable des terres du 25 au 26 mai à Agadir.
D’après la FAO, le budget global de ce projet s’élèverait à plus de 44 millions de dollars. Ce projet a été engagé dans le cadre d’un partenariat international entre la FAO, le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et le Panorama Mondial des Approches et des Technologies de Conservation (WOCAT-World). Le Maroc est l’un des 15 pays participant à ce projet international qui représente différents continents et zones agro-écologiques. Il sera étalé sur une période de trois ans, financé par le FEM et cofinancé par les 15 autres pays.
Le Maroc et ses écosystèmes naturels
Cet atelier de lancement, qui sera organisé à Agadir, sera l’occasion de diffuser les connaissances sur les composantes et les synergies nationales, régionales et internationales du projet aux partenaires nationaux. Le Maroc qui se caractérise, notamment, par une très grande diversité d’écosystèmes naturels en termes de sols, de végétation, d’eau et de diversité génétique.
Ces éléments constituent la principale richesse naturelle du Royaume et elles doivent être pérennisées afin que la population puisse continuer à y vivre. Mais les ressources du Maroc sont fragiles et menacées de dégradation rapide. La surexploitation, les pratiques inappropriées de gestion des terres et les effets du changement climatique menacent les ressources du Maroc en terre et en eau.
Conservation et préservation des ressources naturelles
Le Maroc a toutefois accordé une importance de taille à la conservation et à la préservation des ressources naturelles et du capital en terres productives, dans le cadre des différentes stratégies et programmes que le Royaume a établi dans le domaine agricole. Le Maroc dispose d’une expérience large et diversifiée en matière de gestion conservatoire des sols et de préservation du patrimoine en terres productives.
Un programme de conservation des terres agricoles, portant essentiellement sur la réalisation de travaux anti-érosifs, a été défini et mis en œuvre dans le cadre de projets de développement et de mise en valeur en zones pluviales. Objectif : impliquer des agriculteurs, les faire participer dans l’identification, la formulation, la programmation, l’exécution et le suivi des actions à mener.
Le projet visant à lutter contre la dégradation des terres
L’ampleur du phénomène de la dégradation des terres touche plus de 92% des terres. La mise en place d’une action énergique en termes de lutte contre l’érosion semble nécessaire. Cette action requiert un intérêt technique et financier des pouvoirs publics associés à l’encouragement de l’initiative privée à travers le renforcement des incitations en la matière.
Le projet vise ainsi à trouver les réponses pratiques aux problèmes liés à la dégradation des terres et son impact sur la production agricole, la fourniture de services écosystémiques, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance en milieu rural. Le projet permettra au Maroc d’être appuyé dans ses prises de décisions relatives à la dégradation des terres et à la désertification par une gestion durable des terres, qui est une préoccupation majeure pour la réalisation des objectifs de développements durable à l’horizon 2030.