Syngenta promeut l’innovation au service d’une agriculture durable.
À l’heure où la problématique de la sécurité alimentaire se pose avec acuité sur le plan national et international, Syngenta, leader mondial dans la protection des cultures, la protection des semences et leur traitement, a organisé une journée portes ouvertes, le 26 mai dans sa ferme d’essais Crop Protection Development Knowledge Center à Agadir, afin de présenter des solutions innovantes en agriculture durable pour mieux utiliser les ressources agricoles et augmenter la productivité tout en sauvegardant la planète.
« Nous sommes heureux de recevoir pour cette journée portes ouvertes, aussi bien des institutionnels comme l’Office national de conseil en agriculture (ONCA), l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA), l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), que des distributeurs et des agriculteurs de plusieurs régions du Royaume…
Notre volonté est de leur faire visiter notre centre de recherche et de développement, de les faire profiter de nos dernières initiatives pour la durabilité de l’agriculture et de partager avec eux notre expertise par rapport à nos innovations en matière d’agriculture responsable qui rentrent dans le cadre de notre projet global Good Growth Plan », souligne Axel D’Hauthuille, Directeur général de Syngenta Maroc.
Les experts de Syngenta animent des ateliers dédiés
Lors de cet événement, les experts de Syngenta ont animé des ateliers abordant des sujets importants et d’actualité. D’un côté, l’atelier « opération pollinator » portait sur les insectes pollinisateurs.
L’utilisation d’un traitement des semences de qualité peut augmenter le rendement de 20%
Aujourd’hui, 80% des cultures dépendent des insectes pollinisateurs. « Comment inverser la tendance au déclin des pollinisateurs ? Comment aider les producteurs à créer des paysages multifonctionnels à améliorer – biodiversité, protection des ressources (sol et eau), durabilité et production végétale ? », se demande Syngenta. D’un autre côté, si l’effet intrinsèque de l’application d’un produit de protection de culture est de 50%, les 50% restants dépendent du moment de l’application, de la mise en place des équipements et calibration et des conditions de stockage, telle est la thématique de l’atelier sur « les bonnes pratiques agricoles ».
En outre, les produits développés par le Groupe ont été mis en valeur à travers l’atelier « Seedcare TM, Protection des semences ». D’après Syngenta, « l’utilisation d’un traitement des semences de qualité peut augmenter le rendement de 20%. Autrement dit, chaque 1 MAD investi par un agriculteur dans la protection des semences, induit +20 MAD de retour sur investissement ». Plus encore, la « réglementation phytosanitaire au Maroc/LMRs » a été un autre sujet discuté lors de la journée. Il s’agit de la réglementation en matière phytosanitaire au Maroc, les influences de l’UE et des États-Unis, ainsi que les changements des limites maximales des résidus. Enfin, le dernier atelier « chaine alimentaire & suivi des résidus » portait sur les exigences résidus quant aux exportations au Maroc vers UE.
Cette journée vient accompagner le contexte actuel. Le Maroc, à l’instar de plusieurs pays, se trouve dans une situation particulièrement difficile induite par plusieurs facteurs concomitants : changements climatiques, pandémie du Covid-19, situation géopolitique Ukraine-Russie, et hausse des prix des intrants. Ceci pose sur la table le sujet de la souveraineté alimentaire et de la protection des agriculteurs.
Syngenta s’engage dans la durabilité
Aspirant à améliorer la durabilité, la qualité et la sécurité de l’agriculture, Syngenta compte plus de 200 essais par an au Maghreb dans le but de soutenir des cultures clés (céréales, mais, grandes cultures, betterave, légumes et spécialités. Elle propose ainsi des technologies, des solutions de culture et de protection des semences innovantes qui permettent aux agriculteurs de mieux utiliser les ressources agricoles limitées. « Plus que jamais, la sécurité alimentaire est conditionnée par une agriculture plus performante, responsable et intégrée. Et elle se trouve au cœur des valeurs et des solutions de Syngenta qui, à travers ses 116 centres de recherche dans le monde, œuvre pour aider les agriculteurs à lutter contre les préjudices des changements climatiques en augmentant leur productivité tout en sauvegardant la planète et sa biodiversité », explique M. D’Hauthuile.
Dans cette lignée, Syngenta a signé un partenariat de 3 ans, en septembre dernier avec l’INRA, dans une volonté commune de contribuer à la sécurité alimentaire au Maroc et de renforcer le système productif agricole à travers des solutions qui permettront aux agriculteurs marocains d’améliorer significativement leurs rendements jusqu’à 20% de plus tout en préservant la biodiversité et en réduisant les surfaces cultivées.
Le Crop Protection Development Knowledge Center : zoom sur les principales innovations.
Le Crop Protection Development Knowledge Center à Agadir est une ferme expérimentale d’une superficie de 4 ha. « L’objectif principal du site est de développer les produits de Syngenta. Ensuite, nous avons d’autres engagements notamment la promotion de l’agriculture durable dans la région d’Agadir, via la vulgarisation des bonnes pratiques d’agriculture », a déclaré Imane Essatte, Manager du site. Le Groupe a conçu la ferme comme étant une ferme pilote en termes de pratiques culturales, afin d’être un exemple pour les agriculteurs. En outre, le site est doté de toutes les installations nécessaires pour être un prototype réussi.
Parmi les zones du site : la station de tête pour l’irrigation des cultures. Pas loin, des serres modèles de l’agriculture de la région d’Agadir sont mises en place. Au sein d’une serre canarienne divisée, l’espace est composé de 15 blocs. « Chaque bloc est dédié à un essai spécifique. Ici, nous avons la possibilité de faire 15 essais à la fois », explique Mme Essatte.
Afin de tester une de ses dernières innovations, un fongicide, le Groupe compare cette innovation avec témoin non traité. « Nous mettons en place des plantes non traitées pour voir l’effet de la maladie sur la culture, pour ensuite les comparer avec des standards déjà disponibles sur le marché », détaille Mme Essatte.
Par ailleurs, au sein de son jardin botanique contenant une diversité d’espèces et des ruches d’abeilles, Syngenta vise à démontrer que même à côté de l’agriculture intensive conventionnelle, nous pouvons avoir de la biodiversité. Au niveau de cette plateforme, « notre Groupe a planté une centaine d’espèces, notamment des plantes aromatiques, et c’est surtout des plantes qui sont attractives pour les abeilles et les polinisateurs », explique Mme Essatte.
Nous avons beaucoup d’investissements à venir dans la filière des biostimulants, des bioinsecticides et des biofongicides
L’activité principale du site est la protection des plantes. Or, le Groupe a choisi également de faire des prestations de services pour les vendeurs et les développeurs de semence, via des essais screening des variétés. Sur une autre partie de la ferme, une station météo a été installée. Cette dernière « collecte les données de la météo (température, humidité, éclairage, vent…). Elle est connectée avec nos portables et prend des données toutes les heures. À chaque moment, nous pouvons consulter les données », indique Mme Essatte.
L’objectif de la station est le monitoring des cultures. « Nous pouvons savoir si nous aurons un problème phytosanitaire, une maladie ou un ravageur qui va se déclencher, du coup nous pourrons également planifier nos essais », poursuit-elle.
Enfin, le travail de recherche de Syngenta a été couronné également d’une nouvelle innovation : l’Héliosec. Il s’agit s’un mécanisme basé sur l’évapotranspiration, dont le but est l’évacuation de tous les effluents phytosanitaires. « Au niveau des fermes agricoles et après utilisation des produits phytosanitaires, nous avons toujours des résidus sur le matériel, qui doit être évacué », rappelle Mme Essatte.
Deux questions à Axel D’Hauthuille, Directeur général de Syngenta Maroc.
AgriMaroc.ma : Nous vivons une période d’incertitude, guerre, inflation, rendements insuffisants, comment Syngenta répond à ses enjeux ?
Axel D’Hauthuille : Nous assurons ce rôle à travers l’innovation principalement. Et puis nous sommes une entreprise engagée.
En ce qui concerne la situation Russo-Ukrainienne, Syngenta n’a pas arrêté de livrer ni la Russie ni l’Ukraine par exemple, et pour le cas de l’Ukraine, notre groupe ne se fait pas payer, mais nous avons décidé de faire ce choix.
Ensuite, dans le reste du monde ou l’enjeu est la productivité, comme au Maghreb par exemple, où on a vu clairement que les rendements sont relativement faibles surtout en céréales et également sur les oléagineux, notre Groupe offre des solutions innovantes, et ce sur toutes les étapes de la filière, de la semence jusqu’à la récolte, afin d’augmenter les rendements.
AgriMaroc.ma : Quelles sont les innovations prévues pour le site d’Agadir en particulier, et pour l’entreprise en générale ?
Axel D’Hauthuille : Pour la ferme d’Agadir, nous sommes sur un process d’amélioration continue. Dans les investissements à venir, nous allons mettre en place une nouvelle serre pour pouvoir agrandir les surfaces. Ensuite, nous allons continuer les opérations plein champs. De plus, là où nous allons investir, c’est surtout sur la partie digitale, tels que les appareils de précision, où nous allons faire venir des équipements d’application plus précis comme des drones pour pouvoir faire des essais en plein champs.
Nous travaillons également sur l’application sous serre pour réduire la consommation d’eau, pour être plus précis dans l’application et donc mettre moins de quantité de produits phytosanitaires à l’hectare.
Au niveau Groupe Syngenta, nous avons beaucoup d’investissements à venir dans la filière des biostimulants, des bioinsecticides et des biofongicides, mais nous continuons à investir énormément dans la chimie (2 milliards de dollars), donc dans l’agriculture conventionnelle. En outre, nous travaillons beaucoup sur le digital dans l’agronomie comme je vous le disais, que ce soit pour l’application mais aussi pour l’aide à la conduite de la production.