Sanlucar Fruit, le géant espagnol de la production et distribution de fruits et légumes, a lancé un projet de transformation audacieux dans la région de Cariñena, située dans la province de Saragosse en Espagne.
Le groupe, basé à Puzol (Valence) et soutenu par des capitaux allemands, prévoit d’acquérir 600 hectares de vignoble traditionnel pour y cultiver des fruits tropicaux tels que les myrtilles et les kiwis, en investissant 20 millions d’euros pour la première phase de ce projet de grande envergure.
L’ambition de Sanlucar ne se limite pas à la simple diversification des cultures. Cette initiative vise à revitaliser le secteur agricole local, fortement marqué par la crise du secteur vitivinicole due à la baisse de la consommation de vin et aux conséquences du changement climatique. Ce projet, selon Blueberries Consulting inclut également l’achat du Wine Hôtel pour accueillir les ingénieurs et le personnel qualifié sur place, a reçu un accueil favorable de la part des acteurs locaux. Pour eux, il représente une alternative économique solide et un levier pour moderniser l’agriculture locale.
Les terres de Cariñena, traditionnellement destinées à la culture de la vigne, seront progressivement transformées en vergers tropicaux, un choix stratégique pour Sanlucar qui souhaite exploiter le potentiel du marché européen des fruits tropicaux. Déjà présente dans plus de 35 pays, la société espère ainsi élargir son offre et répondre à la demande croissante de ces produits, notamment en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas, ses principaux marchés.
La démarche de Sanlucar à Cariñena pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour les agriculteurs locaux en diversifiant les possibilités de culture dans une région où le modèle viticole peine à faire face aux défis contemporains. Ce projet représente aussi un signal positif pour l’économie locale, offrant un espoir de relance durable grâce à l’introduction de cultures alternatives adaptées aux nouvelles réalités climatiques et économiques. La culture de la myrtille très en vogue au Maroc, pourrait donc faire face à une nouvelle concurrence sur ce segment.