Une annonce forte pour les acteurs de la filière sucrière au Maroc : le gouvernement a pris une décision cruciale en approuvant un soutien financier supplémentaire destiné aux agriculteurs. Cette mesure, initiée en réponse aux préoccupations de la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre (FIMASUCRE), vise à stimuler la rentabilité des cultures sucrières, à accroître la production locale de sucre blanc, et à réduire les importations de sucre brut.
À compter de la campagne 2023-2024, les agriculteurs de la filière sucrière bénéficieront d’une aide financière significative, avec une subvention de 80 dirhams par tonne de betterave à sucre et 70 dirhams par tonne de canne à sucre. Cette décision conjointe, impliquant le ministère de l’Économie et des Finances, celui de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, celui de l’Industrie et du Commerce, ainsi que le ministère délégué en charge du Budget, souligne l’engagement du gouvernement envers la vitalité de la filière sucrière.
Dans un communiqué, FIMASUCRE a salué cette décision en soulignant les multiples avantages qu’elle apportera à l’industrie sucrière marocaine. En plus d’améliorer la rentabilité et la compétitivité des cultures sucrières, ces subventions ont pour objectif d’encourager l’expansion des surfaces cultivées, avec un impact direct sur la production locale de sucre blanc. Une réduction escomptée des importations de sucre brut contribuera à renforcer la souveraineté alimentaire du Maroc sur le marché international.
Le communiqué de FIMASUCRE met en lumière l’importance stratégique de la filière sucrière pour le Maroc, soulignant qu’elle assure un revenu à plus de 80 000 agriculteurs, générant plus de 5 millions de journées de travail annuellement dans les zones rurales. De plus, la filière injecte plus de 3 milliards de dirhams dans l’économie régionale, illustrant son rôle clé dans le tissu économique du pays.
La Fédération a également souligné son rôle crucial dès le lancement de la campagne sucrière actuelle, en sécurisant l’approvisionnement en semences, engrais et autres intrants essentiels aux agriculteurs pour réaliser les semis des plantes sucrières. Des prix subventionnés par l’État pour les engrais, tels que l’urée 46 et l’ammonitrate 33,5, ont été fixés à 330 dirhams et 240 dirhams le quintal, respectivement.
Ces mesures incitatives financières ne visent pas seulement à améliorer la compétitivité des plantes sucrières mais ont également pour objectif de renforcer la pérennité de la filière sucrière, contribuant ainsi à la souveraineté alimentaire du Royaume du Maroc. Cette décision gouvernementale démontre une vision stratégique et un engagement envers le développement durable du secteur sucrier au Maroc, ouvrant de nouvelles perspectives pour l’avenir de l’agriculture sucrière dans le pays.