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Trois questions au président de l’AMCUC, Redouane Rabii - Photo MAP

Trois questions au président de l’AMCUC, Redouane Rabii

Usage thérapeutique et industriel du cannabis: Trois questions au président de l’AMCUC, Redouane Rabii

Le président de l’Association marocaine consultative d’utilisation du cannabis (AMCUC), organisatrice de la 1ère Conférence internationale sur les potentialités thérapeutiques et industrielles du chanvre au Maroc, Redouane Rabii, évoque, dans une interview accordée à la MAP, l’importance de l’usage du cannabis à des fins thérapeutiques et industrielles, les mesures nécessaires à adopter pour tirer profit de l’usage de cette plante à différents niveaux et les moyens de valoriser cette plante.

Dans quelle mesure l’usage du cannabis à des fins thérapeutiques et industrielles peut contribuer à lancer des activités économiques à forte valeur ajoutée au Maroc?
Redouane Rabii:
Après la promulgation de la loi 13-21 relative à l’usage légal du cannabis, des perspectives prometteuses s’ouvrent pour le Maroc dans les domaines médical, industriel, cosmétique et agroalimentaire, entre autres.

L’usage du cannabis dans ces domaines ne fera qu’augmenter le produit intérieur brut (PIB) du Maroc, puisqu’il contribuera à booster les recherches cliniques dans les universités, et à créer des opportunités d’emplois sur toute la chaine de valeur depuis la culture jusqu’à l’extraction, en passant par le transport et le magasinage.

Cette dynamique contribuera certainement à booster l’économie marocaine et à renforcer l’essor des secteurs médical, industriel, cosmétique, agroalimentaire…, et permettra au Maroc de se hisser parmi les leaders mondiaux dans ce domaine.

Les opportunités de développement du cannabis médical, cosmétique et industriel au Maroc sont prometteuses, compte tenu des atouts naturels et économiques considérables dont regorge le Royaume.

Quelles sont les mesures nécessaires à adopter pour tirer pleinement profit de l’usage de cette plante à différents niveaux et des opportunités disponibles dans ce domaine?
Redouane Rabii:
Tous les acteurs de la chaine de valeur (chercheurs, scientifiques, institutionnels, industriels…) doivent travailler ensemble et fédérer leurs efforts, afin de favoriser l’échange d’expériences et d’expertises pour passer à la pratique, gagner du temps, et tirer profit des bonnes pratiques développées par les pays qui sont en avance sur le Maroc en termes de légalisation du cannabis comme les USA et le Canada.

L’engagement de ces acteurs contribuera de manière effective à valoriser cette plante magique et à optimiser son exploitation. D’où l’importance de mener des recherches pointues et bien structurées pour optimiser l’utilisation du cannabis dans ces différents domaines et générer de la richesse et de l’emploi.

Nous devons commencer à prendre les mesures scientifiques nécessaires à la réalisation des résultats attendus de l’usage du cannabis à multiples niveaux, d’autant plus qu’il est possible de réaliser plusieurs acquis, notamment dans les régions marocaines où la culture de cette plante est présente de manière exclusive et considérable.

Comment le Maroc peut profiter de son expertise et sa capacité industrielle pour valoriser cette plante, développer ses bienfaits thérapeutiques et industriels et avoir une forte présence sur le marché international des dérivés licites du cannabis?
Redouane Rabii:  L’usage du cannabis à des fins médicales et industrielles, visant à bénéficier des divers bienfaits de cette plante disponible au Maroc, pourrait devenir une locomotive pour une activité industrielle renouvelée.

Le Maroc dispose d’énormes atouts lui permettant de se positionner parmi les leaders mondiaux dans ce domaine, d’où l’intérêt de développer une nouvelle industrie manufacturière à même de valoriser le cannabis et ses dérivés à des fins thérapeutiques et industrielles.

Nous pouvons fabriquer un produit de terroir de haute qualité, en capitalisant sur les expériences des pays avancés en matière de l’usage médical et industriel du cannabis, en respectant les normes internationales en vigueur et en employant du matériel sophistiqué.

Le Maroc peut aussi capitaliser sur l’expérience qu’il a accumulée dans le domaine agricole, notamment en matière de valorisation des produits de terroir, pour mieux exploiter son « or vert » et promouvoir le « Made in Morocco ».

MAP
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