Réhabilitation des terres dégradées du Maroc jusqu’au Sahel.
Sous une serre, de frêles plants d’acacias, d’arganiers et de caroubiers attendent d’être replantés en pleine terre: des essences choisies pour dépolluer et régénérer les sols épuisés, au Maroc comme dans une bonne partie de l’Afrique.
Dans un reportage effectué par TV5Monde, Mohamed Elgharous, qui dirige cette ferme expérimentale liée à l’université Mohammed VI, à Benguérir, au Maroc a indiqué que « Nous nous sommes orientés vers la réhabilitation des sols dégradés par l’érosion, l’exploitation minière ou salinisés, et dans l’adaptation de l’agriculture au manque d’eau et au changement climatique »
En effet, du fait des aléas climatiques, de la surexploitation du sous-sol, ou des sécheresses et inondations à répétition, « D’ici à 2050, l’Afrique pourrait connaître une baisse de ses rendements agricoles de 20%, alors que la population va doubler » selon le livre blanc de la coalition Adaptation de l’Agriculture Africaine au réchauffement climatique, qui réunit 36 des 54 ministres de l’agriculture africains.
Au Maroc, l’OCP a lancé un programme de réhabilitation de 200 hectares par an de sols dégradés par l’exploitation minière, explique M. Elgharous dans la ferme expérimentale. « Ils ont perdu leur fertilité, il s’agit de les retransformer en sols cultivables ».