Technique – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma Agriculture Maroc Tue, 26 Mar 2024 10:52:57 +0000 fr-FR hourly 1 https://www.agrimaroc.ma/wp-content/uploads/cropped-AGRI-MAROC-FAV-Icon-08-1-32x32.png Technique – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma 32 32 Les besoins en eau d’irrigation d’une culture https://www.agrimaroc.ma/besoins-eau-irrigation/ https://www.agrimaroc.ma/besoins-eau-irrigation/#respond Mon, 25 Mar 2024 23:07:07 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=31314 Les besoins en eau d’irrigation d’une culture.

Les besoins en eau d’irrigation d’une culture dépendent des pluie et de la capacité du sol absorbé et restituer l’eau. Voici un bilan de la FAO pour calculer les besoins en eau d’irrigation.

Les pluies, en particulier leur part efficace, fournissent une partie de l’eau requise pour satisfaire les besoins d’évapotranspiration des cultures. Le sol, agissant comme un tampon, stocke une partie de l’eau de pluie et la restitue aux cultures en période de déficit.

Sous des climats humides, ce mécanisme suffit pour assurer une croissance satisfaisante dans des systèmes de culture sans irrigation. Dans des conditions arides ou en cas de saison sèche prolongée, il est nécessaire d’irriguer pour compenser le déficit d’évapotranspiration (transpiration des cultures et évaporation à partir du sol) dû à l’insuffisance ou à l’irrégularité des précipitations.

La consommation d’eau pour l’irrigation est définie comme étant le volume d’eau nécessaire pour compenser le déficit entre d’une part l’évaporation potentielle et d’autre part les pluies efficaces pendant la période de croissance des cultures et le changement dans la teneur en eau du sol. Elle varie considérablement en fonction des conditions climatiques, des saisons, des cultures et des types de sol. Pour un mois donné, le bilan hydrique des cultures peut s’exprimer comme suit:

ICU = ETc – P – DS

Où :

  • ICU est la consommation d’eau pour l’irrigation nécessaire pour satisfaire la demande des cultures (mm),
  • ETc est l’évapotranspiration potentielle de la culture (mm),
  • P est la pluie efficace (mm),
  • DS est le changement dans l’humidité du sol (mm)

Dans cette étude, la consommation d’eau pour l’irrigation est calculée par pays sur la base du calendrier cultural irrigué pour une année spécifique en établissant la différence entre les besoins en eau des cultures, c’est-à-dire l’évapotranspiration potentielle de la superficie des cultures irriguées et récoltées sous irrigation en maîtrise totale (AHIfull) et le bilan hydrique en conditions naturelles, à savoir l’évapotranspiration réelle (ETa) sans irrigation.

Les besoins en eau d’irrigation du Maroc en km3/par an sont de 5 823. Le ratio des besoins en eau est de 53%, le prélèvement d’eau pour l’irrigation est de 11 010 km3 /an et la pression sur les ressources en eau due à l’irrigation est de 37,97%.

Les méthodes de calcul des deux composantes de l’équation des besoins d’eau sont présentées en détail ci-dessous.

Bilan hydrique en conditions non irriguées (ou naturelles)

Les ressources en eau renouvelables constituent la somme des ressources renouvelables intérieures (les eaux de surface et souterraines produites à l’intérieur d’un pays) et des ressources extérieures (les eaux de surface et souterraines entrant et bordant un pays moins celles quittant le pays si elles font l’objet de traités ou d’accords conclus avec un pays en aval).

La composante intérieure trouve son origine dans la partie des précipitations endogènes s’écoulant dans les cours d’eau et les lacs ou s’infiltrant dans les nappes aquifères après l’évapotranspiration des écosystèmes naturels, y compris des plantes herbacées et des arbres. Ainsi, le bilan hydrique annuel dans des conditions naturelles, c’est-à-dire sans irrigation, également considéré comme la quantité d’eau théorique maximum effectivement disponible pour une zone donnée au cours d’une année, peut se calculer en additionnant les précipitations annuelles et le bilan des ressources en eau renouvelables extérieures moins l’évapotranspiration (à l’exclusion de l’évapotranspiration causée par les flux d’eau souterraine et superficielle vers les surfaces d’eaux libres et les terres humides).

Le bilan hydrique mondial est constitué de divers niveaux de données spatiales—tirées, dans la mesure du possible, du domaine public—réparties en différents ensembles de données relatifs aux précipitations, à l’évapotranspiration de référence et à la capacité de rétention de l’humidité du sol:

Le calcul du bilan hydrique s’effectue selon une résolution spatiale de 5 degrés par cellule de grille et pour des périodes journalières. Les opérations de calcul donnent des valeurs mensuelles par cellule pour les précipitations moyennes à long terme, l’évapotranspiration réelle, l’évapotranspiration supplémentaire causée par l’agriculture irriguée, le ruissellement de surface, la réalimentation des nappes souterraines et la rétention d’humidité dans le sol. On peut établir des bilans hydriques annuels synthétiques pour n’importe quelle échelle spatiale (un pays ou un bassin hydrographique, par exemple) et y inclure, outre les variables mentionnées ci-dessus, l’évapotranspiration supplémentaire sur des surfaces d’eau libre et sur des terres humides.

Pour chaque cellule de la grille, l’évapotranspiration potentielle de la culture (ETc) s’établit quotidiennement selon la méthodologie décrite dans l’Étude (N° 56) de la FAO sur l’irrigation et le drainage (FAO, 1998):

ETc(t) = Kc x ETo(t)

Où :

  • t est la période de temps (jours),
  • ETc(t) est l’évapotranspiration potentielle de la culture au cours de la période de temps donnée (mm),
  • ETo(t) est l’évapotranspiration de référence au cours de la période de temps donnée (mm),
  • Kc est le coefficient cultural ou d’affectation des sols (-).

Le coefficient cultural ou d’affectation des sols Kc varie pendant la saison culturale en fonction du stade de croissance. Toutefois, pour les conditions pluviales il a été décidé de ne pas appliquer de facteurs Kc différenciés étant donné qu’aucune distinction n’a été faite entre les différentes cultures exploitées sur des terres non irriguées. L’évapotranspiration réelle (ETa) en conditions non irriguées est supposée égale à l’évapotranspiration potentielle des cultures (ETc) pendant les périodes de l’année où la pluviométrie est supérieure à l’évapotranspiration potentielle ou lorsqu’il y a suffisamment d’eau stockée dans le sol pour permettre une évapotranspiration maximum. Pendant les périodes plus sèches de l’année, le manque d’eau limite l’évapotranspiration réelle, qui dépend de la disponibilité, fortement réduite, de l’eau du sol.

L’évaporation et l’évapotranspiration sur les superficies d’eau libre, les marais et les terres humides sont supposées dépasser de 10% l’évapotranspiration de référence pendant toute la période estimée.

Pour chaque cellule de la grille, l’humidité disponible du sol est calculée par jour en ajoutant les flux entrants et sortants à l’humidité disponible du sol de la veille. Il y a ruissellement lorsque le bilan des flux entrants et sortants dépasse la capacité de rétention maximum de l’humidité du sol. Le ruissellement se calcule donc comme la part des précipitations qui ne s’évapore pas et ne peut pas être stockée dans le sol. Il est toujours positif sauf pour les surfaces d’eaux libres ou les terres humides, où l’évapotranspiration réelle peut être supérieure à la pluviométrie. La réalimentation des nappes souterraines est supposée se produire uniquement au-delà d’un certain niveau, lorsqu’il y a assez d’eau disponible dans le sol pour permettre sa percolation.

Le modèle est calibré en comparant les valeurs calculées pour les ressources en eau par pays (indiquant la différence entre la pluviométrie et l’évapotranspiration) avec les données relatives aux ressources en eau renouvelables intérieures pour chaque pays extraites des études par pays d’AQUASTAT et présentées dans les fiches des ressources en eau par pays.

On utilise ce bilan hydrique spatial calibré et validé pour calculer les besoins en eau des cultures (ci-dessous) et les besoins en eau d’irrigation.

Besoins en eau des cultures

Pour le calcul des besoins en eau des cultures, c’est-à-dire de l’évapotranspiration potentielle des cultures irriguées, on utilise comme données d’entrée le bilan hydrique calibré en conditions naturelles, les statistiques de la carte mondiale des superficies irriguées et les valeurs des calendriers culturaux irrigués. Comme pour le calcul du bilan hydrique en conditions naturelles, l’évapotranspiration potentielle s’établit quotidiennement selon une résolution spatiale de 5 degrés d’arc par cellule de grille. Elle peut être présentée sous forme de tableaux statistiques ou de cartes à différents niveaux d’agrégation spatiale.

L’évapotranspiration d’une culture irriguée (ETc en mm) s’obtient en multipliant l’évapotranspiration de référence (ETo) par un coefficient spécifique à la culture et au stade de croissance (ETc = Kc x ETo). Ce coefficient a été établi pour quatre stades: la phase initiale (juste après les semis), la phase de développement, la phase de mi-croissance et la phase tardive (mûrissement avant la récolte). En général, ces coefficients sont faibles pendant la phase initiale, augmentent pendant la phase de développement, sont élevés à la mi-croissance et retombent au stade tardif. Il est supposé que les phases initiale, de développement et tardive durent chacune 1 mois pour chaque culture, tandis que la durée de la phase de mi-croissance varie selon le type de culture.

Par exemple, la période de croissance végétale du blé au Bangladesh, indiquée dans l’exemple de calendrier cultural irrigué, commence en décembre et s’achève en avril selon le schéma suivant: phase initiale en décembre (Kc = 0,4), phase de développement en janvier (Kc = 0,8), phase de mi-croissance de février à mars (Kc = 1,15) et phase tardive en avril (Kc = 0,3). Les coefficients culturaux par cultures et stades de croissance sont présentés ici. On suppose qu’il y a toujours assez d’eau disponible pour éviter le stress hydrique.

Le taux d’évapotranspiration mensuel produit par la superficie irriguée pour chaque cellule de grille est calculé en multipliant la superficie équipée pour l’irrigation par l’intensité de culture et l’évapotranspiration pour chaque culture:

ETc(t) = IA x Σc( CIc x Kc x ETo(t) )

Où :

  • t est la période de temps (jours),
  • ETc est l’évapotranspiration d’une cellule irriguée pendant la période t (mm),
  • IA est la superficie réellement irriguée en pourcentage de la superficie de la cellule de grille pour la cellule donnée (ha),
  • c est la culture irriguée,
  • Σc est la somme des différentes cultures,
  • Clc est l’intensité de culture c (-),
  • Kc est le coefficient cultural variant en fonction de la culture et du stade de croissance (-),
  • ETo est l’évapotranspiration de référence (mm).

La différence entre l’évaporation calculée de la superficie irriguée (ETc) et l’évapotranspiration réelle en conditions non irriguées (ETa) est égale à l’évapotranspiration supplémentaire due à l’irrigation, également appelée « consommation d’eau pour l’irrigation » (ICU):

ICU(t) = ETc(t) – ETa(t)

Le volume d’eau consommé pour l’irrigation est établi par pays et pour une année donnée. Une quantité d’eau supplémentaire (20 cm) est nécessaire pour la préparation des terres rizicoles et leur inondation pour la protection des plantes ; ce volume supplémentaire est ajouté au déficit d’eau pluviale pour établir les besoins en eau pour l’irrigation.

IWR = ( ICU(an) x Acell + 0.2 x Apaddy(an) ) x 10

Où :

  • IWR est le besoin total en eau d’irrigation par an (m3),
  • ICU(an) est la consommation d’eau pour l’irrigation par an (mm),
  • Acell est la superficie de la cellule de grille (ha),
  • Apaddy(an) est la superficie irriguée plantée de riz paddy par an (ha).

Comme cette quantité d’eau supplémentaire requise pour les rizières est en grande partie restituée aux cours d’eau ou aux nappes souterraines sous-jacentes, elle n’est pas intégrée dans la consommation d’eau d’irrigation. La composante des besoins en eau d’irrigation pour le lessivage des sels n’est pas incluse dans les estimations de la présente étude en raison du manque de données disponibles concernant la salinisation, fortement contextuelle. Les besoins en eau d’irrigation calculés correspondent à des besoins nets, qui excluent les eaux perdues en cours de livraison (transport, distribution, application).

Avec la FAO
MAJ 22/05/2022
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ToBRFV : L’eau comme facteur de transmission https://www.agrimaroc.ma/tobrfv-eau-facteur-de-transmission/ https://www.agrimaroc.ma/tobrfv-eau-facteur-de-transmission/#respond Mon, 25 Mar 2024 06:00:16 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=93843 Le Virus ToBRFV soumis à la menace invisible dans l’eau.

Le virus du fruit brun rugueux de la tomate (ToBRFV) représente une menace sérieuse pour la production mondiale de tomates. Originaire d’Israël, le ToBRFV a rapidement fait des ravages dans plus de 50 pays, bouleversant les rendements d’une culture très répandue dans le monde.

Détecté pour la première fois en 2014 en Israël et en 2015 en Jordanie, le ToBRFV a provoqué d’énormes pertes de rendement en induisant des symptômes caractéristiques de mosaïque, un rétrécissement des feuilles, et des taches rugueuses sur les fruits. Sa propagation rapide sur plusieurs continents en moins d’une décennie soulève des préoccupations sur les méthodes de transmission et les risques potentiels liés à ce virus.

La propagation du ToBRFV a entraîné d’énormes pertes économiques, affectant non seulement les cultures de tomates mais aussi celles de poivrons. L’incidence de la maladie dans les cultures touchées varie entre 50 et 100 %, avec des réductions de rendement allant de 10 à 55 %. Ces chiffres soulignent l’ampleur du défi auquel l’industrie agricole est confrontée.

La stabilité des virions du ToBRFV pose un défi supplémentaire, car ces agents pathogènes restent infectieux dans le sol, l’eau d’irrigation, et le drainage pendant des périodes prolongées. Les études antérieures ont révélé la présence de tobamovirus dans différents échantillons environnementaux, suggérant que l’eau pourrait être une voie de transmission cruciale.

Risque de transmission par l’eau.

L’agriculture moderne dépend fortement de l’irrigation, représentant plus de 80 % de la consommation mondiale d’eau. La possibilité que le ToBRFV se propage par l’eau soulève des inquiétudes quant à l’utilisation d’eaux alternatives, telles que les eaux usées, pour l’irrigation en cas de pénurie d’eau.

Lire aussi : ToBRFV : Pertes financières et stratégies de gestion

Impact sur les Systèmes Hydroponiques.

Les systèmes hydroponiques, de plus en plus utilisés dans la production agricole, peuvent être des vecteurs potentiels de transmission du ToBRFV. Les études menées sur la transmission par voie hydrique suggèrent que le ToBRFV peut persister dans l’eau et infecter les plantes par les racines, créant ainsi un risque d’épidémie dans ces systèmes.

Expérimentations pour Comprendre la Transmission.

Des expériences ont été menées pour étudier la survie du ToBRFV dans des environnements aqueux et pour évaluer sa transmission par l’eau. Les résultats montrent que le virus reste infectieux dans l’eau pendant plusieurs semaines, soulevant des questions cruciales sur la gestion de l’eau dans les serres commerciales.

Alors que la recherche sur le ToBRFV progresse, des préoccupations persistent quant à la possibilité de transmission par l’eau et aux risques associés à l’utilisation d’eaux contaminées en agriculture. Les résultats de cette étude soulignent la nécessité d’une gestion intensive et de pratiques agricoles adaptées pour éviter la propagation du virus.

Le ToBRFV représente une menace sérieuse pour la production mondiale de tomates. La recherche continue à explorer les voies potentielles de transmission, mettant en évidence l’importance cruciale de l’eau dans la propagation du virus. La vigilance et des pratiques agricoles durables sont essentielles pour atténuer les risques et protéger l’approvisionnement mondial en tomates.

Source : Frontiers
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L’irrigation par goutte à goutte enterrée https://www.agrimaroc.ma/irrigation-par-goutte-a-goutte-souterraine/ https://www.agrimaroc.ma/irrigation-par-goutte-a-goutte-souterraine/#respond Fri, 22 Mar 2024 11:40:17 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=95621 L’agriculture évolue sans cesse, et avec elle, les méthodes d’irrigation. Parmi les innovations les plus remarquables de ces dernières décennies, l’irrigation par goutte à goutte souterraine où enterrée, émerge comme une solution plus que jamais d’actualité, offrant des avantages significatifs aux agriculteurs tout en préservant les ressources naturelles. Focus sur cette technologie.

Dans le panorama de l’agriculture, l’irrigation constitue un pilier fondamental pour garantir des rendements optimaux tout en faisant face aux défis environnementaux et économiques. Parmi les diverses approches d’irrigation, l’irrigation par goutte à goutte enterrée se distingue par son efficacité, sa polyvalence et ses avantages multiples, tant pour les cultures extensives que pour les cultures ligneuses.

Les cultures pionnières et l’expansion de la technique.

Dans le pourtour méditerranéen, la vigne et l’olivier ont été parmi les premières cultures à adopter l’irrigation par goutte à goutte enterrée, ouvrant la voie à une utilisation généralisée de cette technologie. Avec plus de 100 000 hectares de terres irriguées de cette manière à travers le monde, cette approche a fait ses preuves, non seulement pour les cultures traditionnelles, mais aussi pour les fruits à coque tels que les amandes, les noix et les pistaches.

D’autres cultures, telles que le cerisier, le pêcher, le pommier, et même les agrumes, ont rapidement rejoint le mouvement, confrontés à des défis similaires de rareté des ressources en eau. L’irrigation par goutte à goutte enterrée s’est avérée être une réponse efficace à ces défis, offrant un moyen précis et économe en eau pour répondre aux besoins des cultures ligneuses et extensives.

Applications et avantages de la technique.

L’application de l’irrigation par goutte à goutte enterrée varie selon le type de culture et la durée de vie du système. Les avantages de cette approche se déclinent en deux catégories principales : environnementaux et économiques.

Économie d’eau : Face à la rareté croissante des ressources hydriques, cette méthode permet une utilisation plus efficace de l’eau en apportant l’humidité directement là où elle est nécessaire, réduisant ainsi les pertes par évaporation et percolation.

Gestion précise des nutriments : En fournissant une irrigation ciblée, le système permet une distribution précise des nutriments, réduisant les excès et les pertes dans l’environnement.

irrigation enterree
Ph : grupochamartin

Réduction des intrants : En maintenant une humidité optimale du sol, cette méthode limite la propagation des maladies et réduit la nécessité d’utiliser des produits phytosanitaires, préservant ainsi la qualité des sols et des eaux souterraines.

Utilisation des eaux usées : L’irrigation enterrée offre la possibilité d’utiliser les eaux usées traitées de manière sûre et efficace, contribuant ainsi à la gestion durable des ressources en eau.

Lire aussi : Mesurer les besoins en eau d’irrigation pour une culture

Avantages Économiques et perspectives d’avenir :

Optimisation des coûts : En réduisant la consommation d’eau, d’engrais et de produits phytosanitaires, cette méthode permet des économies substantielles pour les agriculteurs, améliorant ainsi leur rentabilité globale.

Rendements accrus : En assurant une hydratation précise et constante des cultures, l’irrigation par goutte à goutte enterrée favorise des rendements plus élevés et une meilleure qualité des récoltes.

Facilité d’entretien : Les systèmes souterrains nécessitent moins d’entretien que les systèmes de surface, réduisant ainsi les coûts de maintenance et augmentant la durabilité à long terme.

L’essor continu de l’agriculture biologique et de l’agriculture durable renforce encore la pertinence de l’irrigation par goutte à goutte souterraine. Les avancées technologiques, telles que l’automatisation de l’irrigation et les capteurs d’humidité, permettent une gestion précise et efficace de ces systèmes, offrant aux agriculteurs un contrôle accru sur leurs cultures.

Lire aussi : L’irrigation intelligente au Maroc

Avec des milliers d’hectares déjà équipés de ce système à travers le monde et une demande croissante pour des pratiques agricoles durables, cette technologie est destinée à jouer un rôle central dans l’agriculture du XXIe siècle.

La synthèse.

L’irrigation par goutte à goutte enterrée représente bien plus qu’une simple technique d’irrigation ; c’est une révolution qui redéfinit les normes de durabilité, d’efficacité et de rentabilité dans l’agriculture moderne. Avec des avantages environnementaux indéniables et des bénéfices économiques tangibles.

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ToBRFV : Pertes financières et stratégies de gestion https://www.agrimaroc.ma/tobrfv-pertes-financieres-strategies-lutte/ https://www.agrimaroc.ma/tobrfv-pertes-financieres-strategies-lutte/#comments Thu, 21 Mar 2024 23:07:06 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=90984 Le virus du fruit rugueux brun de la tomate (ToBRFV) a eu un impact significatif sur les producteurs de tomates à travers le pays.

Il est difficile de mesurer précisément l’impact économique du ToBRFV sur les producteurs de tomates au Maroc, toutefois il est raisonnable d’identifier et de mettre l’accent sur les pertes financières subies et les stratégies de gestion adoptées pour faire face à cette situation.

Pertes financières dues au ToBRFV:

Il est à noter avant tout que le problème du virus ToBRFV est mondial. De nombreux pays producteurs de tomates sont confrontés à ce fléau et malheureusement le Maroc n’est pas en reste. Le ToBRFV a entraîné d’importantes pertes financières pour les producteurs de tomates au Maroc qui ont été touchés par le virus. Les producteurs marocains concernés estiment que la perte représente environ 15 à 20% de la production.

En effet, l’infection par le virus peut provoquer une réduction significative du rendement des cultures, ainsi qu’une détérioration de la qualité des fruits. Les producteurs sont confrontés à une baisse de la demande et à des difficultés sur les marchés nationaux et internationaux en raison des restrictions imposées aux tomates infectées.

Les pertes économiques se manifestent à plusieurs niveaux. Tout d’abord, les producteurs subissent une diminution de leurs revenus en raison de la diminution de la production et de la baisse des prix de vente. De plus, les coûts liés aux mesures de prévention et de contrôle du ToBRFV, tels que l’achat de semences certifiées et l’utilisation de produits chimiques, augmentent la pression financière sur les producteurs.

Concrètement à retenir : 

Perte de rendement : Les pertes de rendement peuvent varier en fonction de la gravité de l’infection et des mesures de gestion mises en place. Des études spécifiques dans chaque cas doivent être menées pour estimer ces pertes. Généralement on estime à 10% les pertes, mais qui toutefois peuvent être beaucoup plus importantes selon les cas.

Coûts de gestion de la maladie : Les coûts associés à la gestion de ToBRFV, tels que l’achat de plants résistants, les traitements phytosanitaires et les mesures d’hygiène, doivent être pris en compte individuellement selon le contexte local de chaque producteur.

Pertes de marché : Il est important d’évaluer les pertes potentielles sur le marché national et international en raison de la contamination par ToBRFV. Globalement, les chiffres annoncés par les producteurs se situent à environ 15% de perte au Maroc. Là encore, les chiffres peuvent être beaucoup plus importants.

Stratégies de gestion adoptées par les producteurs:

Face à l’impact économique du ToBRFV, les producteurs de tomates au Maroc ont mis en place diverses stratégies de gestion pour faire face à cette situation difficile. Voici quelques-unes des stratégies couramment utilisées:

Diversification des cultures: Certains producteurs ont opté pour la diversification de leurs cultures afin de réduire leur dépendance exclusive vis-à-vis de la tomate. Ils ont commencé à cultiver d’autres légumes ou fruits pour compenser les pertes subies dans la production de tomates.

Adoption de variétés résistantes: Les producteurs se tournent vers des variétés de tomates résistantes au ToBRFV. Ces variétés offrent une protection contre l’infection, réduisant ainsi les pertes économiques liées au virus. Cependant, l’adoption de ces variétés peut nécessiter des investissements supplémentaires en termes d’achat de semences spécifiques.

Renforcement des mesures de biosécurité: Les producteurs ont renforcé les mesures de biosécurité dans leurs exploitations pour réduire le risque d’infection par le ToBRFV. Cela comprend l’application de bonnes pratiques agricoles, l’hygiène des outils et équipements, ainsi que la mise en place de protocoles de quarantaine pour les plantes infectées.

Recherche de marchés alternatifs: Certains producteurs se sont tournés vers des marchés alternatifs, tels que les marchés locaux et régionaux, pour écouler leurs produits. Ils ont cherché à diversifier leurs canaux de distribution afin de compenser la réduction de la demande sur les marchés traditionnels.

Collaboration et partage des connaissances: Les producteurs ont renforcé leur collaboration et leur échange de connaissances avec d’autres acteurs de l’industrie, tels que les instituts de recherche et les associations agricoles. Cela leur permet de bénéficier des dernières informations sur les mesures de prévention et les nouvelles technologies de lutte contre le ToBRFV.

Lire aussi : La Commission européenne (CE) est en train d’envisager d’adapter ou de renforcer la mesure d’urgence actuelle contre le virus du fruit rugueux brun de la tomate (ToBRFV)

Le ToBRFV a un impact économique significatif sur les producteurs de tomates au Maroc touchés par le virus, entraînant des pertes financières importantes. Les producteurs concernés ont dû faire face à une diminution de la production, à des prix de vente réduits et à des coûts supplémentaires liés aux mesures de prévention et de contrôle du virus. Cependant, ils ont adopté des stratégies de gestion telles que la diversification des cultures, l’adoption de variétés résistantes et le renforcement des mesures de biosécurité pour faire face à cette situation. Il est essentiel de soutenir les producteurs en leur fournissant des ressources et des informations pour atténuer les pertes économiques et protéger l’industrie de la tomate au Maroc.

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Myrtilles : Récolte et gestion en post-récolte https://www.agrimaroc.ma/myrtilles-recolte-gestion-post-recolte/ https://www.agrimaroc.ma/myrtilles-recolte-gestion-post-recolte/#comments Wed, 20 Mar 2024 23:07:49 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=63180 Myrtilles : Récolte et gestion en post-récolte.

La culture de la myrtille au Maroc dispose d’un fort potentiel. Dans le monde entier, la consommation de myrtilles s’accroît considérablement et la maîtrise des techniques de récolte et de la gestion en post-récolte de ce petit fruit permettra d’éviter de réels manques à gagner. 

Cueillette

Il faut laisser les fruits sur les plants 3 à 5 jours après qu’ils ont pris une couleur bleue uniforme. En effet, on doit vérifier la couleur des myrtilles autour de la cicatrice de la tige des fruits et éviter ceux qui ont encore une coloration verte ou rouge.

Après que les fruits soient devenus bleus, leur taille augmente encore d’un quart à un tiers. Par ailleurs, leur teneur en sucre ainsi que leur saveur s’améliorent également.

Généralement, le prix de vente des premières myrtilles sur le marché est plus élevé. Ainsi, pour cette raison, les agriculteurs récoltent leurs fruits dès qu’ils deviennent tout bleus. La teneur en sucre des fruits augmente pendant leur formation et cela continue après qu’ils sont devenus bleus, jusqu’à des teneurs de 15 % et plus.

La fréquence de la cueillette dépendra de la période de l’année et de la température dans les champs. Au début de la saison, on peut faire la cueillette 1 ou 2 fois par semaine, et jusqu’à 5 fois et plus par semaine aux périodes de pointe et avec des températures élevées.

Le même personnel peut être assigné à la cueillette le matin et à l’emballage en fin de matinée et pendant l’après-midi. Par conséquent, les plus grandes exploitations auront besoin d’effectuer la cueillette et l’emballage à partir du début de la matinée et durant toute la journée.
Généralement, on emploie 8 à 10 cueilleurs par hectare – ce nombre atteint 25 à 30 cueilleurs durant les périodes de pointe avec des plants matures.

La production varie quelque peu selon les variétés et la température. En plus de cela, un seul cueilleur peut récolter 3 à 4 kg par heure selon la variété et l’avancement de la saison. Les fruits sont récoltés dans de petits seaux de 1 à 2 litres que l’on porte à la ceinture. Par la suite, la récolte est portée dans une ligne d’emballage de terrain centralisée, couverte, où l’on trie et emballe les fruits par taille dans des boîtes à double coque en plastique transparent, qui sont pesées et rangées sur des plateaux en carton.

La boîte à double coque d’environ un quart de litre utilisée pour le marché des États-Unis et plusieurs marchés internationaux a généralement une capacité de 125 à 175 grammes. Pour la cueillette, il faut, si possible, utiliser un seau qui se porte en bandoulière ou qui s’attache à la ceinture afin de libérer les deux mains du cueilleur.

Avec le pouce, on roule les myrtilles mûres à partir de la grappe dans la paume de la main. Il faut placer les mains en dessous des grappes. Ceci permet d’assurer que les myrtilles ne tombent pas par terre. Le cueilleur ne doit pas trop remplir ses mains et doit éviter d’écraser les fruits.

On manipulera les fruits avec soin et on les touchera le moins possible afin de ne pas enlever la fine pellicule cireuse qui recouvre le fruit réduisant les risques de blessures conduisant à la pourriture du fruit.

Les fleurs et les fruits sont sensibles au gel. Ainsi, il est nécessaire donc de protéger les plants s’il y a un risque de gel. Par ailleurs, les pluies torrentielles peuvent percer les fruits si elles surviennent durant la période de récolte. Une irrigation irrégulière peut aggraver le risque de craquelures des fruits alors que le maintien d’une humidité uniforme durant le développement des fruits l’amoindrira.

Il faut cueillir toutes les myrtilles mûres d’un buisson avant de passer au suivant et ne récolter que les fruits bien mûrs. On laissera les fruits verts pour les prochaines cueillettes. En plus, on tiendra les fruits cueillis à l’ombre jusqu’à leur transport à l’abri de la ligne d’emballage.
En effet, la température des fruits peut augmenter rapidement sous les rayons directs du soleil.

Gestion des myrtilles en post-récolte

Opérations d’emballage

Pour les petites cultures de 2 à 4 hectares, les agriculteurs peuvent généralement faire le tri et l’emballage à la main. Après les tris de qualité et de calibrage, on pèse et on ferme les boîtes à double coque en plastique. Généralement, on place 12 boîtes à double coque sur un plateau d’expédition en carton ondulé standard. Le type d’emballage peut varier selon le marché international ou le détaillant spécialisé.

Par la suite, on s’informera auprès de l’agent commercial, du réceptionnaire des fruits ou du détaillant pour déterminer les tailles et les modes d’expédition optimaux pour chaque marché.

On consultera également un spécialiste de la mise en marché pour concevoir des étiquettes d’expédition et de contrôle d’inventaire appropriées ainsi qu’un logo commercial.

Il existe diverses tailles de lignes d’emballage pour les gros volumes de fruits. Les lignes d’emballage incluent des ventilateurs refoulants afin d’éliminer les déchets, des tables de tri. Ceci permet d’enlever les fruits invendables et des cribles de classement pour éliminer les fruits qui n’atteignent pas la taille minimale exigée sur le marché. Il ne doit y avoir qu’une seule couche de fruits sur le tapis d’inspection.

  • On nettoiera la zone d’emballage chaque jour avec un détergent et de l’eau, et on la pulvérisera avec une solution contenant 5 % de Chlorox ou d’eau de Javel (hypochlorite de sodium).
  • Il ne faut pas ramasser de fruits impropres à la vente ni de débris végétaux dans les contenants de récolte, il vaut mieux les laisser dans le champ.
  • On ne lave pas les myrtilles fraîches avant leur emballage.
  • On apportera les fruits à la station d’emballage aussi vite que possible et on stockera les fruits non emballés dans une chambre froide jusqu’à leur
    emballage.
  • On les emballera et les refroidira le plus rapidement possible. Les systèmes et installations de refroidissement qui sont utilisés pour les fraises
    au Maroc devraient bien convenir aux myrtilles.
  • Il faut refroidir les fruits à 0-1 ˚C pour faciliter leur manutention et leur stockage : Si l’on ne protège pas le plus rapidement possible la cueillette de la chaleur qui règne dans le champ, la durée de conservation des fruits diminuera.

Myrtilles en chambre froide après la récolte   

Réfrigération à l’air forcé   

Avant l’expédition, les fruits emballés doivent être refroidis par un système de réfrigération à air forcé. Les chambres de refroidissement passives ne parviennent pas à bien refroidir des fruits destinés à des marchés lointains. Dans ces chambres froides, l’air froid prend beaucoup plus de temps pour atteindre les fruits à l’intérieur des boîtes, ce qui ne garantit pas une réfrigération adéquate. Des fruits chauds peuvent faire « suer » les autres fruits par condensation. Les agriculteurs peuvent utiliser un « tunnel de Californie » pour refroidir à l’air forcé dans une chambre froide.

On empile les plateaux de boîtes de fruits sur deux rangées de part et d’autre d’un couloir. On en ferme une extrémité à l’aide d’une bâche, avec laquelle on couvre également le sommet des deux rangées de plateaux jusqu’à l’entrée du « tunnel » ainsi formé.

Lorsque le tunnel est bien fermé, on place un ventilateur devant son entrée, et ce dernier pousse l’air froid dans le tunnel, puis à travers les piles de plateaux.

Une fois que les fruits ont atteint la température désirée, on doit les enlever du courant d’air du tunnel afin d’éviter qu’ils ne dessèchent.

On vérifie la température des fruits avec un thermomètre. Un technicien en réfrigération peut calculer, à partir du volume maximal de fruits par heure, les besoins en réfrigération et la puissance du ventilateur.

On stockera les plateaux de myrtilles pré-réfrigérées à 0 ˚C et à 85 % à 95 % d’humidité relative. Avec une cueillette, une sélection à l’emballage, une manipulation et une préréfrigération attentive, les myrtilles dans leurs boîtes auront une durée de conservation de 14 à 21 jours, voire plus.

Contrôle de la qualité

Un emballeur chargé du contrôle de la qualité doit vérifier au hasard 1 à 5 plateaux sur 100. Il en versera le contenu dans un récipient peu profond pour examiner les fruits. Il vérifiera également le poids des boîtes de myrtilles, poids qui doit dépasser de 5 à 10 % le poids indiqué afin de compenser la perte due à la déshydratation.

Guide de la production de Myrtilles au Maroc

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Protocole de désinfection pour la culture de tomates https://www.agrimaroc.ma/protocole-desinfection-pour-la-culture-de-tomates/ https://www.agrimaroc.ma/protocole-desinfection-pour-la-culture-de-tomates/#respond Wed, 20 Mar 2024 09:09:14 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=95574 L’hygiène est un aspect crucial de la culture horticole, en particulier dans la culture des tomates en serre. Le protocole de désinfection pour les tomates est une série d’étapes conçues pour prévenir la propagation des maladies et des ravageurs, garantissant ainsi la santé des cultures et la qualité des récoltes. Cet article présente un protocole complet de désinfection basé sur les meilleures pratiques pour la culture de tomates en serre.

La base d’un bon protocole de désinfection pour tomates.

Le protocole de désinfection pour la culture de tomates est divisé en plusieurs étapes, chacune jouant un rôle crucial dans le maintien d’un environnement de croissance sain et productif.

1. Fin de l’ancienne culture

La première étape consiste à terminer l’ancienne culture en utilisant des produits à spectre large pour éliminer les insectes et les agents pathogènes. Cela garantit que la nouvelle culture démarre sur une base saine.

2. Vidage de la serre

Ensuite, il est essentiel de vider la serre de tous les résidus végétaux, des pots, de la saleté, etc. Cela se fait généralement par évacuation mécanique pour assurer un nettoyage complet.

Nettoyage du verre (intérieur) : Utilisez des produits à base d’acide fluorhydrique ou de bifluorure d’ammonium pour nettoyer le toit et les façades de la serre. Il est important de retirer autant de saletés que possible de l’intérieur de la serre.

Nettoyage intérieur de la serre : Après avoir nettoyé le verre, pulvérisez de l’eau dans toute la serre pour éliminer les résidus de nettoyant pour vitre et toute matière organique.

3. Désinfection :

La désinfection est une étape critique pour éliminer les agents pathogènes restants et assurer un environnement de croissance sain. Voici les principales étapes de désinfection :

– Désinfecter l’intérieur de la serre avec un produit désinfectant approprié. Il est essentiel de maintenir l’intérieur de la serre humide le plus longtemps possible pour assurer une désinfection efficace.
– Désinfecter les tapis et le film de la serre avant la plantation pour éliminer tout contaminant potentiel.

Matériaux horticoles :

Les chariots, machines et autres équipements horticoles doivent également être désinfectés pour éviter la propagation des maladies. Utilisez des produits désinfectants appropriés et assurez-vous de désinfecter régulièrement le matériel pendant la culture.

Hygiène pendant la culture :

Maintenir une hygiène stricte pendant la culture est essentiel pour prévenir les maladies. Voici quelques mesures à prendre :

  • Utilisez des désinfectants appropriés pour nettoyer le système de goutte à goutte et maintenir une hygiène stricte des chaussures, des mains et du petit outillage.
  • Mettez en place des pédiluves et des vêtements spéciaux pour les visiteurs pour éviter l’introduction de contaminants externes.

Un protocole de désinfection complet est essentiel pour assurer le succès de la culture de tomates en serre. En suivant rigoureusement les étapes recommandées et en utilisant les produits désinfectants appropriés, les producteurs peuvent minimiser les risques de maladies et de pertes de récoltes, tout en maintenant un environnement de croissance optimal pour les tomates.

Sources : INRAE, FAO
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Analyse : Quel potentiel pour la framboise surgelée ? https://www.agrimaroc.ma/analyse-potentiel-framboise-surgelee/ https://www.agrimaroc.ma/analyse-potentiel-framboise-surgelee/#respond Wed, 20 Mar 2024 08:00:16 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=94832 Le marché de la framboise surgelée connaît une résurgence en 2024 : Un revirement attendu ou un simple hasard ?

Le marché des framboises surgelées, en proie à des difficultés au cours des deux dernières saisons, semble amorcer un regain d’activité en ce début d’année 2024, selon les rapports des analystes d’EastFruit. Alors que la demande et les prix connaissent une hausse, la question est de savoir s’il s’agit d’un véritable changement de tendance ou simplement d’une conjoncture fortuite. 

Pays producteurs de framboises, des variations par pays.

Comment expliquer cette cette résurgence surprenante du marché ? D’abord par de faibles stocks et délais prolongés. En effet la diminution des stocks de framboises congelées en entrepôt a été un facteur déterminant, tout comme les délais plus longs entre la commande et la livraison, compliquant la gestion des approvisionnements.

Bien sûr la perturbation à la frontière ukraino-polonaise compte aussi, les perturbations causées par les agriculteurs et les transporteurs polonais à la frontière ont eu un impact significatif, bloquant les expéditions directes de l’Ukraine vers la Pologne. Cette situation a entraîné des retards et des itinéraires alternatifs, faisant grimper les coûts logistiques et les prix des baies congelées en Europe.

L’impact des actions des agriculteurs polonais s’est particulièrement fait sentir sur la catégorie de qualité la moins chère, le « crumble ». Une pénurie de cette catégorie a été constatée parmi de nombreux transformateurs en Europe, provoquant une forte demande et une augmentation des prix. Les consommateurs ont commencé à rechercher du crumble aux framboises dans plusieurs pays, à l’exception de l’Ukraine.

La situation du marché varie d’un pays à l’autre. En Ukraine, une forte demande a été enregistrée dès que les restrictions de transport ont été assouplies, avec des prix atteignant 2,30 à 2,40 euros FCA Ukraine pour la qualité 90/10. En Serbie, les prix sont maintenus entre 2,5 et 2,6 euros/kg pour les baies entières congelées.

Lire aussi : AGF s’engage à fournir les meilleures solutions de surgélation en continu

La Chine propose des framboises surgelées de qualité 90/10 à 2,1 euros/kg FCA Chine ou 2,15-2,35 euros au port de Hambourg, tandis que la Biélorussie n’est plus un fournisseur majeur en framboises surgelées malgré des stocks minimes.

Quid du Maroc ?

L’offre du Maroc augmente progressivement, avec un prix actuel de 2,2 euros/kg FOB port du Maroc pour la qualité 90/10 selon EastFruit.

La production de framboises surgelées dans les prochains mois ne devrait pas être abondante, incitant les acteurs du marché à partager les stocks restants en attendant l’arrivée des framboises du Maroc. La plupart anticipent que les prix ne dépasseront pas 2,7 à 3,0 euros par kg, mais seul le temps dira si les stocks seront suffisants pour répondre à la demande croissante. Le marché de la framboise surgelée semble amorcer une phase de remontée des prix, mais la prudence reste de mise face à une situation encore volatile.

Toutefois nous l’avons vu sur AgriMaroc.ma récemment, l’année 2023 s’est révélée être une période délicate pour les exportations marocaines de produits surgelés. Marqué par des défis météorologiques et une concurrence de plus en plus forte sur les marchés internationaux, l’exportation de fruits rouges au Maroc est à un virage important.

Entre janvier et octobre de l’année écoulée, le Maroc a exporté moins de 70 000 tonnes de fruits, baies et légumes surgelés, indiquant une tendance à la baisse constante par rapport aux années précédentes. Les dernières estimations laissent entrevoir la possibilité que les exportations atteignent leur niveau le plus bas depuis au moins six ans.

Bien que les producteurs de framboises aient été moins sévèrement touchés, ils ont également dû faire face à des défis. L’excédent de framboises surgelées sur le marché de l’Union européenne a conduit à une réduction des exportations marocaines, avec seulement 10 000 tonnes exportées entre janvier et octobre 2023, en comparaison avec des chiffres beaucoup plus élevés pour des concurrents tels que l’Ukraine, la Pologne et la Serbie.

Du point de vue géographique, les exportations de fruits et légumes surgelés du Maroc ont maintenu une stabilité relative. En 2023, les pays de l’Union européenne ont continué d’importer environ 80 % de toutes les fournitures marocaines, tandis que le reste était principalement destiné à l’Amérique du Nord, à la Chine et à d’autres pays d’Asie de l’Est.

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Tout savoir sur le faux carpocapse https://www.agrimaroc.ma/faux-carpocapse/ https://www.agrimaroc.ma/faux-carpocapse/#respond Tue, 19 Mar 2024 23:07:03 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=94234

Le faux carpocapse, une menace pour l’agriculture.

La détection du faux carpocapse (Thaumatotibia leucotreta) dans une cargaison de grenades marocaines en provenance du Maroc et vers l’UE a suscité une vive inquiétude dans le monde agricole marocain. Ce ravageur de quarantaine, originaire d’Asie, est capable de causer des dommages considérables à de nombreuses cultures, notamment les arbres fruitiers, les légumes et les céréales.

Description du faux carpocapse

Le faux carpocapse est un petit papillon de nuit de la famille des Pyralidae. Il mesure environ 20 mm de long et a une envergure de 30 à 35 mm. Il a une coloration brun clair avec des bandes transversales sombres sur les ailes antérieures. Les larves, qui sont les responsables des dégâts, sont de couleur blanchâtre avec une tête brun foncé. Elles mesurent environ 20 mm à maturité.

Les plantes hôtes du faux carpocapse. Il s’attaque à un large éventail de plantes, notamment les arbres fruitiers, les légumes, les céréales, les plantes ornementales et les plantes sauvages.

Le faux carpocapse est présent dans de nombreuses régions du monde, notamment en Asie, en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord.

Faux carpocapse - ph : Wikipedia
Faux carpocapse – ph : Wikipedia

Cycle biologique

Le faux carpocapse passe par quatre stades de développement : l’œuf, la larve, la pupe et l’adulte. Les adultes émergent au printemps et s’accouplent. Les femelles pondent leurs œufs sur les feuilles, les fruits ou les tiges des plantes hôtes. Les larves éclosent après quelques jours et pénètrent dans les tissus de la plante. Elles s’alimentent pendant plusieurs semaines, creusant des galeries qui peuvent entraîner la mort de la plante. Les larves se transforment ensuite en pupes dans le sol. Les adultes émergent après environ deux semaines.

Dégâts causés

Les larves du faux carpocapse causent des dégâts considérables aux cultures. Elles peuvent attaquer toutes les parties aériennes de la plante, y compris les feuilles, les fruits et les tiges.

Sur les feuilles, les larves creusent des galeries qui peuvent entraîner la défoliation. Les feuilles attaquées se décolorent et finissent par tomber.

Sur les fruits, les larves creusent des galeries qui peuvent entraîner la pourriture du fruit. Les fruits attaqués sont souvent déformés et impropres à la consommation.

Sur les tiges, les larves creusent des galeries qui peuvent affaiblir la plante et entraîner sa mort.

Mesures de lutte

Il existe plusieurs mesures de lutte contre le faux carpocapse. Les mesures préventives sont les plus efficaces. Elles consistent à :

  • Éviter de planter des cultures sensibles à proximité les unes des autres.
  • Supprimer les débris végétaux sur lesquels les larves peuvent hiverner.
  • Utiliser des filets anti-insectes pour protéger les cultures.

En cas d’infestation, les mesures curatives suivantes peuvent être mises en œuvre :

  • Utiliser des insecticides homologués.
  • Recueillir et détruire les fruits et légumes attaqués.

Impact sur l’agriculture marocaine

La détection du faux carpocapse au Maroc est une menace sérieuse pour l’agriculture marocaine. Ce ravageur pourrait avoir un impact négatif sur la production de nombreuses cultures, notamment les grenades, les agrumes, les pommes, les poires et les légumes.

Les autorités marocaines ont pris des mesures pour limiter la propagation du faux carpocapse. Elles ont notamment interdit l’importation de grenades et d’autres fruits et légumes en provenance de pays où le ravageur est présent. Elles ont également renforcé les contrôles phytosanitaires aux frontières.

Il est important que les agriculteurs marocains soient vigilants et prennent des mesures préventives pour éviter la propagation du faux carpocapse.

En effet malgré ces mesures de précaution le faux carpocapse a été détecté dans une cargaison de grenades marocaines à destination de l’Espagne.

faux carpocapse – ph : castellonplaza

Mesures préventives complémentaires

En plus des mesures préventives mentionnées ci-dessus, les agriculteurs marocains peuvent également prendre les mesures suivantes pour réduire le risque d’infestation par le faux carpocapse :

  • Planter des variétés de plantes résistantes au ravageur.
  • Utiliser des techniques culturales appropriées, telles que la rotation des cultures et la fertilisation équilibrée.
  • Favoriser la présence d’auxiliaires naturels, tels que les guêpes parasitoïdes.

Ces mesures peuvent contribuer à protéger les cultures marocaines contre le faux carpocapse et à limiter les pertes économiques liées à ce ravageur.

Bonus : Lutte biologique

Les méthodes de lutte biologique contre le faux carpocapse. Les guêpes parasitoïdes sont des auxiliaires naturels efficaces qui peuvent contribuer à limiter les populations de faux carpocapse.

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Khettara : Un système traditionnel ingénieux de drainage des eaux https://www.agrimaroc.ma/les-khettara-un-systeme-traditionnel-ingenieux-de-drainage-des-eaux-en-danger-de-disparition/ https://www.agrimaroc.ma/les-khettara-un-systeme-traditionnel-ingenieux-de-drainage-des-eaux-en-danger-de-disparition/#comments Tue, 19 Mar 2024 06:00:45 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=2164

En danger de disparition dans la région de Marrakech.

Les Khettara, un précieux héritage immatériel et une expertise ancestrale ingénieuse en matière de drainage des eaux souterraines, ont joué un rôle essentiel dans le développement de la Cité ocre tout au long de son histoire. Cependant, aujourd’hui, cette tradition millénaire est menacée de disparition dans la région de Marrakech.

Si les oasis du Sud du Maroc et notamment celles de Tafilalet entretiennent encore activement ce système de captage des eaux souterraines de la nappe phréatique, car elles sont nécessaires pour l’irrigation des cultures, à Marrakech les khettara connaissent des difficultés croissantes et finissent par disparaitre.

Actuellement, seuls deux ou trois ouvrages continuent à survivre et fonctionner avec des débits symboliques alors que dans les années 70, l’on recensait à Marrakech près de 567 khettara, dont 500 étaient encore opérationnelles. La région d’Al Haouz comptait de son côté, près de 130 séguia et khettara au début du siècle dernier, avec 5.000 kms de galeries et canaux, qui permettaient l’irrigation de plus de 150.000 ha, a indiqué, l’enseignant chercheur à l’université Cadi Ayyad, Dr. Mohamed El Faiz.

Une transition vers la modernité

La disparition des khettara est une illustration de la transition socioéconomique vers un mode de vie moderne. Les puits de pompage modernes qui séduisent par leur abondance d’eau et la facilité d’extraction, ont remplacé ce système traditionnel de drainage des eaux souterraines, jugé désormais comme archaïque, mettant ainsi en danger la pérennité des réserves des nappes phréatiques.

Il est à noter que l’usage de la technique des khettara au sud du Maroc remonte au début du 11-ème siècle, a fait savoir Dr El Faiz, un spécialiste du patrimoine et expert en « agronomie musulmane » et « jardins arabes », qui a publié plusieurs livres majeurs sur ce patrimoine national, dont notamment « Jardins de Marrakech » et « Marrakech, patrimoine en péril ».

En effet, le premier réseau de khettara a été conçu à Marrakech en 1106 par Oubeid Allah Ibn Youssef, un ingénieux bâtisseur venu d’Andalousie. Ce système de drainage d’eau s’est rapidement développé durant le règne des Almohades et des dynasties qui lui succèdent.

Une technique simple et ingénieuse

La technique de fonctionnement de ce système de captage des eaux souterraines est simple : il s’agit d’épouser la configuration du terrain pour mobiliser les eaux des pluies et des eaux souterraines, en vue d’alimenter la nappe phréatique. Concrètement, il s’agit de creuser un puits environ chaque 50m, les fonds de ces puits sont connectés entre eux par des galeries.

Contrairement aux canaux, qui ont tendance à être envahis par la végétation, et sont très sensibles aux intempéries et sujets à l’envasement, les khéttara permettent d’apporter une eau saine avec un minimum d’évaporation. Ces galeries souterraines servaient à drainer l’eau des montagnes à partir des contrebas de l’Atlas vers la ville de Marrakech et sa Palmeraie.

Les khettara étaient à l’origine de l’alimentation de la ville de Marrakech en eau potable, de l’irrigation des jardins et de la Palmeraie. Et pour de nombreux chercheurs, la Palmeraie, les oliveraies ainsi que les plus beaux jardins de cette cité impériale ont existé grâce à ce système de drainage des eaux.

Le déclin de cette technique traditionnelle a commencé dans les années 50 avec une orientation vers la grande hydraulique qui, malgré les progrès qu’elle avait permis en agriculture, a toutefois engendré une surexploitation de la nappe phréatique d’Al Haouz.

Selon El Faiz, qui est aussi à la tête d’une association pour la sauvegarde de ce patrimoine, si à Marrakech, les khettara se font rares, elles continuent néanmoins à exister dans les zones rurales et montagneuses. L’association multiplie les actions visant à recenser ce réseau, mobiliser les moyens financiers pour le réhabiliter et le sauvegarder en tant que patrimoine du pays.

M. El Faiz appelle en outre, à préserver ces ouvrages, à sauvegarder ce patrimoine, l’intégrer dans le développement périurbain et dans les aménagements urbains, tout en permettant aux populations locales d’innover sans détruire ce qui fait la prospérité d’un système particulièrement adapté aux zones à climat semi-aride et les régions oasiennes au Maroc.

Dans ce cadre, M. Faiz a salué la réalisation du « Musée de la civilisation marocaine de l’eau », par le ministère des Habous et des affaires islamiques. Ce musée qui constitue un concept novateur, est la première structure du genre dans le monde arabe, dédiée au patrimoine hydraulique marocain, arabe et musulman. Il contribuera à la valorisation du savoir-faire marocain dans les domaines de la construction des bassins et participera à la sauvegarde des réseaux hydrauliques souterrains, (Khettaras), dont la majorité a disparu de la Cité ocre à cause de l’urbanisation galopante.

Cette technique traditionnelle de mobilisation des eaux souterraines (khéttara) a prouvé durant des siècles une utilisation durable de l’eau et une gestion intégrée de cette ressource vitale.

Malgré les progrès réalisés dans le domaine de la mobilisation de l’eau, la technique des khettara est susceptible de continuer à jouer un rôle de grande importance dans la mobilisation des eaux dans les régions semi-désertiques, dont Marrakech. Ce savoir-faire ancestral qui était surtout l’apanage des hommes du désert, revêt un intérêt écologique certain puisqu’il permet une exploitation rationnelle de la nappe phréatique, avec moins de perdition d’eau et un faible coût de réalisation.

Maj 19/02/2024
Sources: LeMatin
AgriMaroc
FAO
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Tomates : Désinfection du sol https://www.agrimaroc.ma/la-culture-de-la-tomate-la-desinfection-du-sol/ https://www.agrimaroc.ma/la-culture-de-la-tomate-la-desinfection-du-sol/#respond Sat, 09 Mar 2024 18:00:33 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=15083 Les techniques de la désinfection du sol en culture de tomate.

La tomate est l’une des plus importantes cultures maraîchères dans la région du Souss. En système de production intensif, la culture est confrontée à un nombre important de problèmes liés aux agents pathogènes du sol, baisse de vigueur et chute de rendement. La désinfection du sol peut contrôler les problèmes telluriques du sol (les nématodes) et améliorer le développement de la culture de la tomate.

Avant la mise en place de la culture, il faut procéder au désherbage et au labour. Cette dernière technique consiste à remuer profondément le sol tout en enlevant les objets solides pour permettre un meilleur enracinement des jeunes plants. La désinfection du sol se repose sur plusieurs méthodes de lutte (solarisation, désinfection chimique et biofumigation), l’interaction de ces techniques peut aboutir souvent à de bons résultats.

La solarisation est une technique mise au point vers 1975. C’est une pasteurisation du sol qui consiste à élever sa température dans ses couches superficielles (de 30 à 40 cm), pendant une durée suffisamment longue (de 3 à 7 semaines) qui a pour objectif de détruire certains organismes indésirables. Ce réchauffement est obtenu en recouvrant le sol d’un film plastique transparent après un arrosage abondant.

Les produits chimiques pour la désinfection du sol peuvent avoir un large spectre d’activités sur les organismes nuisibles particuliers (fongicides et nématicides). La désinfection du sol se repose sur l’utilisation du 1-3 Dichloropropène, un fumigant liquide de pré-plantation qui s’évapore rapidement et se diffuse comme un gaz à travers le sol via le système d’irrigation. 1.3-D est habituellement utilisé en combinaison avec d’autres produits chimiques tels que le chlorapicrine, le métame de sodium. Il fournit une lutte efficace contre les nématodes, les insectes, quelques champignons pathogènes.

La biofumigation est basée sur la libération de molécules toxiques et volatiles lors de la dégradation de certaines plantes. Il est recommandé de combiner cette technique à la solarisation. L’efficacité de la biofumigation dépend de plusieurs facteurs: Le broyage des plantes riches en glucosinolates (doit être assez fin pour réussir la biofumigation) et la transformation des glucosinolates en isothio- et thiocyanates (une réaction biochimique dont la vitesse est fortement influencée par la température). Les plantes les plus utilisées à effet nématicide sont la tagete, le radis fourrager et la moutarde.

Sources : FAO, Grab, Ecophyto
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