phytosanitaire – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma Agriculture Maroc Fri, 24 Dec 2021 23:10:35 +0000 fr-FR hourly 1 https://www.agrimaroc.ma/wp-content/uploads/cropped-AGRI-MAROC-FAV-Icon-08-1-32x32.png phytosanitaire – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma 32 32 Courgette: Combattre le New Delhi Virus https://www.agrimaroc.ma/courgette-virus-new-delhi/ https://www.agrimaroc.ma/courgette-virus-new-delhi/#respond Sun, 14 Nov 2021 23:00:51 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=30820 Tout connaître du New Delhi Virus de la courgette (ToLCNDV).

Le ToLCNDV, communément appelé New Dehli Virus, a été découvert récemment. Proche du TYLCV, il ravage les cultures de courgettes et provoque de grandes pertes. Coup d’œil sur ce virus qui a mis en péril la production nationale au cours de la dernière campagne.

Le New Dehli Virus, de son nom complet Tomato Leaf Curl New Delhi Virus (ToLCNDV – Virus New Delhi des feuilles enroulées de la tomate), a causé de nombreux dommages sur les cultures de courgettes au Maroc.

Détecté en Espagne en 2013 dans les régions d’Almeria et de Murcie, le New Delhi Virus a mis en péril la production de courgettes lors de la dernière campagne. Il ressemble beaucoup au TYLCV (Tomato Yellow Leaf Curl Virus) mais semble plus vigoureux et très menaçant pour la culture des courgettes.

Symptômes

Le ToLCNDV provoque l’enroulement, le recroquevillement et la petitesse des jeunes feuilles qui présentent aussi un jaunissement internervaire. De plus, un « gaufrage » apparaît sur les courgettes. Le virus provoque un ralentissement voire même un arrêt de la croissance de la plante.

D’autres symptômes peuvent se manifester comme la mosaïque jaune, la déformation des feuilles et le rabougrissement des plantes. Comme le TYLCV, le New Delhi Virus peut provoquer la chute des fleurs, affectant ainsi la production.

Dissémination et conservation

Le ToLCNDV a la capacité de se conserver dans une gamme de plante-hôte bien plus vaste que celle de TYLCV, ce qui le rend plus dangereux. Le New Delhi Virus se transmet par l’intermédiaire du vecteur Bemisia Tabaci (Aleurodes du tabac ou mouche blanche) ou lors d’opération culturale comme le greffage. La mouche blanche est particulièrement virulente pendant l’automne et moins présente pendant le printemps et l’été. Une fois virulifères, les mouches blanches le restent toute leur vie ! Après transmission du virus, les premiers symptômes apparaissent sur la plante au bout de 2 à 3 semaines.

Méthode de protection

Il n’existe pas de traitement curatif efficace contre le ToLCNDV, comme c’est le cas pour tous les virus. Il est donc primordial d’instaurer des bonnes méthodes prophylactiques, d’utiliser du matériel végétal sain et de surveiller la population de vecteur.

En premier lieu, la protection contre le Virus New Dehli passe par le choix d’un matériel végétal sain, en demandant au fournisseur un « passeport sanitaire ».

De plus, des filets insect-proof doivent être installés dans les abris afin de les rendre complètement étanches. Avant la plantation de nouveaux plants, il faut réaliser un traitement insecticide préventif. N’oubliez pas non plus de désherber les alentours de la zone de production car le New Dehli Virus compte de nombreuses plantes-hôtes. Il est préférable de mettre en place la culture à une période où la population d’aleurodes est faible.

Lutte

En cas de soupçon d’infection, il est impératif de réaliser un test PCR pour identifier le virus. L’examen en laboratoire permet de valider, ou non, les suspicions et de déterminer s’il s’agit de ToLCNDV ou du TYLCV car il n’est pas évident de les différencier.

L’infestation par le ToLCNDV en cours de culture est problématique car il n’existe aucun produit curatif contre la maladie. Si le nombre de plants de courgette infecté n’est pas trop conséquent, la meilleure technique de lutte consiste à arracher les plantes malades et les détruire. En effet, les plantes, une fois infectées, restent malades toute leur vie. Parallèlement à cela, il convient de réaliser un traitement insecticide pour limiter le risque de propagation par les aleurodes. Dans le cas d’une culture sous-abris, il faut obstruer les trous grâce à des filets insect-proof.

Si la maladie survient en fin de culture, il sera nécessaire de procéder à l’arrachage et la destruction des plantes malades. Cette action permet, entre autres, de limiter le développement du vecteur. Dans le cas d’une culture sous-serre, il est nécessaire de faire un « vide sanitaire » pendant plusieurs semaines. Si ce n’est pas possible, il faudra procéder à un traitement insecticide avant l’arrachage des plants de courgette.

Avec INRA
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Agriculture numérique : L’INRA Maroc et SOWIT unissent leurs forces https://www.agrimaroc.ma/agriculture-numerique-inra-sowit/ https://www.agrimaroc.ma/agriculture-numerique-inra-sowit/#respond Thu, 25 Jun 2020 07:17:49 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=68676 Le numérique augure une nouvelle ère pour l’agriculture actuelle et future, en facilitant l’accès à l’information.

L’avenir de l’agriculture réside dans la technologie, et ce ne sont pas l’Institut national de la recherche agronomique du Maroc (INRA) et la société SOWIT qui diront le contraire. En effet, les deux viennent de nouer un partenariat, à travers le tandem “INRA-SOWIT”, afin de mettre au profit des agriculteurs marocains des outils de pointe leur permettant de jouir des avantages de l’agriculture de précision.

Le numérique augure une nouvelle ère pour l’agriculture actuelle et future, en facilitant les modalités d’accès à l’information, en faisant émerger de nouveaux enjeux. Il préconise ainsi, de nouvelles formes de réponse et en reconfigure les filières de production. Ainsi, selon l’INRA, en s’appuyant sur le numérique et les outils technologiques de pointe, tels que les drones, il y aura des avancées majeurs pour mieux capter et partager les données. Et par conséquent, cela réduira ostensiblement les incertitudes pour une meilleure prise de décision, indique la MAP, rapportant l’Institut.

L’utilisation des drones, en plus de permettre les traitements phytosanitaires via des algorithmes, est d’une grande utilité pour les cultures à accès difficile, comme le riz et la canne à sucre, précise l’INRA, notant que par l’utilisation de caméras spécifiques, les drones procèdent au diagnostic de la végétation sans contact pour l’estimation de plusieurs paramètres agro-morphologiques et agronomiques.

Pour rappel, SOWIT  est une entreprise spécialisée dans l’utilisation de l’intelligence artificielle au service du développement de l’agriculture africaine, pour l’optimisation de la gestion des cultures agricoles et la rationalisation des processus de prise de décisions à l’échelle spatiale, parcellaire et territoriale.

 

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Des insectes défoliateurs attaquent plus de 15.000 hectares de forêts près de Rabat https://www.agrimaroc.ma/defioliateurs-foret-rabat/ https://www.agrimaroc.ma/defioliateurs-foret-rabat/#respond Tue, 12 May 2020 18:09:47 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=66668 Une superficie d’environ 15.000 hectares de chêne-liège a ainsi été identifiée et désignée pour recevoir un traitement phytosanitaire.

Une attaque exceptionnelle par un insecte défoliateur dans la forêt de Maâmora (nord-est de Rabat), a mobilisé tous les partenaires concernés dans le contexte de propagation de la pandémie du coronavirus (Covid-19), a indiqué le département des Eaux et forêts.

« Plus de 15.000 ha de forêts de chêne-liège dans la région de Rabat-Salé-Kénitra ont connu une attaque phytosanitaire exceptionnelle par le ravageur Bombyx disparate (Lymantria dispar, en Arabe Larouka) », précise le département dans un communiqué.

Face au contexte du Covid-19 marqué par des restrictions liées à l’usage des aéronefs, les traitements ont connu un retard, malgré les mesures habituelles mises en place par le département des Eaux et Forêts du ministère de l’agriculture et l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) pour identifier les zones infestées, définir le programme de lutte et engager les intervenants pour les traitements.

Actuellement, ajoute-t-on, « les traitements se poursuivent dans plusieurs zones d’infestation après l’obtention des autorisations dérogatoires nécessaires ».

Les équipes de la Gendarmerie Royale en coordination avec le département des Eaux et Forêts et de l’ONSSA, ainsi qu’une société spécialisée dans les traitements aériens ont entamé la lutte contre ce ravageur après l’obtention des autorisations dérogatoires qui s’imposent pendant cette période difficile que traverse le Royaume. A ce jour, il y a eu le traitement de 5.000 hectares.

La majorité des arbres supportent cette attaque et ne subissent pas de préjudices que lorsque les défoliations se répètent plusieurs années successives. Ce ravageur n’affecte pas la santé des êtres humains ni celle des animaux.

Avec MAP
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Un système d’Information Phytosanitaire et Sanitaire à Tanger Med https://www.agrimaroc.ma/systeme-phytosanitaire-tanger-med/ https://www.agrimaroc.ma/systeme-phytosanitaire-tanger-med/#respond Fri, 28 Dec 2018 13:44:31 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=40582 ONSSA : Instauration d’un Système d’Information Phytosanitaire et Sanitaire (SIPS) au port de Tanger Med.

L’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) a procédé récemment au déploiement de son Système d’Information Phytosanitaire et Sanitaire (SIPS) au port de Tanger Med.

Le système permet l’échange informatique des données (déclarations, résultats du contrôle de l’ONSSA) avec les douanes, et un raccourcissement conséquent des délais de transit des marchandises, précise un communiqué de l’Office.

Ce système, déjà instauré aux ports d’Agadir et de Casablanca, s’inscrit dans le “projet global de dématérialisation des opérations du commerce extérieur”, indique l’ONSSA. L’exploitation du volet du SIPS relatif au contrôle des animaux vivants, végétaux et denrées alimentaires à l’importation avait été l’object, la mi-décembre, d’une rencontre d’information et de sensibilisation en présence de l’ensemble des partenaires (autorités et opérateurs portuaires, douanes…), rappelle le communiqué.

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Renforcement des contrôles phytosanitaires à l’import/export ? https://www.agrimaroc.ma/controles-phytosanitaires-import-export/ https://www.agrimaroc.ma/controles-phytosanitaires-import-export/#respond Tue, 27 Feb 2018 10:50:31 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=33106 Projet de loi pour le renforcement des contrôles phytosanitaires à l’import/export.

Le ministère planche sur un projet de loi pour renforcer la législation concernant l’état phytosanitaire des produits végétaux sur le marché de l’import/export.

Le Maroc souhaite renforcer sa législation concernant l’état phytosanitaire de produits végétaux importés et exportés par le Royaume. Dans ce sens, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, a élaboré un projet de loi qui vise à aligner les standards du Maroc à ceux internationaux.

Le projet de loi traite, entre autres, de la protection des végétaux contre les maladies et nuisibles, des conditions d’importation et d’exportation des végétaux ou produits d’origine végétale et des contrôles sanitaires et contrôles des végétaux pendant leur production sur le territoire marocain. Le projet de loi renforce également les sanctions en cas de non-respect de la législation.

Dans le cadre de l’adoption de ce projet de loi, des contrôles d’épidémio-surveillance seront mis en place ainsi qu’un plan d’urgence en cas d’introduction d’un matériel végétal à risque. Les contrôles aux frontières du Royaume devraient être renforcés afin d’éviter toute introduction de végétaux et/ou produits d’origine végétale infestés ou susceptibles d’être infestés par un organisme nuisible réglementé. Aujourd’hui Le Maroc, cité par Le360.ma, rappelle par ailleurs que l’importation, la production, la manipulation ou l’exportation des agents de lutte biologique sont soumises à autorisation.

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L’UE va renforcer les contrôles sur les importations depuis le Maroc ? https://www.agrimaroc.ma/renforcer-controle-importations-ue/ https://www.agrimaroc.ma/renforcer-controle-importations-ue/#respond Thu, 22 Feb 2018 14:32:25 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=32904 Vers le renforcement des contrôles sur les importations de produits marocains en UE ?

Le comité mixte européen a exprimé son souhait de renforcer les contrôles sur les produits agricoles marocains importés, notamment au niveau phytosanitaire.

Une polémique secoue actuellement le secteur des producteurs-exportateurs marocains de tomates et l’Union Européenne (UE). Les fruits et légumes marocains exportés vers l’UE sont soumis aux normes phytosanitaires du Royaume, qui sont différentes de celles de l’UE. Des associations et consommateurs européens se plaignent de cette stratégie qui n’a ni queue ni tête selon eux : les fruits et légumes venus du Maroc devrait être soumis aux normes européennes puisqu’ils sont consommés en Europe.

C’est en tout cas ce qu’a défendu le comité mixte France-Espagne-Italie des fruits et légumes lors d’une réunion qui a regroupé les délégations des trois pays. Ce dernier appelle la Commission Européenne (CE) à appliquer les mêmes contrôles phytosanitaires aux produits marocains qu’à ceux européens.

Les participants ont aussi débattu « de la situation d’entrée de la tomate marocaine et de la nécessité de contrôler les volumes importés et d’effectuer un contrôle phytosanitaire exhaustif comme on le fait sur les fruits et légumes européens. Il convient de garder à l’esprit que la tomate marocaine est vendue et consommée en Europe, elle devrait donc respecter les mêmes mesures que celles imposées aux producteurs européens », selon les propos d’Andrès Gongora, responsable fruits et légumes au Comité d’Agriculture de la FAO (COAG).

D’autres sujets de polémique auraient été abordés pendant le meeting comme, par exemple, le fait d’exiger à la CE d’exclure les productions du Sahara marocain de l’accord agricole UE-Maroc.

Au terme de cette journée, il a été décidé de solliciter la CE et les ministères de l’Agriculture espagnol, français et italien pour demander un renforcement du contrôle phytosanitaire des produits marocains et du contrôle d’entrée.

Les producteurs européens seraient-ils en train d’essayer de mettre les produits agricoles marocains de côté dans le but de récupérer des parts de marché ?

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Conseils de lutte contre les orobanches https://www.agrimaroc.ma/orobanches/ https://www.agrimaroc.ma/orobanches/#respond Wed, 14 Feb 2018 14:58:12 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=32680 Méthodes et conseils pour lutter contre les orobanches.

Les orobanches sont des plantes parasites qui se greffent aux racines des cultures, les privant ainsi de toute nourriture. Elles provoquent des pertes considérables sur les cultures de légumineuses, tournesol, tabac… Avec une lutte intégrée, il est possible de réduire l’infestation sur le court mais aussi sur le long terme.

L’orobanche, qui est aussi appelé Halouk, L’Outed, Ben Nabbou ou Farôun selon les régions, est l’un des ennemis que les professionnels des grandes cultures (céréales, légumineuses, tabac, etc) redoutent le plus. Il s’agit d’une plante holoparasite, c’est-à-dire qu’elle est non-chlorophyllienne, qui doit prélever la matière organique, l’eau et les sels minéraux dont elle a besoin sur un hôte.

Cette plante-parasite appartient  à la famille des Orobanchaceae dont on dénombre 4 espèces principales :

  • O. crenata est l’un des principaux obstacles dans la culture de la fève mais aussi des lentilles, petits pois et dans une moindre mesure des pois chiches et haricots verts ;
  • O. aegyptiaca et O. ramosa attaquent principalement la tomate, le tabac, le melon, la pomme de terre et les lentilles ;
  • O. cernua et O. cumana infestent surtout le tournesol mais aussi le tabac, l’aubergine et la tomate ;
  • O.foetida parasite les cultures de luzerne et fève.

Cet ennemi est réparti sur l’ensemble des régions du Maroc qui cultivent les céréales, les légumineuses et autres grandes cultures.

De gauche à droite : O. cerata; O. crenata; O. foetida; O. ramosa
De gauche à droite : O. cernua; O. crenata; O. foetida; O. ramosa

Symptômes et dégâts

La croissance des orobanches est à son maximum lors de la floraison des cultures qu’elles parasitent. Ces holoparasites entraînent le flétrissement des plants car ils les privent de leur eau, de leur matière organique et de leurs sels minéraux. Les cultures perdent leur vigueur et les fleurs chutent ce qui entraîne des pertes de rendement. A terme, les plants meurent. Les orobanches peuvent provoquer jusqu’à 100% de pertes dans les parcelles les plus infestées.

Biologie

Pour pouvoir combattre les orobanches, il est indispensable de bien connaître sa biologie et son cycle de développement. La majorité des espèce d’orobanches sont annuelles et se reproduisent par le biais de minuscules graines (0,2 à 0,3 mm).

Le cycle de cette plante-parasite compte deux phases principales : celle de développement souterrain, qui débute à la germination, et celle de développement aérien qui commence au moment où les premières tiges émergent du sol et se termine après la fructification et la maturation des graines.

Cycle de développement des orobanches
Cycle de développement des orobanches

Lutte

Plusieurs méthodes de lutte ont fait l’objet d’études. Elles peuvent être utilisées séparément mais il est préférable de les combiner dans une lutte intégrée pour bien gérer les orobanches.

Arrachage manuel

L’arrachage manuel des orobanches est un moyen de lutte efficace à condition qu’il soit bien réalisé et  que la parcelle soit nouvellement ou peu infestée.  Pour être efficace, il faut procéder à l’arrachage des pousses d’orobanches après leur émergence du sol mais avant la maturité des graines. Cette technique permet aussi de limiter le stock de semences d’orobanches disséminées puisque la manœuvre intervient avant la formation et la dissémination des graines.

En Inde, où cette méthode a été testée, l’arrachage de O. crenata sur culture de tomate pendant 3 ans a montré un taux d’efficacité de 100%.

Méthode culturale

Diverses méthodes culturales permettent de lutter contre la prolifération des orobanches.

Rotation des cultures

La rotation des cultures est un moyen de lutte efficace surtout si elle pratiquée en alternance avec des plantes-pièges. Les plantes-pièges permettent la germination des graines d’orobanches mais celles-ci sont incapables de s’attacher aux racines de la plante hôte ce qui provoque leur mort. On appelle ce processus « la germination suicide ». Certaines gesses, les trèfles, le lin, la coriandre, la moutarde, etc, sont efficaces lorsqu’elles sont utilisées comme plantes-pièges.

Date de semis
Dégâts d'orobanches sur culture de tournesol
Dégâts d’orobanches sur culture de tournesol

Le décalage de la date de semis est une manœuvre qui permet de réduire considérablement l’ampleur des attaques d’orobanches. Plus le semis de culture est décalé, plus les attaques sont réduites. Toutefois, le décalage de la date du semis peut affecter le développement de la culture.
Dans le cas de culture d’hiver, comme les légumineuses, il est recommandé d’utiliser une variété précoce et de la semer tardivement à des températures inférieures à 8°C. Ainsi, la racine principale de la culture ne sera pas parasitée par les orobanches car ceux-ci préfèrent des sols secs et des températures plus élevées pour se développer. Les expérimentations menées démontrent une réduction d’infestation de 72,5% dans le cas de semis tardifs de 6 semaines pour les lentilles.
A l’inverse, pour des cultures de printemps, comme celle du tabac, il est recommandé de semer précocement, c’est-à-dire lorsque les températures sont encore basses. Le semis précoce du tabac réduit jusqu’à 70% l’infestation aux orobanches.

Fertilisation

Les fertilisations potassiques et azotées élevées permettent de réduire de 33 à 50% la présence d’orobanches. En revanche, cette méthode implique d’utiliser de grand volume de fertilisant ce qui est très couteux.

Autres méthodes

L’irrigation permet de réduire l’infestation. A Fès et Meknès, les cultures de fèves irriguées avec des eaux usées sont moins envahies.
De même, les labours profonds permettent d’enfouir les graines d’orobanche qui sont alors trop loin des racines pour pouvoir germer et se développer.
De plus, l’utilisation de variétés résistantes doit être envisagée.

Solarisation

Solarisation d'une parcelle
Solarisation d’une parcelle

Comme mentionné précédemment, les orobanches ne supportent pas les températures trop élevées. La solarisation consiste à couvrir le sol avec un paillage en plastique (polyéthylène) en période de forte chaleur et ce, avant le semis. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec une solarisation de 30 à 50 jours qui permet d’obtenir une température de 56°C dans les 5 à 10 premiers centimètres du sol.

Cette méthode est toutefois limitée aux petites parcelles. Elle est également efficace pour les champignons, les nématodes, les bactéries et les adventices.

Lutte biologique

Il existe plusieurs manières naturelles de lutter contre les orobanches mais celles-ci sont souvent efficaces à long terme plutôt qu’à court terme :

  • Les insectes : Phytomyza orobanchia s’attaque aux orobanches sans faire de dégâts sur la culture. On le trouve à l’état naturel au Maroc. 500 à 1000 insectes/ha permettent de réduire jusqu’à 50% la présence de plantes parasites ;
  • Les champignons : Fusarium oxysporum fsp orthoceras, Sclerotinia spp, Rhizoctonia solani, Colletotricum lagenarium et Ulocladium atrum. Fusarium oxysporum fsp o. est le champignon le plus utilisé. Sur la culture du tabac, il permet une amélioration du rendement de 80,5%. Il a toutefois besoin d’une humidité relative élevée et de températures comprises entre 10 et 20°C ;
  • Les bactéries : les orobanches sont sensibles aux bactéries Pseudomonas fluorescentes et Picketti ralstonia ;
  • Les déchets de la trituration des olives : Les sous-produits issus de la trituration des olives (margines et grignons) sont très efficaces dans la lutte contre les orobanches, ils permettent de réduire l’infestation de 78 à 97% dans les cultures de fèves !

Lutte chimique

Le traitement chimique est la méthode la plus souvent utilisée dans la lutte contre les orobanches car elle est efficace sur le court terme.

Glyphosate
orobanches infestation
Infestation par les orobanches

Bien que le glyphosate soit un produit très controversé, il reste l’un des meilleurs amis des agriculteurs. La dose recommandée est de 60 g/ha dilués dans 500 litres d’eau pour les fèves et de 40 g/ha pour les autres légumineuses. Le traitement doit être diffusé au stade de tubercule de l’orobanche. Répétez l’opération avec le même dosage deux semaines plus tard.
Il faut toutefois être vigilant avec le dosage car ce produit peut devenir très nocif. L’efficacité de ce traitement dépend du stade auquel il est appliqué, du réglage du pulvérisateur, etc.

Sulfosate

Le sulfosate doit être dosé à hauteur de 100 g/ha. Il faut renouveller le traitement deux avec le même dosage. Il est apprécié pour son efficacité et sa facilité d’utilisation.

Imidazolinones

Les imidazolinones sont des herbicides efficaces dans la lutte contre les orobanches. Imazethapyr (100 g m.a./ha) et Imazaquine (25 g m.a./ha) sont utilisés en pré-levée  pour combattre O. crenata.

Lutte intégrée

Pour bien gérer les orobanches, il est indispensable d’établir un programme de lutte combinant des méthodes culturales, la lutte biologique et les traitements chimiques. De cette manière, l’infestation pourra être réduite sur le court mais aussi sur le long terme.

A savoir :
Dans certains pays, les orobanches sont consommées de la même façon que les asperges. C’est le cas, par exemple, en Italie.

Avec I’INRA Maroc et le ministère de l’Agriculture
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Bayer cède ses semences potagères pour acheter Monsanto ? https://www.agrimaroc.ma/bayer-semences-potageres-monsanto/ https://www.agrimaroc.ma/bayer-semences-potageres-monsanto/#respond Tue, 13 Feb 2018 10:46:42 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=32637 Bayer est prêt à céder ses semences potagères pour racheter Monsanto.

Bayer serait prêt à vendre son segment des semences potagères pour contenter la Commission Européenne et pouvoir racheter le géant Monsanto.

Bayer compte vendre son segment semences potagères et octroyer à BASF un droit d’accès exclusif à ses données agricoles numériques afin d’apaiser une Commission européenne qui éprouve quelques soucis relatifs à son OPA sur Monsanto, ont déclaré jeudi trois sources au fait du dossier.

Le chimiste allemand a présenté cette proposition la semaine dernière à la suite des inquiétudes exprimées par la Commission européenne quant aux conséquences en termes de concurrence de l’acquisition du groupe américain pour 63,5 milliards de dollars (583,9 milliards de Dh), qui ferait de Bayer le numéro un mondial des semences et des pesticides.

L‘exécutif européen a prolongé son examen du dossier jusqu’au 5 avril à la suite des nouvelles propositions soumises par Bayer.

Ce dernier a déjà accepté en octobre de céder pour 5,9 milliards d’euros (66,9 milliards de Dh) d’actifs dans les semences et les herbicides à son compatriote BASF. Il avait toutefois dit s’attendre à ce que les autorités de la concurrence en réclament davantage.

Sa division de semences potagères, commercialisées sous la marque Nunhems, vend plus de 1 200 variétés de semences pour 25 espèces potagères.

Bayer propose de céder cette activité en un seul bloc, comprenant les droits de propriété intellectuelle et les sites de production, à un nouvel acteur de ce marché, qui ne doit pas être un fonds de capital investissement, ont dit les sources.

Concernant la collecte et la maîtrise des données dans l’agriculture numérique, Bayer a aussi accepté de donner à BASF une licence exclusive d’accès à sa plate-forme, ont ajouté ces sources.

La Commission européenne, Bayer et BASF ont refusé de s‘exprimer sur le sujet.

Selon une autre source, Syngenta, autre géant de l’agrochimie lui-même récemment racheté par le chinois ChemChina, est très intéressé par les semences potagères du géant allemand mais il n‘est pas le seul. Le groupe suisse a refusé de répondre aux questions sur le sujet.

Les concurrents et les clients ont jusqu’à vendredi pour transmettre à la Commission européenne leur avis sur les concessions proposées par le groupe allemand.

L’exécutif européen peut ensuite soit accepter les propositions de Bayer, soit en réclamer davantage, soit bloquer le rachat de Monsanto.

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Formation sur les nouvelles normes phytosanitaires européennes https://www.agrimaroc.ma/formation-normes-phytosanitaires-europeennes/ https://www.agrimaroc.ma/formation-normes-phytosanitaires-europeennes/#respond Sat, 23 Dec 2017 00:09:04 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=30982 Formation agricole à Casablanca et Agadir sur les nouvelles normes phytosanitaires européennes.

Une formation a été dispensée à Casablanca et Agadir pour informer les agriculteurs des nouvelles normes phytosanitaires européennes pour l’exportation de produits vers l’UE.

Jusqu’au 22 décembre, une formation était organisée dans les villes de Casablanca et Agadir afin de sensibiliser les agriculteurs aux nouvelles normes d’utilisation des produits phytosanitaires pour les fruits et légumes dédiés à l’exportation vers l’Union Européenne (UE).

Organisée par la Commission Européenne en collaboration avec l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA), cette formation vise à accompagner les agriculteurs dans la mise en place de bonnes pratiques.

L’UE a mis à disposition de l’ONSSA le système de certification « TRACES » qui permet une meilleure gestion de l’émission des nouveaux certificats. Ce système est déjà utilisé par l’Office depuis 2008 pour les exportations de chevaux et des produits d’origine animale, indique HuffpostMaghreb.

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Révision des normes phytosanitaires pour l’exportation vers l’UE https://www.agrimaroc.ma/phytosanitaires-exportation-europe/ https://www.agrimaroc.ma/phytosanitaires-exportation-europe/#respond Fri, 22 Dec 2017 16:00:08 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=30939 Du changement dans les normes phytosanitaires pour l’exportation vers l’UE.

L’Union Européenne vient d’annoncer du changement concernant les normes phytosanitaires des produits d’origine végétale exportés vers les pays membres.

Les normes phytosanitaires européennes des produits agricoles (végétaux) importés depuis des pays tiers, comme le Maroc, ont subi quelques changements. Pour sensibiliser les agriculteurs marocains à ces changements, une formation a été organisée à Casablanca et à Agadir.

Dans un communiqué, la Délégation de l’Union Européenne à Rabat précise les nouvelles normes auxquelles devront se plier les exportateurs dès le 1er janvier 2018.

En premier lieu, on trouve l’obligation de munir les tomates importées au sein de l’UE, quelle que soit leur pays d’origine, de certificats phytosanitaires issus des autorités compétentes. De ce fait, dès le 1er janvier, les tomates seront soumises à un contrôle phytosanitaire aux points d’entrée de l’UE. Le contrôle des documents qui permet de valider la conformité des certificats phytosanitaires, sera effectué dans 100% des cas.

De plus, les tomates seront soumises à un contrôle physique permettant de vérifier les aspects de santé végétale. Ce contrôle sera exercé sur seulement 5% des marchandises en provenance du Maroc car la situation sanitaire du Royaume a été jugée « satisfaisante ». En effet, le Maroc figure sur la liste des pays bénéficiant de contrôles allégés à l’exportation de tomates vers l’UE.

L’autre changement parmi la réglementation phytosanitaire concerne le renforcement des mesures de protection contre l’introduction dans l’UE d’organismes nuisibles aux végétaux ou aux produits végétaux et contre leur propagation au sein de l’UE.

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