oïdium – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma Agriculture Maroc Fri, 18 Aug 2023 08:43:15 +0000 fr-FR hourly 1 https://www.agrimaroc.ma/wp-content/uploads/cropped-AGRI-MAROC-FAV-Icon-08-1-32x32.png oïdium – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma 32 32 L’oïdium de la fraise : Symptômes, propagation, lutte … https://www.agrimaroc.ma/oidium-fraise/ https://www.agrimaroc.ma/oidium-fraise/#respond Thu, 17 Aug 2023 23:07:31 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=91930 La Fraisiculture Moderne : De la botanique à la Gestion de l’Oïdium – variétés, cultures et lutte intégrée.

La fraise, ce petit fruit rouge qui pousse sur les fraisiers, des plantes herbacées appartenant au genre Fragaria de la famille des Rosacées, présente plusieurs variétés cultivées. Sur le plan botanique, il convient de noter que la fraise est en réalité un faux-fruit. Ce que nous prenons pour un fruit est en fait un réceptacle charnu, sur lequel sont soigneusement disposés des akènes en de petites cavités de différentes profondeurs. Cette composition fait de la fraise un polyakène.

Contexte national et international

La particularité de la fraise réside dans son existence en trois formes distinctes : mâle, femelle et combinée. Il est à noter que les fleurs femelles ne portent pas d’anthères.

Des études récentes ont mis en évidence que les gènes responsables de la détermination du sexe chez les plants de fraisiers peuvent être localisés à divers endroits du génome. Ce génome, constitué de 56 chromosomes organisés en 7 groupes de 8 chromosomes chacun, se compare à celui de l’homme qui compte « seulement » 46 chromosomes organisés en 23 paires.

Les fraises que nous trouvons sur le marché sont des hybrides cultivés, nettement différents des fraises sauvages. Elles ont été sélectionnées en fonction de critères tels que le goût, la taille, la facilité de culture, de récolte, de conservation et de transport, entre autres.

Au Maroc, plusieurs variétés de fraises sont cultivées en fonction des conditions climatiques, des sols et des préférences des producteurs. Voici quelques-unes des variétés de fraises qui ont été cultivées au Maroc :

Festival: Une variété populaire de fraises avec une bonne saveur et une texture ferme. Elle est appréciée pour sa résistance aux maladies.

Camarosa: Une variété à gros fruits, juteux et sucrés, souvent préférée pour la production commerciale en raison de sa longue période de récolte.

Sabrina: Cette variété produit des fraises de taille moyenne à grande, avec une bonne saveur et une texture ferme.

Fortuna: Les fraises Fortuna sont également appréciées pour leur taille moyenne à grande, leur goût sucré et leur texture ferme.

Albion: Une variété de fraises remontantes, ce qui signifie qu’elles produisent des fruits à plusieurs reprises au cours de la saison. Les fraises Albion sont connues pour leur goût sucré et leur durée de conservation.

Ventana: Une autre variété remontante produisant des fruits sucrés et parfumés. Elle est appréciée pour sa résistance aux maladies.

Splendor: Cette variété est choisie pour sa tolérance aux températures élevées et sa bonne productivité.

Actuellement, ce fruit exceptionnel est cultivé à travers le globe, dans diverses conditions climatiques, tant en plein champ que sous serre. Cette réalité a été rendue possible grâce à sa riche diversité génétique et à sa faculté à s’adapter à différentes situations environnementales. À l’heure actuelle, la Chine domine en tant que leader mondial dans la production de fraises.

La menace de l’oïdium.

Un risque d’importantes pertes post-récolte

Tout comme pour d’autres cultures, les fraises peuvent être sujettes à des nuisibles et à des maladies qui menacent la qualité et le rendement des récoltes, ce qui nécessite généralement la mise en place de mesures de gestion. L’oïdium représente l’une des maladies les plus répandues et dévastatrices pour les cultures de fraises, posant un défi majeur pour les agriculteurs à travers le monde. Pour atténuer les dommages causés par ce pathogène, il est crucial que les agriculteurs identifient précocement la maladie (en reconnaissant ses symptômes) et mettent en œuvre les mesures de contrôle appropriées.

L’oïdium résulte d’une infection par le champignon Podosphaera aphanis, un parasite obligatoire qui ne peut subsister que sur les tissus vivants d’une plante hôte. Ce pathogène prospère particulièrement dans des climats chauds et secs caractérisés par une humidité élevée. Il est plus fréquent dans les cultures de fraises cultivées sous serre ou dans des tunnels en plastique.

Lire aussi : Contrôle de l’humidité relative pour éviter l’oïdium de la fraise

Oidium – Ph : DR

Cycle de la maladie :

Dans des conditions favorables, le champignon continue son développement et sa propagation (production de spores). Des températures oscillant entre 15 et 27°C, des surfaces foliaires sèches, une humidité modérée à élevée ainsi que des conditions venteuses sont propices à la propagation de la maladie.

Il faut en général 7 à 14 jours pour qu’une structure appelée conidiophore germe et libère des spores. Le pathogène biotrophe pénètre dans un nouveau champ par le biais d’une source préexistante d’inoculum qui a survécu à l’hiver ou qui provient de feuilles ou de plants déjà infectés. Sous forme de cleistothèces (fructifications sexuelles), il peut survivre et subsister pendant l’hiver sur les restes de culture.

À maturité, au printemps avec l’élévation des températures, il libère des ascospores (visibles sous forme de taches noires sur la face inférieure des feuilles), constituant une source d’infection majeure pour la saison à venir (Figure 1C). La durée du cycle de vie dépend des conditions de température, d’humidité et de production de spores.

Symptômes courants de l’oïdium sur les fraisiers :

Feuilles oidium – Ph : DR

Plusieurs symptômes peuvent alerter un producteur quant à une infection de ses plants de fraises par l’oïdium. Ces signes se caractérisent notamment par la présence d’une poudre blanche sur les parties aériennes des végétaux, telles que les feuilles, les tiges, les fleurs et les fruits. Les feuilles jeunes et les tissus des fruits sont particulièrement vulnérables à l’infection.

Feuilles de fraisiers touchées par l’oïdium :

Habituellement plates, les feuilles saines de fraisiers peuvent développer de petites colonies blanches ressemblant à de la poudre sur leur face inférieure en début d’infection. Sous des conditions favorables, ces colonies peuvent s’étendre et recouvrir l’intégralité de la surface inférieure des feuilles. En cas d’infection sévère, les bords des feuilles se recroquevillent, exposant le mycélium blanc. Un exemple de mycélium fongique typique est visible sur la face inférieure d’une feuille. Il est important de ne pas confondre cet enroulement des feuilles avec les symptômes liés à un stress hydrique. Par la suite, les feuilles malades prennent des teintes violettes et rougeâtres. Le champignon peut également être observé sur la face supérieure des feuilles.

En cas d’infestation grave, l’oïdium peut entraîner une réduction du rendement et de la qualité des baies. Cela se manifeste par une diminution de la nouaison, des problèmes de maturation, des fissures et des déformations des fruits, lesquels perdent en saveur. D’importantes pertes post-récolte peuvent également survenir.

Propagation de l’oïdium :

Les spores de l’oïdium, appelées conidies, sont disséminées par le vent. Dans les nouveaux champs, elles peuvent être propagees par la plantation de matériel infecté, comme les plants. Les activités humaines au sein des serres, telles que l’utilisation d’outils, peuvent également contribuer à la dissémination des spores.

Stratégies de gestion de l’oïdium

Lutte contre l’oïdium dans les cultures de fraises :

Si l’oïdium n’est pas identifié et maîtrisé de manière adéquate en temps voulu, il peut réduire le rendement et la qualité des fraises jusqu’à 30 %. Ainsi, il est primordial d’identifier correctement la maladie et de surveiller son évolution dès les premiers stades d’infection.

Les mesures de gestion les plus couramment adoptées incluent l’application de fongicides et l’utilisation de variétés résistantes. Cependant, il est important de noter que la résistance du champignon aux fongicides est en croissance constante. De plus, la présence résiduelle de produits agrochimiques dans les fruits devient une préoccupation majeure sur le plan juridique, posant un risque pour la santé humaine. Par conséquent, de nombreux pays ont établi des limites légales pour les résidus de pesticides dans les denrées alimentaires.

Dans l’optique de réduire la dépendance aux fongicides, il est recommandé aux producteurs de fraises d’opter pour des méthodes de lutte intégrée contre les ravageurs (IPM), permettant de combattre efficacement l’oïdium.

Les 10 mesures pour une culture réussie de la fraise

1. Choix de variétés résistantes: Optez pour des variétés de fraises qui présentent une résistance naturelle à l’oïdium. Les variétés résistantes sont moins susceptibles d’être infectées, réduisant ainsi la pression de la maladie.

2. Rotation des cultures: Évitez de cultiver des fraises dans la même zone du champ d’une saison à l’autre. Une rotation des cultures réduit la concentration d’inoculum de l’oïdium dans le sol, ce qui peut contribuer à la réduction de l’infection.

3. Gestion de l’humidité: Maintenez un niveau d’humidité adéquat dans la plantation. Évitez les arrosages excessifs et assurez une bonne circulation de l’air autour des plantes pour réduire l’humidité relative et empêcher le développement de l’oïdium.

4. Taille et élagage: Effectuez une taille régulière des feuilles et éliminez les parties de plantes infectées. Cela permet d’améliorer la circulation de l’air et de réduire les surfaces foliaires humides propices à l’infestation.

5. Éclaircissage: Éliminez les plants de fraises trop denses pour réduire la densité de la canopée et favoriser une meilleure aération et une réduction de l’humidité.

6. Fongicides biologiques: Utilisez des fongicides biologiques à base de soufre ou d’autres substances naturelles qui sont moins nocives pour l’environnement et la santé humaine. Ils peuvent aider à contrôler l’infection lorsque les mesures préventives ne suffisent pas.

7. Ennemis naturels: Encouragez la présence d’ennemis naturels des pucerons, comme les coccinelles et les syrphes, qui se nourrissent des pucerons porteurs du champignon responsable de l’oïdium.

8. Applications ciblées de fongicides: Si nécessaire, utilisez des fongicides chimiques de manière ciblée et judicieuse, en privilégiant ceux ayant un faible impact sur l’environnement et la santé. Utilisez-les en combinaison avec d’autres méthodes de lutte pour maximiser leur efficacité.

9. Surveillance constante: Inspectez régulièrement vos cultures pour détecter rapidement les signes d’infection. Plus tôt vous identifiez l’oïdium, plus facilement vous pourrez le gérer.

10. Education et formation: Sensibilisez les intervenants et les travailleurs agricoles aux pratiques de lutte intégrée et à l’identification précoce de l’oïdium. Une connaissance approfondie de la maladie et des méthodes de lutte contribue grandement à son contrôle.

 

Sources:
WikiFarmer
Wikipedia
FAO
FellahTrade
AgriMaroc.net
AgriMaroc.ma
Ephytia INRA
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Fraise : Contrôle de l’humidité relative pour éviter l’oïdium https://www.agrimaroc.ma/fraises-controle-humidite-oidium/ https://www.agrimaroc.ma/fraises-controle-humidite-oidium/#respond Thu, 08 Oct 2020 16:05:30 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=71195 Quel impact a le contrôle de l’humidité relative sur la lutte contre l’oïdium ?

L’oïdium est une maladie redoutée dans la culture de la fraise. Le champignon se propage rapidement et les fraises infectées ne peuvent pas être vendues. L’unité commerciale Horticulture en serre et bulbes à fleurs de l’Université et recherche de Wageningen a étudié si le contrôle du climat dans la serre peut empêcher la propagation de l’oïdium.

L’oïdium sur la fraise est causé par le champignon Podosphaera aphanis. Les spores du champignon sont distribuées dans l’air. Lorsqu’ils atterrissent sur une feuille ou un fruit, ils germent et produisent du mycélium. Le champignon ressemble à de la poudre, souligne Hortidaily.

Le champignon peut être contrôlé avec des agents chimiques, mais la culture de la fraise veut faire un grand pas vers la durabilité. Cependant, il n’existe pratiquement aucun agent de lutte biologique efficace contre cette maladie des fruits rouges. Ainsi, WUR étudie la possibilité de contrôler le climat dans une serre de manière à empêcher la germination des spores et le développement du mycélium.

Lire aussi : Le Maroc reste le 5ème exportateur mondial de fraises surgelées

Les recherches montrent que la germination des spores d’oïdium se développe dans une humidité relative élevée. Le mycélium pousse mieux à une faible humidité relative. Et comme l’air est relativement humide la nuit et relativement sec pendant la journée, l’oïdium peut se propager très rapidement dans une serre.

Le contrôle de l’humidité relative est donc une solution potentielle. Mais pour cela, il est important de savoir quelles sont les conditions climatiques à proximité immédiate de la culture. WUR étudie ce microclimat en attachant de petits capteurs (de 1 millimètre) à côté de feuilles de fraises et de fruits (à une distance de 5 millimètres). Cela montre, entre autres, que l’humidité relative autour d’un fruit varie plus fortement que dans le reste de la serre.

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L’oïdium interne de la tomate https://www.agrimaroc.ma/oidium-interne-tomate/ https://www.agrimaroc.ma/oidium-interne-tomate/#respond Tue, 19 Mar 2019 10:40:05 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=25827 Lutter contre l’oïdium interne de la tomate.

L’oïdium interne de la tomate, aussi appelé Leveillula Taurica, est particulièrement répandue dans les zones chaudes et sèches ou tropicales et subtropicales, comme le Maroc. Il s’agit d’un champignon capable d’infecter les cultures en plein champs tout comme celles sous-serre.

De nombreux fongicides permettent de lutter efficacement contre la propagation de l’oïdium interne. De plus, en faisant le bon choix variétal, il est possible de limiter son exposition au champignon. En effet, le gène de résistance « Lv » à Leveillula Taurica est disponible pour plusieurs variétés de tomate. L’oïdium est un champignon qui cause peu de dégâts s’il est  détecté à temps, d’où l’importance de bien connaître ses symptômes et le moyen de l’éradiquer.

Symptômes

Symptôme saupoudrage blanchâtre/duvet blanc
Symptôme saupoudrage blanchâtre/duvet blanc

Leveillula Taurica provoque principalement des symptômes sur les feuilles du plant de tomate. Elle occasionne rarement  des dégâts conséquents ayant un impact significatif sur les récoltes.

Le symptôme le plus caractéristique est l’apparition de tâche de duvet blanc. Cela ressemble à un saupoudrage de farine sur les zones atteintes. En regardant de plus près, on peut voir qu’il s’agit d’un tissu dense blanchâtre (de la moisissure). En général, les tâches apparaissent en premier lieu sur la face supérieure des feuilles du bas de la plante. Des tâches de couleur vert pâle au début, qui jaunissent par la suite peuvent aussi être observées. Les formes des tâches varient : elles peuvent être arrondies ou angulaires. Leveillula Taurica peut également provoquer des spores sur les folioles lorsque le climat est humide.

Avec le temps, les tâches se nécrosent et deviennent brunes au centre. A terme, elles peuvent entraîner le jaunissement de la totalité du limbe puis la mort des folioles et feuilles. Notons que les feuilles mortes restent sur l’arbre, elles ne tombent pas. Le manque de densité végétale peut entraîner des brûlures solaires sur les tomates.

Comportement et dissémination

Comme évoqué précédemment, Leveillula Taurica se développe essentiellement pendant les périodes chaudes. Pendant les saisons plus fraîches, le champignon investit des plantes sous sa forme mycélienne. Les principales plantes-hôtes sont : le poivron, aubergine, artichaut, concombre, oignon, ail, poireau, cotonnier ainsi que des adventices. Au total, plus de 1000 plantes-hôtes ont été répertoriées.

Le champignon germe facilement lorsque le taux d’humidité est compris entre 50% et 70% accompagné d’une température de minimum 20°C. Leveillula Taurica infecte d’abord les limbes puis pénètre les tissus foliaires sans difficultés. Le champignon est ainsi préservé de la dessiccation, des ultraviolets, du lessivage et est moins exposé aux fongicides.

Une vingtaine de jours après, le champignon émerge des stomates sur la face inférieure de la feuille puis les spores assurent la dissémination de Leveillula Taurica grâce au vent ou courant d’air dans le cas des cultures sous-abris. L’oïdium peut également se propager via le matériel agricole.

Lutte et traitement de l’oïdium

Aux premiers symptômes de la maladie, il est possible d’arracher puis détruire les feuilles infectées en veillant à les placer immédiatement dans un sac afin qu’elles n’aient pas le temps de disséminer la maladie.

Mesures prophylactiques

Afin d’anticiper l’infection par Leveillula Taurica, il est conseiller de :

  • Limiter les visites dans la serre,
  • Effeuiller la partie inférieure de la plante,
  • Eviter l’excès d’humidité (favoriser la circulation de l’air, privilégier l’arrosage au goutte-à-goutte, etc),
  • Détruire les déchets végétaux après chaque opération culturale.
  • Eliminer les adventices susceptibles d’héberger le champignon.

La rotation des cultures est un bon moyen de limiter la dissémination de l’oïdium. A l’achat des plants, il faut veiller à leur bonne qualité et, éventuellement, réaliser un traitement fongicide dès leur arrivée pour éloigner toute suspicion. Dans le cas d’une culture sous-abris, il faut bien désinfecter la serre (structure et parois). Dans le cas d’une culture en plein champs, veiller à ce que la parcelle ne soit pas voisine de plantations d’autres solanacées ou de sol mal drainés et très riche en matière organique.

Lutte chimique

L’Oïdium interne de la tomate peut être traité à l’aide d’un fongicide autorisé. En cas de détection du champignon, le traitement doit intervenir le plus rapidement possible grâce à un produit anti-oïdium systémique ou pénétrant. Les applications doivent bien couvrir les feuilles basses ainsi que la face inférieure des limbes. Le traitement chimique doit être alterné avec d’autres formes de lutte afin prévenir les risques de résistance des plants. Il convient de respecter soigneusement les doses de fongicides conseillées.

Il est important d’observer et contrôler régulièrement les plants afin de déceler la maladie au plus tôt. En effet, il est bien plus difficile de lutter contre une épidémie de L. taurica en plein expansion qu’à ces premiers stades.

Avec l’INRA
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Technique: Réussir melon et pastèque : Les éléments clés https://www.agrimaroc.ma/reussir-melon-et-pasteque-les-elements-cles/ https://www.agrimaroc.ma/reussir-melon-et-pasteque-les-elements-cles/#respond Thu, 14 Jan 2016 19:25:08 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=7910 Le melon et la pastèque sont exigeants en matière de chaleur et d’irrigation. Pour réussir leur culture, voici les éléments clés.

Réussir melon et pastèque : Les éléments clés

Le semis se fait en pépinière, à partir de Novembre-Décembre
pour les primeurs, et Février-Mars pour les cultures de saison.

Réussir melon et pastèque : Les éléments clésMelon et pastèque, deux cousins de la famille des Cucurbitacées, cultivés au Maroc dans le Souss, à Marrakech, au Loukkos, au Saïs et à Doukkala. Du fait qu’ils soient demandeurs en eau et en chaleur, ces plants exigent une serre chauffée dans les régions froides.

Le semis du melon et de la pastèque doit se faire à partir de semences sélectionnées. Les graines collectées directement dans les fruits ne sont pas fiables, du faite du nombre important d’hybrides. Les semences ont besoin de beaucoup de chaleur et d’un sol riche, humide et léger pour bien germer. Le semis se fait en pépinière, à partir de Novembre-Décembre pour les primeurs, et Février-Mars pour les cultures de saison.

La plantation a lieu 25 à 30 jours après le semis en pépinière, au stade 2 à 3 feuilles. Les distances de plantation idéales sont de 0,50 m entre plants et 2 m d’interligne, soit 10 000 plants par hectare. La densité de plantation peut dans certains cas varier, selon la vigueur de la variété utilisée.

Les fruits nécessitent un maximum d’ensoleillement pour bien mûrir

Pincer le melon pour une bonne vigueur

Pour les melons, il est utile de pincer la plante pour qu’elle s’étoffe et devienne plus trapue. On pince par exemple au dessus des 2 premières vraies feuilles. Puis, sur les deux tiges ainsi formées, on repince au dessus de la 4ème feuille. On pince ensuite à 3 feuilles après chaque melon. Il est préférable de ne conserver que 3 à 4 fruits par plant. Pour la pastèque, aucune taille n’est vraiment utile. Les fruits nécessitent un maximum d’ensoleillement pour bien mûrir, on supprime donc régulièrement les feuilles qui couvrent les fruits. Ceux-ci peuvent être placés sur des tuiles pour les protéger de l’humidité du sol et de façon à leurs apporter un surplus de chaleur.

Préférez des variétés résistantes à l’Oïdium,
ce qui peut aider à éviter les attaques précoces.

Attention à l’Oïdium

A noter que les deux cultures sont sensibles à l’Oïdium. Les attaques précoces de ce champignon affaiblissent le plant et nuisent à la récolte. Les fruits ne sont pas directement atteints, mais c’est l’ensemble du plant qui s’affaiblit au détriment de la récolte. Et les dégâts peuvent être graves si la maladie se manifeste tôt.

Préférez des variétés résistantes à l’Oïdium, ce qui peut aider à éviter les attaques précoces. Il est aussi important d’éviter au maximum de mouiller le feuillage lors de l’irrigation et de suivre un calendrier de traitements phytosanitaires bien raisonné en mettant le facteur climat comme indice pour traitements préventifs.

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