entretien – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma Agriculture Maroc Sun, 03 May 2020 22:54:56 +0000 fr-FR hourly 1 https://www.agrimaroc.ma/wp-content/uploads/cropped-AGRI-MAROC-FAV-Icon-08-1-32x32.png entretien – AgriMaroc.ma https://www.agrimaroc.ma 32 32 Moringa oleifera : Calendrier pratique d’entretien des plants https://www.agrimaroc.ma/moringa-oleifera-entretien-plants/ https://www.agrimaroc.ma/moringa-oleifera-entretien-plants/#comments Mon, 10 Feb 2020 10:15:29 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=63541 Moringa oleifera : Calendrier pratique d’entretien des plants.

Les diverses potentialités reconnues dans le monde pour Moringa encouragent son développement et son exploitation au Maroc. Dans de précédents dossiers sur Moringa oleifera, nous avons mis en évidence les exigences écologiques de cette plante, ainsi que l’itinéraire technique recommandé par les professionnels.

Maintenant, pour assurer la continuité et la durabilité d’une bonne production, il est nécessaire de suivre un calendrier d’entretien et de soins adaptés.

Formation des arbres

Comme le Moringa oleifera a tendance à produire de longues branches verticales qui ne produisent des feuilles et des fruits qu’à leur extrémité, les rendements seront faibles si l’on laisse les arbres pousser naturellement.

L’arbre peut atteindre 3 à 4 mètres la première année et jusqu’à 10 ou 12 mètres les années suivantes :

Il est donc essentiel de donner aux arbres une forme adéquate lorsqu’ils sont jeunes, en favorisant les ramifications latérales et en lui donnant une forme de buisson touffu.

Lorsque l’arbre atteint une hauteur de 0,5 à 1 m:

Il faut pincer le bourgeon terminal de la tige centrale. Ceci provoque la croissance de branches latérales qui seront également pincées. Ainsi, d’autres ramifications seront créées, ce qui augmentera les rendements et réduira la hauteur de l’arbre. De plus, le pinçage réduit les dégâts dus aux vents violents et rend la récolte beaucoup plus facile.

Le pinçage peut se faire avec les ongles tant que les pousses sont tendres. Si les arbres sont plus vieux, le bourgeon terminal peut être coupé avec un outil bien aiguisé, juste au dessus d’un nœud. Une taille sur l’entrenoeud provoquera la pourriture de la branche jusqu’au nœud du dessous, ce qui favorisera l’entrée de maladies et parasites.

Irrigation

Le moringa peut germer et se développer sans irrigation s’il est semé à la saison des pluies. Sa racine tubéreuse se forme vingt jours après le semis et permet aux jeunes plants de supporter la sécheresse. Cependant, pour une croissance optimale, il est conseillé d’irriguer pendant les trois mois suivant le semis.

L’irrigation est également nécessaire pour produire des feuilles toute l’année, y compris pendant les saisons sèches. Une autre option est de cesser de produire pendant ces périodes : les arbres perdront leurs feuilles mais ne mourront pas. Au retour des pluies, tailler fortement les arbres et ajouter de l’engrais organique (fumier, compost) pour assurer une bonne reprise de la pousse des branches et des feuilles.

Tout système d’irrigation peut convenir : tuyau d’arrosage, asperseur, goutte à goutte… Pour réduire l’évaporation, il est conseillé d’irriguer tôt le matin, le soir ou la nuit.

Si l’eau est rare, un mulching ou un sarclage très superficiel des mauvaises herbes réduira l’évaporation.

1 Arbres de moringa bien formés par la taille     2 Arrosage au pied

Sarclage

Pour une bonne production, les parcelles de moringa doivent être sarclées régulièrement. Lorsque la végétation adventice se développe, elle entre en compétition avec les plants de moringa, notamment pour l’azote. On constate alors que la production de feuilles diminue et que les feuilles de la base des plants se mettent à jaunir.

Les sarclages sont plus fréquents à la mise en place de la plantation, lorsque les plants sont de faible hauteur et permettent à la lumière d’atteindre le sol.

On recommande au moins 4 sarclages par an pour une plantation adulte, avec des opérations plus rapprochées en saison des pluies. Une bonne option est de laisser sur place les adventices arrachées pour couvrir le sol, comme mulch pour réduire l’évaporation et enrichir le sol.

Il est préférable de laisser ces résidus se décomposer au fur et à mesure, au contact de la surface du sol, pour une meilleure répartition dans le temps des apports de minéraux pour les plants. Il est spécialement déconseillé d’enfouir les résidus si le sol de la parcelle est en pente, même légère, pour limiter la perte de fertilité par érosion.

Le sarclage doit être fait suffisamment tôt pour que les mauvaises herbes n’aient pas le temps de former des graines. Si les adventices arrachées présentent des fruits et des graines, elles doivent être enlevées du champ.

Mulching

1 Mulching après sarclage        2 Apport de fumier

Le mulching consiste à couvrir le sol avec des résidus de culture ou de sarclage afin de réduire l’évaporation et de minimiser les besoins en irrigation pendant la saison sèche. De plus, la croissance des mauvaises herbes est également limitée.

Fertilisation

Le moringa peut produire de grandes quantités de feuilles, mais seulement s’il reçoit des apports organiques suffisants. Ses feuilles sont riches en protéines, il a donc besoin de trouver de l’azote dans le sol. Les minéraux et oligo-éléments si importants dans ses feuilles doivent aussi être apportés par le sol.

Plutôt que des engrais chimiques, le compost (déchets végétaux qu’on a laissé fermenter en tas) et le fumier (déjections animales mélangées à des déchets végétaux) peuvent apporter les nutriments nécessaires tout en améliorant la structure du sol. C’est le mélange de déchets à décomposition rapide (crottes, végétaux verts et tendres) et à décomposition lente (paille, végétaux secs et fins branchages) qui assure la meilleure fertilisation.

La fertilisation se fait d’abord au moment de la préparation du sol, avant le semis. Ensuite, il est important d’apporter du fumier ou/et du compost au moins une fois par an, par exemple en début de saison des pluies, lorsque les arbres vont reprendre une production importante.

Taille

1 Parcelle intensive après récolte par taille  2 Reprise après la taille.

Après la taille initiale de formation, une taille d’entretien est nécessaire. Elle peut être faite à chaque récolte, si les feuilles sont prélevées en coupant toutes les branches au dessus d’une certaine hauteur.

Si les feuilles sont prélevées par arrachage ou si les arbres ne sont pas récoltés pendant la saison sèche, la forme buissonnante peut se perdre et une bonne taille doit être faite juste avant l’arrivée des pluies.

Si le tronc central est trop épais, les branches terminales peuvent être coupées comme pour la taille de formation. Dans tous les cas, il est important de couper juste au dessus d’un nœud pour éviter la pourriture des parties terminales.

Dans les parcelles produisant des graines, la taille permet de produire davantage de fruits et de plus grands fruits.

Couper le bourgeon terminal lorsque l’arbre atteint environ un mètre pour induire les ramifications.

Produire et transformer les feuilles de moringa
]]>
https://www.agrimaroc.ma/moringa-oleifera-entretien-plants/feed/ 1
Calendrier d’entretien d’un système d’irrigation localisée https://www.agrimaroc.ma/calendrier-entretien-systeme-irrigation/ https://www.agrimaroc.ma/calendrier-entretien-systeme-irrigation/#respond Wed, 25 Sep 2019 13:10:35 +0000 https://www.agrimaroc.ma/?p=50300 Calendrier d’entretien d’un système d’irrigation localisée.

Pour un entretien exemplaire du système d’irrigation en goutte-à-goutte, voici une compilation de tous les entretiens à effectuer sur son système sous la forme d’un calendrier.

Lorsque vous utilisez un nouveau système d’irrigation goutte à goutte pour la première fois

– Vérifier le débit réel (ex : comparaison par rapport aux valeurs compteurs) et la pression de travail pour chaque poste d’irrigation, si celle si est trop élevée, il faudra alors placer un régulateur de pression dans le système d’irrigation (lorsque le système est actif pendant au moins une demi-heure).

– Comparer les données collectées aux données fournies avec le système cela permettra d’adapter au mieux les temps d’irrigation en goutte à goutte.

– Noter les données nouvellement acquises et conserver-les comme référence pour un prochain entretien. Ainsi la bonne santé du réseau de goutte à goutte pourra être vérifiée.

– On considère qu’un système d’irrigation en goutte à goutte est bien installé lorsque la pression entre le premier goutteur ( premier goutteur sur le réseau ) et le dernier goutteur ( goutteur le plus éloigné ) est de moins de 10%.


Figure 1 : Parties essentielles d’un réseau de micro-irrigation (VERMEIREN et al 1983)

Une fois par semaine sur mon réseau goutte à goutte

– Vérifier le débit réel et la pression de travail pour chaque poste d’irrigation dans des conditions d’utilisation normales ( c’est-à-dire lorsque le système est actif pendant au moins une demi-heure et stabilisé ).

– Vérifier que l’eau atteint les extrémités de toutes les lignes goutte à goutte, que chaque goutteur du réseau de goutte à goutte est bien alimenté en eau.

– Comparer les données collectées aux données de référence notées lors de la mise en service de votre goutte à goutte.

– Vérifier le différentiel de pression à travers les filtres. Un système de filtration bien planifié devrait perdre 0,2 à 0,3 bar en moyenne (lorsque le système de filtration est propre).Si le différentiel de pression dépasse 0,5 bar, vérifiez le ou les filtres car ceux-ci nécessitent certainement un entretien.

Une fois par mois sur mon système d’irrigation goutte à goutte

– Vérifier le débit et la pression de la pompe à sa sortie.

– Purger les lignes goutte à goutte. Pour que la purge des lignes soit simplifiée nous vous conseillons d’utiliser des raccords à bague ou raccords lock en bout de ligne. Vous pouvez également positionner une vannette goutte à goutte, la purge sera alors encore plus simple (une fréquence plus élevée ou plus basse peut être exigée, selon le type et la qualité de l’eau).

– Si le système de filtration est manuel comme cela peut être le cas pour un filtre a à tamis vous devez en effectuer l’entretien.

– Si le système de filtration est automatique, comme cela peut être le cas pour un filtre à disque ou une filtration à sable, commencer le contre-lavage du ou des filtres et vérifier que tous les composants travaillent comme prévu.

– Si des vannes de régulation de pression sont installées, vérifier la pression à la sortie de chacune d’elles et comparer ces chiffres avec les données de référence.

Figure 2 : Unité de tête type (VERMEIWN et al 1983)

Une fois par saison

Cela peut varier d’une fois par saison, à deux ou trois fois par saison en fonction de la qualité de l’eau que vous utilisez.

– Vérifier toutes les vannes du système aussi bien les vannes manuelles, les vannettes goutte à goutte que les électrovannes.

– Vérifier le niveau de saleté dans le système (carbonates, algues et sédimentation du sel).

– Vérifier l’apparition d’un colmatage goutteur. Pour cela il vous suffit de placer un récipient sous un goutteur de le laisser 30 minutes à 1 heure pour vérifier que la quantité d’eau recueillie correspond à ce que le goutteur autorégulant doit délivrer.

– Purger l’ensemble de la tuyauterie : Que vous ayez un réseau en PVC ou bien un réseau en polyéthylène goutte à goutte, vous devez purger aussi bien la conduite principale, que l’ensemble des peignes qui constituent le sous-réseau et l’ensemble des conduites de distribution.

– Si nécessaire, injecter du peroxyde d’hydrogène (Eau oxygénée) et/ou des acides selon les besoins.

À la fin de la saison d’irrigation en goutte à goutte

– Injecter des produits nécessaires pour l’entretien et le rinçage de la ligne principale, des lignes secondaires, des peignes d’alimentation et des lignes goutte à goutte (éliminer les dépôts avant qu’ils ne puissent sécher en hors saison).

– Purger les lignes goutte à goutte.

– Préparer le système pour la période inactive hors saison.

– Effectuer l’hivernage du système dans les régions où la température pourrait tomber en dessous de 0ºC.

Avec mon-irrigation.com
]]>
https://www.agrimaroc.ma/calendrier-entretien-systeme-irrigation/feed/ 0
Irrigation localisée : Comment entretenir et contrôler le système de filtration ? https://www.agrimaroc.ma/irrigation-localisee-filtration/ https://www.agrimaroc.ma/irrigation-localisee-filtration/#respond Wed, 24 Apr 2019 23:01:12 +0000 http://www.agrimaroc.ma/?p=48624 Il n’y a pas d’irrigation localisée sans filtration.

La filtration a pour objectif d’extraire de l’eau, destinée à être injectée dans le réseau d’irrigation, les impuretés susceptibles d’obérer le bon fonctionnement de celui-ci notamment en obstruant les distributeurs.

En fonctionnement normal, un filtre va se colmater au fil du temps. Il faut le nettoyer quand il provoque une baisse de pression de plus de 0,5 bar. Il est donc impératif de prévoir des prises « manomètre » avant et après le filtre, et de contrôler la pression régulièrement lorsque l’installation est en fonctionnement.

Si les nettoyages manuels d’un filtre deviennent trop fréquents (plus de 2 à 3 fois par semaine), il faut envisager leur automatisation. On programme le nettoyage par différence de pression entre l’entrée et la sortie du filtre. Quand on connait bien son installation et que l’on est sûr qu’il n’y a pas de variation rapide de la qualité de l’eau, on peut envisager une programmation à heure ou fréquence fixe, quel que soit le niveau de colmatage du filtre.

Le filtre à sable

Le contre lavage : C’est le seul moyen pour nettoyer un filtre à sable.

Le bon réglage de la vanne de contre lavage doit être vérifié avec l’installateur pour ne pas risquer d’entraîner le sable à l’extérieur.

L’état du sable à surveiller : Il est recommandé de faire un contrôle visuel annuel de l’état du sable. Le changer environ tous les 3 à 5 ans ou plus fréquemment s’il reste sale après un lavage ou s’ils s’agglomère en formant des « paquets ».

Niveau du sable : De temps en temps, remettre si nécessaire, du sable jusqu’au niveau préconisé par le fabricant.

Le filtre à tamis

Les filtres les plus simples sont à démonter pour être nettoyés manuellement (brosse+jet d’eau).

Les filtres les plus sophistiqués sont équipés :

  • D’une brosse qui tourne dans le tamis et d’une vanne de vidange
  • Et/ou d’un système d’aspiration (buses) des particules
  • Ou d’un système de décantation par effet cyclonique

L’ensemble peut être mécanisable

Le filtre à disques

Le lavage manuel : L’emplacement de disques (cartouches) est retiré de son corps, les disques sont désolidarisé sur leur axe pour les nettoyer au jet d’eau.

Le contre lavage manuel ou automatique : Le mouvement inverse de l’eau provoque le relâchement des disques pour libérer les particules vers la vidange. C’est plus efficace qu’un simple lavage manuel et facilement automatisable pour les nettoyages fréquents.

Avec  FAO, Agriculture du Maghreb et INRA

]]> https://www.agrimaroc.ma/irrigation-localisee-filtration/feed/ 0