Les organisations agricoles espagnoles somment les saisonnières marocaines de plier bagages.
La campagne des fruits rouges de la province de Huelva, dans laquelle travaillent quelque 7.000 saisonnières marocaines, prendra fin inévitablement et tout au plus au mois de juin. Et le scénario du retour des travailleuses agricoles est au cœur de toutes les préoccupations.
« Alors que la filière espagnole de fruits rouges promettait mont et merveilles, il y a à peine quelques semaines aux travailleuses agricoles qui se sont déplacées à Huelva dans le cadre de la saison agricole dédiée aux fruits rouges, celle-ci exige à présent leur départ et dans l’immédiat », indique LesInspirationsEcos. En effet, l’organisation agricole Asaja exhorte le départ des travailleurs agricoles malgré la fermeture des frontières du fait de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).
Dans une lettre, l’organisation avertit le directeur général des migrations qu’«il est urgent et nécessaire» que les autorités mettent en place une procédure de rapatriement extraordinaire pour permettre, de manière progressive, le retour desdits travailleurs vers leur pays d’origine.
Cette requête intervient alors que, les employeurs du secteur se sont engagés à conserver les contrats et les logements temporaires aussi longtemps que possible, même en changeant d’employeur avec le consentement des autorités espagnoles afin que ces femmes couvrent leurs besoins en matière d’emploi et de logement, même si les travaux dans l’exploitation qui les a initialement engagés ont pris fin. Par ailleurs, cette mascarade, si on peut dire, met les saisonnières marocaines dans une posture très délicate à laquelle s’ajoute un avenir incertain.