Le marché européen demeure morose en ce moment, malgré l’optimisme grandissant quant à un éventuel accord avec la Russie pour prolonger le corridor, précise Agritel.
Les conditions climatiques favorables en Europe laissent présager une récolte abondante quantitativement, grâce aux récentes précipitations. Toutefois, les aspects qualitatifs restent encore incertains, et des craintes pourraient surgir si les précipitations devaient continuer dans les semaines à venir.
Les météorologistes annoncent un passage de La Niña à El Niño dans les semaines à venir, ce qui pourrait entraîner une baisse importante de la production de blé en Australie d’ici la fin de l’année, et une augmentation en Argentine. Le déficit hydrique se concentrera donc en Australie, tandis que le continent sud-américain bénéficiera de précipitations plus abondantes.
Selon la Commission européenne, les exportations de blé tendre ont atteint 26,49 millions de tonnes au 7 mai, contre 23,87 millions l’année dernière à la même date. En revanche, les exportations d’orges sont estimées à 5,45 millions de tonnes, en baisse par rapport à l’année dernière à 6,72 millions. Les importations de maïs sont en forte augmentation, atteignant 23,22 millions de tonnes, contre 13,89 millions l’année dernière.
Sur la scène internationale, l’Algérie aurait acheté environ 600 000 tonnes de blé cette semaine, provenant de différentes origines, notamment la Russie et d’autres pays européens, principalement la France. Quant au colza, ses cours ont peu évolué hier, tandis que les importations européennes ont atteint 6,73 millions de tonnes, contre 4,62 millions l’année dernière à la même date.
Sur le marché américain, le blé et le soja ont reculé hier à Chicago, en raison des conditions climatiques idéales pour les semis de printemps. Les semis rapides de soja ont entraîné une baisse des prix de ce produit. En ce qui concerne le maïs, ce sont les annulations de contrats par la Chine qui limitent son potentiel de rebond. Néanmoins, les prix étaient légèrement en hausse hier.
En ce qui concerne le blé, le manque de compétitivité des origines américaines continue à peser sur les prix, limitant les exportations potentielles. Les fonds ont été vendeurs hier pour 5 500 lots de soja et 1 000 lots de blé, tandis qu’ils ont été acheteurs nets pour 2 000 lots de maïs.
Les opérateurs seront prudents aujourd’hui en attendant le rapport de l’USDA demain à 18 heures, heure de Paris.