La crise laitière au Maroc, entre sécheresse, pandémie et guerre en Ukraine.

Le secteur laitier au Maroc traverse actuellement une période de turbulences sans précédent. Une conjonction de facteurs, incluant une sécheresse historique, les répercussions continues de la pandémie de COVID-19 et les événements en Ukraine, met à rude épreuve la production laitière nationale. Un article de Hespress nous communique quelques éléments chiffrés.

Au Maroc, la production annuelle de lait a connu une baisse non négligeable, passant de 2,55 milliards de litres à 2 milliards, soit une chute de 21%. Cette réduction s’explique par une diminution du nombre de vaches laitières, des températures élevés qui impactent la productivité laitière et une augmentation vertigineuse du prix des aliments pour le bétail, qui atteint désormais près de 88%. Face à cette situation désespérée, de nombreux producteurs ont été contraints de vendre leurs troupeaux ou réduire leur effectif pour absorber la baisse de rentabilité précise l’ article Hespress de ce jour.

Face à cette situation critique, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, en collaboration avec Maroc Lait, a annoncé une série de mesures d’urgence visant à rétablir l’approvisionnement. Ces mesures comprennent la subvention des aliments pour le bétail composés et l’exonération de la TVA sur l’importation d’aliments simples et de fourrages ou encore la subvention à l’importation de génisses.

Ces mesures d’aide semblent être accueillies favorablement par les éleveurs et l’optimisme peut se faire sentir alors que les premières pluies arrivent relativement tôt cette année.