Bien qu’insuffisantes, les pluies récentes ont redonné de l’espoir aux agriculteurs marocains.
Les premières pluies ont apporté un regain d’espoir à plusieurs agriculteurs de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Beni Mellal-Khénifra, Marrakech-Safi et Draâ-Tafilalet. Cependant, ces dernières demeurent insuffisantes et les deux années de sécheresse continuent d’impacter fortement leur rendement de production.
Selon les experts, ces premières pluies enregistrées dans plusieurs régions du Maroc, n’auront pas d’impact majeur sur la nouvelle campagne agricole 2020/2021, qui a déjà commencé dans des conditions difficiles. Comme le souligne Abdelmoumen Guennouni, ingénieur agronome à Medias24, « Cela fait plus de 8 mois qu’il n’y a pas eu de pluie au Maroc ». Les terres sont tellement sèches que ces premières précipitations ne faciliteront même pas les travaux du sol.
Lire aussi : Le bilan de la campagne agricole 2019-2020 est positif
« Il faudrait un minimum de 15 ou 20 mm pour que la terre puisse être travaillée facilement », ajoute l’ingénieur. Par ailleurs, « la majorité des agriculteurs n’ont pour l’instant pas encore commencé à labourer les sols ». Ils attendent l’arrivée d’une pluie conséquente.
Quand est-ce que les pluies deviennent décisives ? « La pluie doit être comparée à l’alimentation ». L’homme a besoin de se nourrir au début de la journée, au milieu et à la fin. « Les pluies doivent ainsi être enregistrées au début de la saison agricole, au milieu et à la fin ». « Elles doivent être conséquente au début de la compagne pour que les agriculteurs puissent labourer les terres, et bonnes tout au long de l’année pour maintenir les cultures ».
Cependant, « les agriculteurs sont amenés à travailler même s’ils n’ont pas les moyens. Après deux années consécutives de sécheresse et les répercussions du Covid-19, leur trésorerie est au plus bas », fait savoir la même source.