Interprofession agricole et Plan Maroc Vert, mariage gagnant.
Ahmed Ouayach, Président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER) et, faisant suite aux dernières publications concernant le comité de pilotage du Plan Maroc Vert, annonce les grandes lignes qui seront abordées lors de la réunion d’octobre prochain qui se tiendra à Skhirat, dont notamment le transfert prévu dans le “cadre-programme” qui prévoit donc à terme et, comme cela a été déjà communiqué, un pilotage de ce plan par l’interprofession agricole.
Pour une bonne stratégie agricole
Cette future organisation de l’interprofession agricole et le futur déploiement du Plan Maroc Vert, visent à permettre à l’Etat de faciliter ses engagements,et sa volonté affichée pour les partenariats public-privé.
Pour le pilotage des activités de production, de valorisation, de distribution et de promotion tant sur le marché local qu’à l’international, cette stratégie s’inscrit donc dans une vision et une perspective réfléchies pour l’avenir du pays.
Arsenal juridique et réglementaire du Plan Maroc Vert
L’arsenal juridique et réglementaire est en place, on note, la loi 03-12 sur l’interprofession agricole ainsi que le décret d’application (publié au BO du 6 juin 2013), les arrêtés qui fixent, pour une vingtaine de filières concernées, les différents critères de représentativité. Dans le BO (6392) du 3 septembre 2015, les derniers textes relatifs au règlement intérieur du Conseil consultatif, à la reconnaissance de l’interprofession agricole et son statut type ont été publiés.
Ainsi, toutes les composantes, production, valorisation et commercialisation devraient être désormais gérées par cette organisation interprofessionnelle. Tous les efforts dans tous les domaine clés que sont l’encadrement, la recherche, le transfert de technologie, la diffusion de l’information et la promotion des produits, pourront ainsi être Mutualisés.
L’Interprofession agricole
Tous les accords professionnels élaborés par l’interprofession agricole, et même si la représentativité de l’entité est déjà en place, elle doit, tout naturellement, être aussi reconnue par les professions concernées et surtout par les pouvoirs publics. Les accords professionnels définissent notamment, pour la consommation et pour la production, les prix de produits agricoles, ils déterminent aussi le niveau des prélèvements sur les produits soit le financement propre de l’organisation professionnelle.
Les autorités de tutelle contrôleront régulièrement les données selon des rapports établis sur les activités pratiquées, leurs missions seront élargies et ne seront plus seulement de l’ordre du ressort des organismes d’état. En exemple, la promotion et le marketing sur les marchés intérieur et extérieur, l’ouverture de nouveaux débouchés, l’intelligence économique, la logistique par rapport à la demande interne et externe, tout cela, pourra être soumis à l’autorité de tutelle.
Les organisations professionnelles auront quant à elles, en charge plusieurs missions, à savoir :
* la mise en œuvre des règles de distribution, de prix et de conditions de paiement,
* l’élaboration de programmes de recherche scientifique,
* la promotion de la qualité et de la normalisation,
* le suivi sanitaire et phytosanitaire des produits,
* la formation technique et l’encadrement des agriculteurs.
Comité consultatif de l’interprofession
Le comité consultatif de l’Interprofession et, comme son titre le stipule, a un rôle consultatif. Il est institué par la loi comme instance d’orientation et de contrôle. Ses représentants sont des membres d’Etat, les organismes sous tutelle du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime (recherche, contrôle, développement et formation).
Ces derniers sont désignés, à titre nominatif, parmi les ministères de l’Agriculture, de l’Intérieur, des Finances et de l’Industrie pour une durée de trois ans renouvelable. Les modalités sont fournies dans le décret d’application de la loi 03-12.
Le comité est présidé par le ministre de l’Agriculture ou son représentant, des experts peuvent assister aux débats, la réunion, sur convocation se déroule au moins deux fois par an.