Des bovins aux Pays-Bas maîtrisent depuis peu la manière d’uriner dans un urinoir pour réduire les émissions de gaz libéré par les effluents d’élevage.
Pour limiter l’impact du secteur agricole sur l’environnement, le gouvernement néerlandais impose des mesures strictes aux agriculteurs, telles que des restrictions de taille des troupeaux, des périodes d’épandage de fumier limitées et des normes sanitaires dans les étables.
Selon Henk Hanskamp, autoentrepreneur et créateur de l’urinoir, le CowToilet permet de réduire les émissions d’ammoniac, un composé chimique créé lorsque le liquide entre en contact avec le fumier. Il se forme alors à partir de cet ammoniac du protoxyde d’azote, gaz à effet de serre.
Le principe du CowToilet est simple: l’urinoir est situé dans un box, au niveau du postérieur du bovin, invité à y manger des granulés. Une fois le repas terminé, un robot stimule un nerf au-dessus de la mamelle, ce qui donne à la vache – qui produit entre 15 et 20 litres par jour – l’envie d’uriner.
Ainsi, M. Hanskamp, dont l’entreprise développe des innovations pour le secteur agricole, prévoit de pouvoir «réduire au moins de moitié les émissions d’ammoniac libérées par les effluents d’élevage» une fois le processus peaufiné.
Les scientifiques et les universitaires saluent l’arrivée sur le marché – prévue pour 2020 – de l’urinoir, qui a remporté mi-mars un prix local pour la meilleure innovation.
«Les étables en deviennent plus propres et le sol plus sec. Moins d’humidité sur les sols signifie une meilleure santé des ongles», observe Jan Velema, un vétérinaire qui a assisté aux tests, cité par le quotidien de référence De Volkskrant.
Sur l’exploitation agricole près de Doetinchem où l’urinoir est testé, 7 des 58 vaches du troupeau utilisent désormais spontanément l’urinoir, sans stimuli.