La filière oléicole de la province de Sefrou face aux défis climatiques : Une contribution vitale malgré les aléas météorologiques.
La province de Sefrou, au cœur du Maroc, voit son paysage agricole façonné par une filière oléicole robuste et essentielle à son développement socio-économique. Malgré les défis météorologiques, cette industrie demeure un pilier majeur de l’emploi local et de la résilience face aux changements climatiques.
La filière oléicole de Sefrou joue un rôle vital dans la création d’emplois, générant près de 300 000 journées de travail par an. Elle contribue également à la préservation des terres agricoles, à la lutte contre l’érosion des sols, et à l’adaptation au changement climatique. En outre, elle joue un rôle crucial dans la stabilité des populations rurales et satisfait les besoins alimentaires de la région.
Malgré la baisse de la production cette saison, attribuée au phénomène du Chergui, aux irrégularités des précipitations, et à d’autres facteurs climatiques, l’oléiculture demeure une force motrice dans la province de Sefrou. La production annuelle moyenne atteint près de 68 000 tonnes, générant un chiffre d’affaires annuel avoisinant les 590 millions de dirhams précise un article LaVieEco.
La culture de l’olivier s’étend sur plus de 31 500 hectares, couvrant environ 27% des terres arables de la province. Cette superficie se répartit entre 20% de terres irriguées et 80% en zones bour. Une dynamique remarquable dans les dernières années s’explique par une infrastructure agroalimentaire solide, comprenant 27 unités modernes de trituration, et la présence d’organisations professionnelles engagées.
Selon Ben Driss Amraoui, chef du service des projets à la direction provinciale de l’Agriculture à Sefrou, les changements climatiques, en particulier le Chergui d’avril dernier, ont entraîné une baisse de la production d’olives cette année. Néanmoins, le ministère de l’Agriculture s’est mobilisé pour soutenir les agriculteurs via le Plan Maroc Vert (2010-2020).
Environ 5 100 hectares ont été plantés dans le cadre de ce plan précise la même source, et des mesures ont été prises pour renforcer les capacités des producteurs, notamment par l’accompagnement et le soutien à l’acquisition de matériel agricole pour la récolte des olives. Des initiatives de construction et d’équipement de deux unités de trituration ont également été entreprises, avec un soutien financier à la plantation d’oliviers.
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Hicham Abiya, président de l’association de production d’olives à Nyazgha, souligne que la production a connu une baisse ces dernières années en raison des conditions climatiques difficiles, entraînant une hausse des prix de vente de l’huile à 80 dirhams le litre.
Selon le ministère de l’Agriculture, l’olivier demeure l’espèce fruitière principale cultivée au Maroc, occupant 65% de la superficie arboricole nationale. Bien que la filière oléicole de la province de Sefrou soit confrontée à des défis climatiques, elle continue de jouer un rôle essentiel dans la vie économique et sociale de la région, avec un potentiel prometteur soutenu par des initiatives gouvernementales et la détermination des acteurs locaux.