Monsanto attirerait deux géants allemands de la chimie, Basf et Bayer.
Après l’échec de sa tentative de rachat de Syngenta fin 2015, Monsanto attirerait deux géants allemands de la chimie BASF et Bayer. Le Groupe Bayer serait prêt à investir 40 milliards de dollars (387 milliards de dirhams).
Le secteur est en pleine ébullition depuis quelques mois
Après l’échec de rachat de Syngenta, fin 2015, Monsanto est devenu la cible de ses pairs qui sont pour la plupart originaire d’Allemagne. En effet, deux géants de la chimie cible le leader mondial des semences. Il s’agit du groupe Bayer et de BASF. Selon l’agence Bloomberg, Bayer serait prêt à investir 40 milliards de dollars (387 milliards de dirhams) pour le rachat de Monsanto. Quant à BASF, des banques d’investissements auraient été engagé dans le but de préparer une offre selon StreetInsider.
L’hypothétique rachat de Monsanto
Cette histoire de rachat a eu pour effet de faire bondir le titre du groupe américain en Bourse : plus de 10 % ont été gagné à l’ouverture de Wall Street jeudi après-midi. Les spéculations ont été relancés dans un secteur de l’agrochimie (semences, pesticides…) en pleine reconfiguration.
Deux rapprochements ont redistribué les cartes ces derniers mois :
- La fusion à 130 milliards de dollars (1 255 milliards de dirhams) entre les américains Dow Chemical et DuPont,fin 2015, pour créer un géant de la chimie appelé à se scinder en trois entités.
- Le rachat de Syngenta par le chinois ChemChina,en février, pour 43 milliards de dollars (415 milliards de dirhams). Ce qui évinça Monsanto de la course qui se retrouvait seul face à ces nouveaux poids lourds.
Monsanto traverse une passe difficile
Pénalisé, comme ses concurrents, par la baisse des prix des matières premières agricoles qui pèsent sur les commandes de leurs clients agriculteurs et le ralentissement des économies émergentes (Brésil).
Au dernier trimestre, les ventes de Monsanto ont chuté de 13%. Monsanto a ainsi engagé un plan de transformation de ses activités avec la suppression de 16% de ses effectifs d’ici à 2018, la fermeture de plusieurs sites, des dépréciations d’actifs ou encore la fin de certains contrats commerciaux.
La branche française de Monsanto a déclaré mercredi dans un communiqué que 81 postes seront supprimés dans l’Hexagone et que ses sites de R&D « vont être fermés dans les mois qui viennent » dans « un souci de rationalisation et de regroupement de nos activités de recherche ».
Le rachat, une solution pour Monsanto ?
Monsanto aurait déjà réfléchi, en mars dernier, à s’associer avec Bayer ou BASF dans l’agrochimie, après l’échec de son rachat de Syngenta. Bayer a notamment fait des semences l’une des ses priorités stratégiques.
Mais, même si une offre de rachat se concrétisait, le climat autour des « mégadeals » n’est pas des plus chaleureux. Par ailleurs, ces derniers mois plusieurs « mariages » annoncés entre géants de différents secteurs ont été brisés : les laboratoires pharmaceutiques Pfizer et Allergan, les parapétroliers Halliburton et Baker Hughes ou encore le rachat de l’opérateur télécoms O2 par Hutchinson Whampoa… Et ils n’ont pas encore donné leur feu vert aux rapprochements DuPont-Dow et ChemChina-Syngenta.