Les superficies cultivées de melons marocains ne font que baisser depuis une décennie.
Les ventes de melons marocains au sein de l’Union européenne ont affiché un chiffre impressionnant de 38,4 millions de kilos vendus au cours des cinq premiers mois de 2023, générant ainsi un chiffre d’affaires de 673 millions de dirhams.
Le Maroc a réussi à maintenir ses ventes avec un recul minime de seulement 6,37%. Un chiffre honorable comparativement à d’autres pays producteurs en net recul, mais qui néanmoins doit être nuancé.
En effet, alors que le Maroc a non seulement dépassé l’Espagne en termes de volume de melons vendus vers l’UE, en enregistrant un excédent de 16,21 millions de kilos, le Royaume a également réussi à commercialiser ses melons à un prix supérieur de 78,26% à celui des melons espagnols sur les marchés communautaires ! Une sacrée performance.
Moins de superficie cultivée, mais plus de chiffre d’affaires généré.
Toutefois la culture du melon, autrefois florissante au Maroc, fait face à des défis croissants. Bien que le prix de vente a augmenté significativement, les superficies cultivées au Maroc ont régressé de manière préoccupante et sont passées de 24 770 hectares en 2010-2011 à 14 698 hectares en 2022 soit une baisse d’environs 60% entre 2010 et 2022.
Cette tendance à la baisse, constatée année après année, suscite des interrogations. Principalement en raison des effets du changement climatique qui pèsent lourdement sur cette culture, comment la tendance pourrait s’inverser à l’avenir pour permettre aux exportateurs de repartir vers l’avant ?
Rappelons qu’en raison de la sécheresse sévissant dans la région de Guelmim, la culture de la pastèque et du melon a été interdite par les autorités locales pour éviter la surexploitation des nappes phréatiques et préserver les ressources en eau.
La demande est là
Melons et pastèques : L’offre peine à suivre la demande en Europe