La Mauritanie et le Maroc sont actuellement engagés dans des discussions visant à résoudre le problème provoqué par l’augmentation des taxes sur les importations agricoles marocaines, décrétée par le gouvernement mauritanien dans la loi de finances 2024. Les pourparlers ont eu lieu le lundi 22 janvier à Rabat, avec la participation de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères marocain, et Mohamed Salem Ould Merzoug, chef de la diplomatie mauritanienne.
L’augmentation des taxes, en vigueur depuis le 1er janvier et d’une durée de trois mois, a été justifiée par le gouvernement de Nouakchott comme une mesure visant à « protéger le produit national ». Cependant, cette décision a suscité des préoccupations, notamment du côté marocain, qui a exprimé son désaccord face à cette hausse soudaine et temporaire des tarifs douaniers.
Mohamed Salem Ould Merzoug, chef de la diplomatie mauritanienne, a déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue des entretiens que les deux pays travaillent à résoudre toutes les questions en suspens, y compris celle des nouvelles taxes douanières. Plusieurs médias locaux indiquent qu’il a souligné l’engagement des deux parties à trouver une solution par le biais de la concertation et du dialogue, soulignant que tout différend serait résolu de manière pacifique.
Le gouvernement mauritanien a défendu sa décision lors d’une séance des questions orales au Parlement le 15 janvier, mettant en avant la nécessité de protéger la production nationale. Toutefois, cette mesure a suscité des inquiétudes au sein du Forum des consommateurs, qui a averti d’une possible flambée des prix des légumes et des fruits sur le marché local.
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Parallèlement à ces tensions douanières entre Rabat et Nouakchott, l’Algérie a envoyé 25 tonnes d’oignons à la Mauritanie par voie maritime. Cette initiative souligne l’importance des relations régionales et des solidarités entre les pays voisins, même dans des contextes de litiges commerciaux.
La résolution de cette crise agricole entre le Maroc et la Mauritanie demeure un enjeu majeur pour les deux nations, qui espèrent parvenir à un accord mutuellement bénéfique tout en préservant les intérêts de leurs agriculteurs respectifs. Les prochains développements de ces pourparlers seront suivis de près, tant au niveau local que régional, alors que les deux pays cherchent à apaiser les tensions et à trouver une solution durable à cette impasse douanière.