Le cédrat, un fruit religieux
La fête religieuse juive du “Souccot” ou “Soukkot” (Fête des Cabanes, des Tentes ou des Tabernacles) oblige à la communauté Juive différentes traditions liées à la croyance et au respect de la Torah. Parmi celles-ci, la “loulav”, un bouquet composé de 4 espèces que sont : des branches de palmier, de saule, de myrte, ainsi qu’un cédrat. Ce bouquet est utilisé pour la prière matinale durant toute la durée de la fête soit pendant 7 jours.
Le cédrat est “l’Etrog” (en Hébreu), que les agriculteurs marocains cultivent en grande quantité et tout spécialement pour la clientèle juive dans le monde entier. D’un point de vue historique, cette fête rappelle l’errance dans le désert des Israélites qui cherchaient alors la terre promise et qui, à cette époque, vivaient donc sous des tentes ou dans des cabanes. D’un point de vue agricole, la fête est célébrée au moment des récoltes d’automne (fin septembre – début octobre) en vue de remercier Dieu pour les bénédictions et abondances de l’année écoulée.
En Hébreu, la fête du Souccot est aussi dénommée “Hag ha-Hasif”, soit : la fête de la récolte.
Interdiction religieuse temporaire de cultiver la terre
Tous les sept ans, la “Chemitta” représente une année sabbatique durant laquelle il est interdit de cultiver la terre.
De cette réalité, la plupart des juifs considèrent donc qu’il est interdit d’utiliser les 4 espèces de la fête du Souccot si elles proviennent et sont produites en terre d’Israël. Ce fait est donc très bénéfique aux affaires des agriculteurs marocains, mais cela commence aussi à déplaire en Israël et aux USA où des voix s’élèvent…
Des hommes d’affaires Israéliens et Américains, de même que le Ministère de l’agriculture en Israël dénoncent désormais et d’une part, cette croyance erronée chez la majorité des juifs, et d’autre part, cette concurrence déloyale qui favorise donc et nettement les produits importés du Maroc face à ceux d’Israël et notamment pour le Cédrat.
Le but vise à favoriser l’agriculture Israélienne ce qui pourrait être au détriment des agriculteurs marocains…La communauté Juive va-t-elle changer ses habitudes ?
Seul l’avenir nous le dira, en attendant l’agriculture Marocaine en profite pleinement.