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Maroc : adoption du projet de loi sur le cannabis
Cannabis - Ph : DR

L’usage thérapeutique du Cannabis peut booster l’économie

L’usage thérapeutique et industriel du cannabis offre des opportunités importantes pour booster l’économie marocaine (Pdt AMCUC).

L’usage thérapeutique et industriel du cannabis offre des opportunités importantes pour booster l’économie marocaine et permettra au Maroc de se hisser parmi les leaders mondiaux dans ce domaine, a souligné le président de l’Association marocaine consultative d’utilisation du cannabis (AMCUC), Redouane Rabii.

« L’usage du cannabis à des fins thérapeutiques et industrielles contribuera certainement à booster l’économie marocaine et à renforcer l’essor des secteurs médical, industriel, cosmétique, agroalimentaire…, et permettra au Maroc de se hisser parmi les leaders mondiaux dans ce domaine », a précisé M. Redouane dans une interview accordée à la MAP, en marge de la 1ère Conférence internationale sur les potentialités thérapeutiques et industrielles du chanvre au Maroc, qui se tient du 22 au 24 octobre à Tanger.

Après la promulgation de la loi 13-21 portant usage légal du cannabis, des perspectives prometteuses s’ouvrent pour le Maroc dans les domaines médical, industriel, cosmétique et agroalimentaire, entre autres, a-t-il fait savoir, estimant que l’usage du cannabis dans ces domaines ne fera qu’augmenter le produit intérieur brut (PIB) du Maroc, puisqu’il contribuera à booster les recherches cliniques dans les universités, et à créer des opportunités d’emplois sur toute la chaine de valeur depuis la culture jusqu’à l’extraction, en passant par le transport et le magasinage, et pourrait même devenir une locomotive pour une activité industrielle renouvelée.

Le professeur à l’Université Mohammed VI des sciences de la santé a mis l’accent sur la nécessité de fédérer les efforts de tous les acteurs de la chaine de valeur (institutionnels, chercheurs, scientifiques, industriels…), afin de favoriser l’échange d’expériences et d’expertises pour passer à la pratique, gagner du temps, et tirer profit des bonnes pratiques développées par les pays qui sont en avance sur le Maroc en termes de légalisation du cannabis, comme les USA et le Canada.

« L’engagement de ces acteurs contribuera de manière effective à valoriser cette plante magique et à optimiser son exploitation », a-t-il insisté, soulignant l’importance de mener des recherches pointues et bien structurées pour optimiser l’utilisation du cannabis dans ces différents domaines et générer de la richesse et de l’emploi.

« Nous devons commencer à prendre les mesures scientifiques nécessaires à la réalisation des résultats attendus de l’usage du cannabis à multiples niveaux, d’autant plus qu’il est possible de réaliser plusieurs acquis, notamment dans les régions marocaines où la culture de cette plante est présente de manière exclusive et considérable », a insisté le chercheur.

M. Redouane a affirmé que le Maroc dispose d’énormes atouts lui permettant de se positionner parmi les leaders mondiaux dans ce domaine, soulignant l’intérêt de développer une nouvelle industrie manufacturière à même de valoriser le cannabis et ses dérivés à des fins thérapeutiques et industrielles.

« Nous pouvons fabriquer un produit de terroir de haute qualité, en capitalisant sur les expériences des pays avancés en matière de l’usage médical et industriel du cannabis, en respectant les normes internationales en vigueur et en employant du matériel sophistiqué », a-t-il dit.

Le Maroc peut aussi capitaliser sur l’expérience qu’il a accumulée dans le domaine agricole, notamment en matière de valorisation des produits de terroir, pour mieux exploiter son « or vert » et promouvoir le « Made in morocco », a conclu M. Redouane.

Cette conférence, qui connait la participation de scientifiques, chercheurs, médecins, et d’industriels marocains et étrangers, s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Maroc en vue de développer les différents aspects scientifiques et socioéconomiques, à même d’apporter des valeurs ajoutées considérables à ce secteur.

MAP
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