Les étals des marchés européens pourraient bientôt témoigner d’une raréfaction de la laitue iceberg. En effet en proie à une chute drastique de son offre, notamment en ce qui concerne la production espagnole, les experts prédisent du secteur cette tendance prochainement.
Cette situation découle d’une conjonction de facteurs, principalement les températures inhabituellement élevées cet hiver et une sécheresse sévère qui sévit dans l’ensemble du pourtour méditerranéen.
« Nous sortons des mois de janvier et février avec trop de chaleur et un manque d’eau, ce qui a considérablement affecté la qualité de la laitue et a entraîné un taux élevé de destruction dans les champs » explique Javier Soto à Freshplaza. Ce témoignage direct du terrain révèle l’ampleur du défi auquel sont confrontés les producteurs.
La perspective à court terme est peu réjouissante : « L’offre de laitue iceberg espagnole diminue et devrait continuer à diminuer dans les semaines à venir, car les prévisions annoncent de nouvelles journées chaudes. Nous récoltons beaucoup moins de laitue et avec des tailles et poids minimums », précise-t-il. Cette situation ne semble pas s’améliorer à en croire Javier Soto, qui anticipe une fin hâtive de la saison de la laitue, créant ainsi un déficit de production notable avant le début des récoltes dans d’autres régions d’Europe.
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Les conséquences de cette baisse de l’offre ne tardent pas à se faire sentir sur le marché. Les prix de la laitue iceberg, tirés vers le haut par la rareté du produit, connaissent une hausse significative. Cependant, les acteurs de l’industrie restent prudents, soulignant que ces prix ne reflètent pas encore pleinement la réalité de la situation.
Cette crise met en lumière la vulnérabilité du secteur agricole face aux caprices du climat. Les producteurs espagnols, confrontés à des conditions météorologiques extrêmes, doivent maintenant naviguer dans des eaux incertaines, espérant que les récoltes futures seront plus clémentes. En attendant, les consommateurs pourraient bientôt ressentir les répercussions de cette crise sur leurs étals de fruits et légumes et sur les prix.