Nouvelles restrictions quantitatives à l’exportation des légumineuses (pois, pois chiches, haricots, fèves et lentilles), qui seront désormais soumises à une licence d’exportation. Cette mesure intervient pour faire baisser les prix de ces denrées au niveau du marché local avant le mois de Ramadan.
Selon un expert du domaine, la mesure de restriction des exportations de légumineuses vise à garantir leur disponibilité sur le marché national à des prix abordables pour les consommateurs marocains avant le mois de Ramadan. Cette restriction est liée à la loi de l’offre et de la demande, en restreignant les exportations, l’offre sera supérieure ou égale à la demande, entraînant ainsi une baisse des prix. Toutefois, les exportateurs s’inquiètent de cette mesure, car cela rappelle un précédent historique où les conséquences ont été désastreuses, communique Le360.
Effectivement, la décision d’interdire les exportations de légumineuses dans les années 1970 a eu des conséquences désastreuses. Les producteurs ont perdu leurs marchés au profit de la Turquie, entraînant la destruction de toute la filière d’exportation des légumineuses. Cela a également eu un impact sur la production de légumineuses au Maroc, les producteurs étant moins intéressés par la production sans l’exportation.
Par ailleurs, la même source indique que les restrictions quantitatives sur les exportations de légumineuses sont une mesure inefficace pour faire baisser les prix au niveau local. Il préconise plutôt de réduire les obstacles à la commercialisation des produits agricoles et de revoir le fonctionnement des circuits intérieurs de commercialisation, afin de réduire l’écart entre les prix des producteurs et des consommateurs. Les restrictions sur les exportations risquent également de mettre en péril l’industrie des légumineuses, comme cela s’est déjà produit dans les années 1970, lorsque le Maroc a perdu ses marchés en faveur des producteurs turcs.