La 24e édition du “ Sommet de l’élevage ” : un climat de morosité
Mercredi à Cournon-d’Auvergne, s’est ouvert la 24e édition du “ Sommet de l’élevage ”, qui s’annonce d’ores et déjà difficile…
Le Sommet de l’élevage
Tout près de Clermont Ferrand, dans le département français du Puy-de-Dôme à Cournon-d’Auvergne, se tient actuellement la 24e édition du “ Sommet de l’élevage ”. Une édition vraiment pas comme les autres. Cette année 2015, le climat est plutôt morose face à l’actuelle crise de la filière et face à la maladie de la langue bleue qui sévit aussi dans le département, ce qui contraint donc à ne pas présenter de bovins, une décision difficile, tant pour les éleveurs que pour les organisateurs du sommet.
L’élevage : une filière en crise
La faiblesse des prix du lait et de la viande, la sécheresse, la maladie de fièvre catarrhale ovine (FCO) dite aussi “maladie de la langue bleue”, les quotas laitiers et aussi l’embargo russe sur la viande et ce, depuis début 2014 sont toutes les raisons qui font que les éleveurs mécontents vivent des moments difficiles à travers cette crise de la filière . Une triple peine, économique, climatique et sanitaire.
Pour le Président du Sommet, monsieur Jacques Chazalet, cette année est très difficile pour les éleveurs français, mais également pour tous les organisateurs et aussi visiteurs du sommet de l’élevage. Le Massif Central est touché par la maladie de la langue bleue, ce qui contraint à ne pas présenter de bovins à ce grand rendez-vous annuel de l’élevage. Pour les éleveurs de la race limousine, qui fait généralement tout le succès de ce salon, c’est un énorme manque à gagner. Les concours et expositions des animaux ont dû être annulés.
Les organisateurs ont dû trouver les solutions pour inciter tout de même les visiteurs et éleveurs de plus de 80 pays, à se déplacer, car, évidemment, au regard des circonstances les désistements se sont enregistrés. Pour combler ces manques, des visites d’exploitations en présence de techniciens et d’interprètes ont été programmées.
Au programme de cette 24e édition
1400 exposants sont présents, 40 conférences sont programmées, les filières ovines, caprines et équines seront bien représentées, des visites d’exploitations seront réalisées. Quant à la venue du ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, attendu de pied ferme, elle est encore incertaine.
Pour le Président de la “FRSEA Massif Central”, monsieur Patrick Bénézit, les éleveurs ont plus que jamais besoin d’avoir des réponses, et surtout des décisions, face aux plans d’urgence actuels qui les concernent. Ainsi, et si, le ministre ne se présentait pas, ce serait « une marque totale d’indifférence » qui serait très mal perçue par les éleveurs.